
Fig. 4 , élévation de la partie antérieure de la
moufle.
Fig. s » élévation géométrale du devant du fourneau.
Fig- 6 , coupe verticale du corps du fourneau &
d-u dôme qui le ferme, par un plan pallant par le
milieu des portes.
Fig, 7 , coupe verticale du fourneau , par un plan
parallèle à là face que la f ig u f rep'réfente.
Fig. 8 , plan du rez-de-chauffée du fourneau.
F ig - 9 , coupe horizontale du fourneau au niveau
de l’atre.
Fig. io , plan du chapiteau du fourneau.
- Fig. n , tôle percée de trous, fur les bords relevés
de laquelle on pôle les plaques émaillées pour les
faire fécher & les paffer au feu.
Figl i2, ùne des boîtes qui contiennent les émaux
en poudré.!
. V O C A B U L A I R E de 1’
ble ou A blette ; petit poiffon de rivière, dont
l'écaille fournitj.'ejfence d‘orient , ou la matière préparée
avec laquelle on colore les faufles perles.
. ’A igrette de verre ; forte d’ornement ou parure
des femmes , & çompofé de fils de verre aufli
fins que des cheveux. On lie enfemble par un bout
un faifeeau de ces fils, au moyen d’un fil de laiton
très-fin & recuit pour qu’il foit plus flexible. On
coupe enfuite tous les fils d’iine même longueur,
& l’aigrette eft achevée.
Les fils des petites aigrettes, après être liés-, font
foudés au moyen de la flammé-que le chalumeau
de la lampe d’émâilleur porte fur leurs extrémités.
A iguilles de peintre en émail ; ces aiguillés
ont environ quatre pouces de longueur ; elles font
d’acier.,
Un peintre en doit avoir au moins deux, dont
l’une foitpointue par urt bout, un peu plate ; & faite
en dard , grôffe par le milieu comme une moyenne!
plume à écrire ; & l’autre bout en forme de fpatule,
large comme l’ongle du doigt, & à peu près de
l’épaiffeur d’un fou marqué, mais fort polie.
L’autre doit être pointue par les deux bouts, dont
l ’un comme une aiguille à.coudre, & l’autre un peu
plus gros & tant foit peu plat par la pointe. Le bout
pointu fert pour étendre les teintes fur les ouvrages,
& l’autre pour les prendre & les porter à leur place,
quand il en faut une certaine quantité ; ce que la pratique
apprendra mieux que tout ce qu’on pourroit
dire.
On fe fert aufli d’une aiguille de buis ; c’eft Un
petit morceau de buis bien fe c , à peu près de la
longueur des aiguilles d’acier, qui doit être très-
poiptu par un bout, & par l’autre un peu moufle &
rondelet : celui-ci fert à effacer les défauts, & le
côté pointu à approprier les parties de l’ouvrage qui
quelquefois fe trouvent boueufes & mal unies : ce
(gue vous connaîtrez à la pratique*
Fig. 13 & 14, deux morceaux de glace qui fer;
vent, l’un de molette, & l’autre de pierre à broyer.
Fig. /y,: pilon d’agate.
Fig.16, m ortier qui eft aufli d ’agate.
Fig. ‘ 7 , SI d£ fçr que l’on pofe horizontalement
en travers de la chauftrette, & fur lequel on met les
plaques pour les fairë fécher.
Fig. 18, chauftrette. Elle n’a rien de particulier.
Fig. 19 , pain d’émail.
Fig. 20, fpatule vue en plan & en profil.
Fig. 21, chevalet.
Fig. 22, pinceaux de différentes grofîeurs.
Fig. 23 , couteau à couleur.
Fig. 2 4 , p ierre à ufer l’émail.
Fig. 25, relève-mouftathe, ou pinces pour porter
les pièces émaillées dans le fourneau,
4rt de /’Emailleur-Patenôtrier,
A l ic a t e ; efpèce de pince dont fe fervent les
émailleurs à la lampe, & 'que les orfèvres & autres
ouvriers appellent Bruxelles.
A m b o u t ir u n e p l a q u e d e m é t a l ; c’eft la
rendre convexe du côté’ à p e in d re , & concave du
Côté à contre-ém ailler.
A p p r e t e u r ; nom qu’on donne aux peintres fur
v erre.
A t r e ; pièce ou m orceau de terre cuite qu’on
place dans le fourneau de l’ém ailleur à la hauteur du
feu de la ipoufle.
B a r o q u e s (p e rle s) ; on nom m e ainfi les perles
naturelles ou fa d ic é s, qui on t une fuperficie inégale
& raboteïife.
B a t t e ; cercle de fer fu r lequel pofe le cadran
d’émail lorfqu’on le m et au feu.
Ba t t r e l’é m a il ; c’eft l’applanir & le comprimer
avec une fpatule fur la plaque de m étal où il eft
étendu.
Ba t t r e ,l’e ssen c e d ’o r ie n t ; c’eft triturer Té-
caille de l’ablette.
B e r c il l e ; efpèce1 de petites pincettes dont les
ém ailleurs fe fervent quand ils v eulept tirer l’émail à
la lam pe : elle eft faite d’un feul m orceau de fer qui
eft replié en deux : fes branches font plates & un
peu pointues.
B o it e d e la l a m p e ; c’eft la partie dans laquelle
la lam pe eft c o n te n u e , & qui fert à recevoir Thuile
que f éb u llition, cauféepar la chaleur du fe u , pour-,
ro it faire répandre.
B o r d e m e n t ; .o n appelle ainfi le filet qui règne
au to u r de la plaque de m étal préparée pour l’émailr
leu r : ce bordement eft deftiné à recevoir l’émail.
B o r d e r ; c’eft a d o u cir, à la flam me de la lam pe,
les angles o u arêtes coupantes de l’orifice de la
perle mufle.
. Bordoyer ; on em ploie ce m o t p o u r exprimer
le m auvais effet que fo n t les ém aux clairs 7 m p
trù’étaftt Employés -fur de bas ô r , ils plombent &
deviennent louches ; enforte qu’une efpèce de couleur
noire comme de la fumée , obfcùrcit la couleur
naturelle de l’émail, lui fait perdrebeaucoup'de fa
vivacité , & la bordoie en fe rangeant tout autour
comme fi c’étoit du plombYioir.
, Moutonnier en émail, verre & criftallin; c’eft
un artifan qui fabrique des boutons à la lampe avec
ces fortes de nritièrës. Les maîtres boutonniers en
émail forment Une ; communauté dans la' ville de
Paris & ont été réunis en 1706 avec les maîtres
verriers, couvreurs de bouteilles & flacons en ofier.
Mais on diflingue toujours les uns d’avec les autres :
ceux-ci font plus connus fous le nom de fayenciers,
& les premiers fous celui d’émailleurs.
Br o y e r les ém a u x p o u r l a p e in t u r e ; c’eft
réduire les émaux en grains, enforte qu’on les fente
graveleux fous le doigt.
Ca d r a n d ’é m a il ; plaque de cuivre recouverte
d’émail, fur laquelle on peint les heures.
C a n o n ; terme dont les émailleurs fe fervent
pour fignifier les plus gros morceaux ou filets d’émail
qu’ils tirent pour les mettre en état d’être employés
aux divers ouvrages de leur métier.
C a r t o n ; forte de récipient dans lequel Fémail-
leur fait tomber la perle fauffe qu’il vient de
former.
C a r t o n n e r ; c’ eft garnir intérieurement le
canal de la perle avec du papier, de façon que le fil
ou la foie qu’on y introduit enfuite,, ne puiffe pas
s’attacher à la cire. .
Ch a m p -l e v e r ; c’eft faire dans une plaque de
métal, une rainure en excavation pour retenir l’éxnâil.
Ch e v a le t de l’émailleur ; ; ce chevalet n’eft
autre chofe qu’une plaque de cuivre repliée par fes
deux bouts en plan incliné.
Cir e (m e ttre e n ) ; c’eft faire couler de la cire
dans l’intérieur des perles faétices pour les con-
folider.
C o n t r e -ém a il l e r ; c’eft m ettre de l’ém ail en
deflous de la plaque qui eft déjà émaillée.
Co u p e r e t ; eft une forte d’outil d’acier dont les
émailleurs fe fervent pour couper les canons ou filets
d’émail, à peu près comme le diamant fert aux vitriers
& aux miroitiers pour le verre & pour les
glaces. Il eft fait ordinairemént d’une vieille lime
applatie & tranchante par un côté : ce qui lui a fait
donner aufti le nom de lime
Course ; ,on dit tirer Vémail à la coürfe., lorfque
le fil en eft fi long, que le compagnon eft obligé de
le foutenir d’un bout, tandis que le maître le préfente
de l’autre au feu de la lampe.
, C outeau a couleur du peintre en émail ; il
doit être plus fin & plus délicat que ceux dont fe
fervent les peintres à l’huile ; il doit être coupant des
deux côtés & arrondi par là pointe , quoique tranr
chant. Son ufage eft de ramaffer les couleurs fur le
criftal, la glace ou la pierre d’agate , & pour faire
Jçs teintes fur la palette,
C o u v r ir les p e r l e s ; c’eft enduire d'ejferice
d’orient l’intérieur des globules de verre formés ,
pour en faire des perles faétices. 1
C r is t a l l in ; forte de verre fait avec de la foude
d’Alicante & du fablon vitrifiés enfemble : les orfèvres
& les rocailleurs s’en fervent comme de corps
& de matière pour compofer les émaux clairs & le s
verres brillans qu’ils foufHent à la lampe , pour les
mêler avec les émaux faits d’étain.
D é g r a is s e r u n e p iè c e d e m é t a l ; c’eft la
lefliver dans une eau bouillante avec des cendres
gravelées.
D é r o c h e r ; c’eft p u rg er l’ém ail de parties m étalliques
étrangères , au m oyen de l’eau-forte.
D ia m a n t d o nt fe fert le p eintre en ém ail; ce
n’eft qu’un petit.éclat de diam ant bien p o in tu , que
l’on fait fortir au b o u t d’un petit bâto n avec une
virole de cuivre ou d’argent.
Les émailleurs fe fervent du diamant pour crever
les petits oeillets qui fe forment fur l’émail en fe par-
fondant.
E m a i l ; c’eft une préparation particulière du
verre auquel on donne différentes couleurs , foit
en le confervant tranfparent, foit en le rendant
opaque.
E m a il l e r ; ce m ot fe dit p o ur fignifier peindre en
émail.
Emaillure ; terme qui fignifie l’application fur
quelquautre matière. Il fié dit fort bien aufli de l’ouvrage
même qu’on a émaillé.
E r a f l u r e ; ce fo n t les hachures faites avec u n
b o ut de lim e çaffé c a rrém en t, fu r une plaque de
métal.
E ssen ce d ’o r ie n t o u E ssen c e d e pe r l e s ; c’eft
la matière qu’on tire de l’écaille d’un petit poiflbri
de rivière, qü’on nomme ablette ; & c’eft avec cette
effence préparée qu’on colore les perles faufles.
E v e n t a il ; c’eft une petite platine de fer-blanc
du de cuivre, de fept ou huit pouces de diamètre,
qui fe termine en pointe par en-bas, où elle eft
emmanchée dans une efpèce de queue de bois.
Cet éventail empêche l’ouvrier d’être incommodé
par le feu de la lampe à laquelle il travaillle : il fe
place entre l’ouvrier & la lampe, dans un trou percé
à un pouce ou deux du tuyau de verre , par où le
vent du foufflet excite le feu de la lampe.
F il d e v e r r e ; c’eft du verre converti en f i l
délié & flexible à la lampe de Témailleur.
F o n d a n t ; m atière fervant à faciliter la fufion
p o ur les émaux. .
G ir a s o l ; c’eft un tube de verre très-fufible ^
foit tranfparent & criftallin, foit femi-opaque &
de la couleur de la pierre précieufe nommée gi-
rafol. t
H a r d e r ie ; efpèce de préparation métallique
qu’on fait avec de la limaille & du foufre ftratifié
dans un creufet couvert, qu’il faut renverfer après
l’avoir tenu au feu pendant cinq à fix heures. Ainfi
I l’harderie n’eft autre chofe qu’une chaux de mars
t obtenue par le foufre : on l’appelle aufli ferret d’Efi,
‘ r H h h ij