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La fig. 18 eft l’élévation d’une efpèce de table
appellèe bureau, aufli à l’ufage des cabinets, compofée
de deux ou trois tiroirs A , furmontée d’une
table B , ordinairement garnie de maroquin , le
tout enfemble monté fur quatre pieds C.
La fig. 19 eft l’élévation d’un bureau beaucoup
plus orné & plus-commode que le précédent, décoré
de chaque côté de pilaftres A , avec cadres
& panneaux de marquèterie, & entre-pilaftres B C ,
pour placer des tiroirs B & armoires C , ornées
de cadres de marqueterie & de panneaux représentant
des fleurs : au milieu plus enfoncé pour
placer les genoux, eft une grande armoire D ouvrant
en deux parties, dont l’intérieur contient des
tablettes, tiroirs & coffre-fort. Ce bureau eft couronné
d’une table E garnie de maroquin.
La fig. 2Q eft le plan, & la fig. 21 l’élévation intérieure
d’une écritoire en marqueterie, dont l’encre
8c les plumes fe trouvent placées extérieurement,
& les papiers intérieurement.
La fig. 22 eft l’élévation d’un coin, efpèce d’armoire
légère faite pour être fufpendue dans les angles
des appartemens, compofée dans fa parti e-fu-
périeure de quelques tablettes pour placer des por-,
celaines, criftaux & autres vafes précieux, & dans
fa partie inférieure d’une petite armoire fermante
en deux parties , divifée chacune par compartiment
de cadres & panneaux de marqueterie.
La fig. 23 eft l’élévation d’un ferre-papiers à l’u-
fage des bureaux, compofé ,de plufieurs tablettes
entrelacées, propre à ferrer des papiers d’où il tire
fon nom.
La fig. 24 y PL IV , eft l’élévation d’une efpèce
de tablette ou armoire droite, fervant aux mêmes
ufages que la précédente, mais faite pour être placée
fur un mur droit.
La fig. 2$ eft l’élévation d’une table à jouer barre-
longue ( on en fait de carrées & de triangulaires,
que l’on place ordinairement dans les falles de jeu),
compofée d’un châflis A , contenant de petits tiroirs
B pour ferrer les jettons, furmontée d’une
table C garnie de ferge, monté le tout enfemble
fur quatre pieds D.
La fig. 26 eft l’élévation d’une table, dite table de
toilette, compofée de plufieurs tiroirs  , coffres B ,
dont l’un contient un néceffaire; tablette C , garnie
par deffus de maroquin; & pupitre D , qui s’élève
& s’abaiffe félon l’inclinaifon qu’on veut lui donner
: montés enfemble fur quatre pieds E , le tout
couvert par compartimens de marqueterie en bois.
La fig. 27 eft le plan d’un jeu de tri&rac ; c’eft une
efpèce de boîte double à charnière en A , dont l’intérieur
eft fubdivifé de vingt-quatre pyramides de
marqueterie en bois de plufieurs couleurs.
La fig. 28 eft un jeu de dames ou damier fubdivifé
de foixante-quatre carrés lorfqu’il eft appellé
à la françoife, & de cent lorfqu’il eft appellé à la
polonoife, tous réguliers & alternativement de deux
couleurs.
La fig. 29 eft un guéridon, efpèce de tablette A à
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charnière en B , fur une tige C montée fur trois
pieds D ; l’arc de cercle E fert à lui donner l’incli-
naifon que l’on juge à propos, par le moyen d’une
vis montée fur une pièce de bois F , qui porte fou-
vent la tige G d’un écran.
La fig. 30 eft un pupitre de mufique , compofé de
deux châflis croifés A , pofés obliquement, arrêtés
enfemble par leur extrémité fuperieure à une pièce
de bois plate B , & par leur extrémité inférieure à
un châflis croifé C , pofé horizontalement, tournant
enfemble à pivot autour d’une tige D montée fur
un pied croifé E*; cette tige change, comme l’on
veut, de hauteur, par le moyen d’une boucle F
placée au milieu & s’agraffant dans une crémaillère
pratiquée le long des côtés de fa tige D.
La fig. 31 eft un piédèfial de marqueterie, que l’on
place ordinairement dans les grandes falles , fai-
Ions, galeries*, & autres pièces des appartemens
d’importance, pour porter des figures', vafes, crif-
taux, girandoles, & autres bijoux précieux. Ce pié-
deftal tient de la nature des piédouches ; il eft carré
par fon plan ; fon focle, fa corniche & fa bafe font
ornés de cadres & panneaux de marqueterie.
Les fig. 32 & 33 font des confoles de différente
efpèce, dont la dernière termine l’extrémitéfupé-
rieure d’un pilaftre : l’un & l’autre, décorés de dif-
férens ornemens de marqueterie, fe placent dans
les mêmes pièces dont nous venons de parler,
pour y placer des vafes de porcelaine, des cryf-
taux, &c.
La fig. 34 eft une efpèce de piédeftal , que
l’on appelle fcabillon, & gaine lorfque fa forme
eft plus étroite par en bas que par en haut; le
focle, fa cornichç & fa bafe font ornés de marqueterie
comme les précédens, & il eft employé
aux mêmes ufages.*
La fig. 33 eft une boîte de pendule, portée fur
un pied , orné de- différens compartimens de marqueterie
en cuivre , étain ou autres métaux.
Les fig. 36 y 37 8c 38. pl. V. font des modèles
en grand -d’ornemens de marqueterie , en étain,
cuivre , ou autres métaux.
Des Outils propres d la Marqueterie.
La fig. 1, pl. VI y eft un inftrument appellé outil
a ondes, dont on fe fervoit autrefois pour faire
des moulures ; mais depuis qu’on a fupprimé ces
fortes d’ornemens , on a.aufli fupprimé l’outil qui
les faifoit. Il eft compofé d’une forte boîte A,
longue d’environ fix à fept pieds , montée fur
deux tréteaux d’affemblage B , retenus enfemble
par une grande traverfe C ; fur la boîte A eft
arrêtée une route dentée D , mue par une manivelle
E , faifant aller & venir une crémaillère F,’
fur laquelle eft arrêtée une travée G qui tient la
piece de bois H , qui doit recevoir la moulure
de l’outil de fer aciéré I , monté dans une preffe K
ferrée avec des vis L , arrêtées à un fommier
inférieur M qui monte & defcend à la hauteur
que l’on juge à propos , par. le fecours d’une
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• N à écrou dans un fommier fupérieur O ,
à tenons & mortaifes dans quatre mon-
tans ou jumelles P , arrêtées folidement fur la
b°La fie- 2 eft une efpèce d’étau que l’on appelle
inc, compofé de deux jumelles A B , dont
celle B à charnière par en bas , appuie contre
la première , pour ferrer l’ouvrage par l’extrémité
C d’un arc-boutant D , aufli a charnière (
arrêté à une corde ou chaîne E , retenue par en
bas à une pédale F , à charnière , par une de fes
extrémités, fur laquelle on met le pied lorfque
l’on veut ferrer l’ouvrage. Cela étant, A B eft
arrêté à demeure fur une table G , bordée tout
autour pour empêcher de tomber les plus petits
ouvrages & outils $ arrêtée fur un fort châflis
d’affemblage compofé de fommiers H , montans I ,
i l traverfes K , fur deux defquelles & les fom-
miers, font attachées des planches L.
La fig. 3 eft un autre âne, compofé , comme le
précédent , de jumelles A B , dont'l’une B , à
charnière par en bas , eft appuÿée par l'extrémité
d’un arc-boutant C , dont l’autre eft prife
dans une crémaillère D , retenue à une chaîne où
corde E , arrêtée par fon extrémité inférieure à
une pédale F , faifant charnière dans chacun des
deux des pieds G de la table H.
La fig. 4 eft un âne, à fort peu de chofe près
femblable, & compofé des mêmes pièces que le
précédent, ferVant aufli aux mêmes ufages.
La fig. s eft une preffe, e ft& e d’établi  , monté
fur deux tréteaux compofés de montans B &
traverfes C , dans lequel font arrêtées deux vis D
& leurs écrous E ferrant la pièce de bois F , entre
laquelle & l’établi A on place les pièces de
bois que Ton veut refendre, ou autres ouvrages
pour les travailler.
La fig. 6 eft tlne preffe beaucoup plus fallde '
que la précédente , étant arrêtée dans le plancher
A par les montans B & arcs-boutans C ,
fur lefquels eft affemblè-à tenons & mortaifes un
fommier D , entre lequel & la pièce de bois
horizontale E ferrée avec les vis F , par le fecours
des manivelles G , on place la pièce de bois H
que l’on veut refendre , qui par en bas traverfe
le plancher A.
L’étMi eft Knftrument le pins néceffaire aux
ouvriers de marqueterie, fur lequel ils font tous
leurs ouvrages. Sur cet établi ell un valet ,, qui
paffant par des trous femès ça & là fur l’établi,
eft fait, pour qu’en frappant deffus , il tienne
ferme les ouvrages que l’on veut travailler. L’établi
eft compofé d’une grande & forte planche,
d’environ cinq à fix pouces d’épaiffeur, fur environ
deux pieds & demi de large , & dix à quinze
pieds de long, pofée fur quatre pieds affemblés
a tenons & mortaifes , avec des traverfes ou en.
tretoifes , dont le defl'ous eft revêtu de planches
clouées les unes contre les autres , formant une
enceinte où les ouvriers dépofent leurs outils ,
Arts 6* Métiers. Tome 11, Partie /,
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rabots & autres inftrumens dont ils n ont pas be-
foin dans l’inftant qu’ils travaillent. Sur le cote
de l’établi fe trouve une petite planche clouee qui
laiffe un intervalle entre l’un & l’autre , pour placer
les fermoirs , cifeaux , limes, 8cc. À 1 oppo-
fite , & prefque au milieu, eft un trpu quarré,
dans lequel on place un tampon de meme forme
que le trou , ajufté à force , fur lequel eft enfoncé
un crochet de fer à pointe d’un c ô té , &
de l’autre à queue d’aronde , & denté, qui lert
d’arrêt aux planches & autres pièces de bois ,
lorfqu’on les rabote. Ce tampon peut monter 8c
defeendre à coups de maillet, félon 1 epaiffeur des
planches ou pièces de bois que l’on veut travailler.
Il y a un autre arrêt de bois pofe fur le cote
de l’établi, qui fert lorfque l’on en rabote de larges
fur leurs champs, én les pofant le long de
l’établi, & les fixant deffus par le moyen d’un valet
à chaque bout. :
La fig. 7 eft une feie appellèe feie tournante ; 'ï fe*
deux extrémités B font retenues r deux efpèces
de clous ronds en forme de tourelle, qui la font
tourner tant 8c fi. peu que l’on veut ; ce qui, fans
cela, gêneroit beaucoup lorfque 1 on a de longues
planches, ou des parties circulaires a débiter oh.
à refendre.
La fig. 8 eft une feie d refendre , compofeedun
châflis de bois A 8c B , affemblé dans fes angles à.
tenons 8c mortaifes , d’une feie dentee C , retenue-
par en bas à une couiiffe D gliffant à droite 8c à
gauche le long de la traverfe B du châflis, 8cpar
en haut dans une pareille couiiffe E , gliffant aufli
à droite 8c à gauche le long d une autre traverfe B»
Cette couiiffe E eft percée d’un trou F , au travers
duquel paffe une clavette en forme de coin quî
bande également la feie. Cet inftrument fe manoeuvre
horizontalement par deux hommes qui le
tiennent chacun par une de fes extrémités , tel
qu’on le voit en ƒ dans la vignette de la premiers
planche. .
La fig. p eft une feie dite Jcie de marqueterie ,
dont le fer A , extrêmement petit afin de fe procurer
par-là un paflage facile dans les ouvrages délicats
, eft arrêté par un bout B , a une petite moufle
à vis 8c écrou dans le manche C de la feie qui traverfe
l’extrémité de la monture de fer D , 8c par
l’autre E , à une femblable moufle à vis avec écrou
à oreille, traverfant l’autre extrémité de la monture
D. | ..
La fig. t , p l V I I , eft un inftrument appellé vil-
brequin, fait pour percer des trous ; c’eft une efpèce
de manivelle A , compofée d’un manche B en forme
de tourelle , que l’on tient ferme 8c appuyé
fur l’eftpmac ; le coté oppofé C eft quarre, 8c un
peu plus gros que le corps de cet inftrument, 6c
eft percé d’un trou aufli quarré, dans l equel entre
un petit morceau de bois D quarre, de la même
groffeur que celui C qui lui eft voifin , portant du
même côté un tenon quarré de la même groffeur
que le trou dans lequel ü entre ; &- de l’autre ua^
^ O a