
C h if f e , m orceau de torchon que les agréyeurs
tienn en t à la m ain p our que le fil qui s’eft échauffé
dans la filière ne les brûle pas.
C h io ; c’eft u n e ouverture du fo u rn eau , pratiquée
à la hau teu r de la [tuyère , p our fervir d’iffue
aux fcories du fer.
C h o u q u e t ; billot fur lequel on rabat les filières.
C o g r a in s , petits grains de fer qui s’attachent
intim em ent aux trous de la filière , & qui gâtent le
fil lorfqu’on n’a pas foin de les ôter.
C o iG N A G E S ; nom que l’on donne dans les
groffes fo rg es, à certaines portions de la m açonnerie
d u fourneau.
C o n g e ; c’efl: u n panier d’ofier fervant à tranf-
p o rter la m ine.
C o n t r e v e n t ; c’eft u n e des quatre taques de
fonte qui form ent les parem ens du creufet.
C o r r o y e r le f e r , fe dit de l’aéfion d ’un forgeron
qui replie une barre de fer fu f elle-m êm e,
o u qui fuperpofe plufieurs m orceaux de fer les uns
fur les autres p o ur les fouder enfem ble & n’en faire
q u ’une barre. O n m êle aufli des m orceaux de fer
& d’acier que l’on corroie & foude enfem ble p our
faire ce qu’on appelle de l'étoffe.
C o s t ie r e s ; ce font deux blocs de p ierre préparés
, de la longueur de trois pieds & dem i ou
q uatre pieds , fu r douze à treize pouces de h a u t,
que l’on place de chaque côté d u fourneau de forges.
C o t t ie r e ; c’eft u n e barre de fer à laquelle on
donne plus de largeur qu’aux autres barres ou verges
de fer qu’on fait paffer fous le m artinet.
C o u l é e ; c’efl u n efpace d’environ fept à huit
p o u c e s, par lequel s’écoule to u te la fonte contenue
dans le creufet ; on bouche cette o uverture avec de
la terre détrem pée ; & détrem per la terre p o ur ferm
er la coulée s’appelle faire le bouchage.
CoiTLiÉRE ; elpèee de fer applati en v erg e carrée
, d’environ 4 lignes d’épaiffeur & 44 de largeur.
C o u r b o t t e ; c’eft u n balancier en bois ou de
fer , auquel on attache les crochets o u chaînes des
fbuffiets de forge.
C o u r s ie r ; c’eft le paffage qu’on donne à l’eau
en tre deux rangs de pilotis , p o ur arriver aux aubes
d e la ro u e d’u n m oulin.
C o u r t -c a r r e a u ou p o u p é e ; c’eft dans l’équipage
du gros m arteau de forge , u n bloc de bois
d e deux pieds d’écarriffage , fo r fept pieds de long
u eur , réduits à fix par les tenons de chaque bout ,
qu i s’em boîtent dans les mortaifes du pied d’écre-
viffe & du drom e.
C o u t e a u ; c’eft dans la m achine à fendre le f e r ,
la partie qui divife les barres eu plufieurs parties.
C o u t e a u a p a r e r ; efpèce de couteau qui fert
à couper le fable em ployé p our m ouler les pièces
d e fer.
C r a c h e r ; fe dit des m atières en fufion qui font
rejettées par le d evant de la tu y è re du fourneau.
C r e u s e t ; c’eft une partie du fourneau des groffes
forges.
C r i s s u r e s ; e fp è c e s de rid es o u d e crifp u re s qu i
fe fonftà la fuperficie du fil de fer , lorfque la filière
eft mal ajuftée.
Culart ; c’eft dans l’équipage du gros marteau
de forge un morceau de bois de fept à huit pouces
d’écarriffage , portant la queue du reffort.
D alle ; on nomme ainfi dans les allemanderies
ou ateliers de tréfilerie une gouttière de fer où
les forgis fe rendent à mefure que l’ouvrier les a
travaillés fous le martinet.
D ame ; c’eft une pièce d?environ un pied de
hauteur, qui ferme la porte du creufet qui donne
dans la chambre, à laréferve d’un efpace d’environ
fept à huit pouces, qu’on appelle la coulée, & par
lequel paffe toute la fonte contenue dans le creufet.
D avier ; c’eft un anneau de fer qui fert à arrêter
le bout du fer que l’on veut faire paffer par la
filière.
D éboucler , se déboucler ; ce terme fë dit
du fil formant une efpèce de noeud qui le fait
rompre.
D emi-tour ; on appelle ainfi chaque' changement
que font les ouvriers laveurs de mines, en
paffant alternativement du côté que vient l’eau , &
de celui où elle fort.
D oublon ; morceau de fer qu’on plie en deux,
pour le chauffer & le battre.
D rome ; pièce de charpente la plus forte qui
foit employée dans les groffes forges à foutenir
le marteau , àjùvorifer fou aâion, & à réfifter à
fa réaélion.
Ebroudage ; c’eft le* travail de la troifième bûche
ou machine de tréfilerie. Le fil qui y a paffé
fe nomme ébroudia. , & ébroudeur l’ouvrier qui, eft
attaché à cette opération.
Ecotage ; c’eft le fil de fer travaillé dans la fécondé
bûche ou machine de tréfilerie.
Ecoteur ; ouvrier attaché à ce travail.
Ec rier ; c’eft. nettoyer & éclaircir le fil de fer
en le frottant avec un linge chargé de grès. Lécrieur
eft l’ouvrier qui eft attaché à ce travail.
Egrapo ir ; nom donné au lavoir où l’on fé-
pare la mine de fer des grapes ou des petites pierres
de fable, avec lefquelles elle eft quelquefois mêlée.
Egrainer , s’égrainer ; c’eft te caffer par
grains , ce qui arrive à l’acier qui eft trempé trop
chaud.
Empalement ou Empelementdu t r a v a il ;
on donne ce nom aux anfes fermées de pelles ou
palées qu’on lève ou qu’on baiffe pour donner une
quantité déterminée d’eau.
On nomme empalement de décharge , les
pelles ou pâlies par où l’on fait écouler l’excédent
de l’eau.
' Encre-née ; c’eft ainfi qu’on appelle dans quelques
atteliers, l’état que le ter prend fous le marteau,
lorfqu’il y eft porté pour la fécondé fois, au fortir
de l’afline,rie.
Encrenée ; (pièce) c’eft l’état où parvient Ja
pièce ou morceau de fer à la fécondé chaude.
Espatard ;
E s p a t a r d ; c’eft un m orceau de fonte m o u lé ,
compofé de cinq parties.
E s t a m p e ; pièce d’acier profilée fur fa la rg e u r,
dont on fe fert pour y m ouler à chaud les plates-
bandes de fer à grands coups de m arteau.
E s t ib o t , E s t ib o is , É t i b o t ; m oroeau.de bois
fur lequel o n lim e le bout d’un fil de f e r , p o ur le
m ettre de groffeur à en trer dans les trous de la,
filière.
Et a l a g e , ou é c h e l a g e ; partie d u fourneau
des groffes forges.
Ev e n t ; c’eft dans la fonderie la rigole creufée
dans u n m oule pour donner à l’air la liberté de s’en
échapper.
F a ix ; ( donner trop de ) c’eft paffer le fil d e fer
par un tro u tro p étroit.
F a n t o n . ; elpèee de fer applati en v erge carrée
d’environ 10 lignes d ’épaiffeur & 50 de largeur.
F a z in ou F a s in ; c’eft de la cendre m êlée de
terre & de petites branches d ’arbre & d ’h e rb e ,
que le charbonnier ramaffe autour de fon fo u rn eau ,
où elle s’eft form ée des cultes précédentes , & d o nt
il fe fert p our faire u n e couverture au fourneau qu’il
achève de co n ftru ire, & auquel il m ettra le feu
après qu’il fera couvert.
F e n d e r ie ; ce term e a deux acceptions ; il fe dit
des m achines deftinées à m ettre le fer de forge
en b a rre s, & des ufines où font placées ces m achines
& s’exécute ce travail. Il y a de grandes & de
petites fenderies.
F e r ; m étal d’une couleur fom bre & tiran t fur
le gris , le plus dur des m étaux , le plus difficile à
fo n d re, & -le plus élaftique.
F e r ; ( tireur de ) ouvrier qui tire le fil de fer fin
à la bobine.
F e r b a t t u ; c’eft le fer ren d u du&ile fur le m arteau.
F e r c h a u f f é f o n d a n t ; c’eft u n fer ré d u it en
une forte de pâte affez m olle pour tom ber par
gouttes.
F e r c r u ; c’eft le nom qu’on donne à la fonte
de fer m oulée. - *
F e r f o n d u ; o n appelle ainfi le fer de fonte
qui a été m oulé en ouvrage.
F e ü il l a r d ; ( p e tit) elpèee de fer applati en
verge carrée d’environ 12 lignes d ’épaiffeur & 3 6 de
largeur.
F e u il l e t t e a m in e ; m efure dans laquelle on
tranfporte la terre m inérale. L a feuillette à m ine
eft de bois de fonte , reliée en cercles de f e r , avec
des poignées au cercle du m ilieu. Elle eft fans fond
pour-que les ouvriers puiffent l’enlever quand elle
eft pleine.
F il e r le f e r ; c’eft l’obliger d e paffer par des
o uvertures dpnt il prend le diam ètre.
F il e r ie ; bande de fer plate chargée de potin ou
fonte de f e r , & percée de trous par lefquels o n fait
paffer le fil de fer.
F l u x ; m atières propres à faciliter la fufion des
fùbftances- métalliques.
Arts 6* Métiers. Tome II. Partie II.
Fondeur; ouvrier important dans les groffes
forges ; c’eft celui qui conduit la fonte de U mine
au fourneau.
F olles. (mines); on defigne fous ce nom des
parties de mines fi légères., qu’il eft plus avantageux
de les perdre à l’eau que de les brûler.
F ondant ou Flux; on appelle ainfi toute matière
propre à accélérer la fufion des fùbftances métalliques.
F ondre a la poche ; ç’eft fondre le fer, expofié
au vent des fou-filets, dans un creufet qui eft dominé
par une efpèce de tour en forme de cône tronqué.
F onte ; c’eft la matière qui coule du fourneau
immédiatement après que la mine de fer a été
fondue : c’eft un métal dur, caftant, & qui i f eft
point malléable.
Fonte de l’a c ie r ; ç’eft un moyen de purifier
le fer dont on veut faire de l’acier.
Fonte noire; c’eft une fonte de fer qui eft d’un
gris tirant fur- le noir.
Fonte truité e; c’eft une fonte blanche, parfe-
mée de taches grifes ou noirâtres, qqi imitent en
quelque forte celle des truites.
Forges ( groflès ) ; ce font les ufines ou ateliers
où l’on travaille le fer.
Forger le fer; c’eft quand Ü eft chaud le porter
entre l’enclume & le marteau dans leur fens étroit,
le remuer & tourner à propos pour le fouder, le
ramaffer, l’alonger & le mettre à peu près de l’échantillon
qu’on veut donner à la barre.
Forgeur ; ouvrier qui préfide à la forge, & qui
conduit l’ouvrage pendant qu’il chauffe & quand
il eft fous le marteau.
Fo r g is ; barres de fer qu’on a travaillées fous le
marteau, pour les arrondir & les mettre de groffeur.
à paffer par les trous de la filière.
Fraisil ; ç’eft cette efpèce de poudre qu’on
trouve,au fond des tas de charbons.
Frisé (fer ) ; c’eft le fil de fer qui a la furperficip
inégale, ayant été paffé par des trous trop fins.
Gentilshommes ; nom donné dans les groflès
forges à deux pièces de fpnte d’environ deux pieds
& demi à-trois pieds de longueur, moulés trian-
gulairement, le long defquelles le laitier ou les
fcories du fer coulent du fourneau de fonte.
G oujat ; garçon de forge dont la fonction eft
d’entretenir le charbon, de le bien retfouflèr fur le
foyer , & de l’arrofer fouvent d’eau pour concentrer
la chaleur.
G rapes ; on donne ce nom aux petites pierres
ou fables, qui font mêlés avec la mine de fer.
Griffe ou Grille ; machine compofée de trois
crochets à piton, enlacés dans un autre piton ; Sç
terminée par un autre crochet qui s adapte a celui
de ïa romaine. On s’en fert pour foulever les barres
de fer & les peler. . . . , ^
G ueuse , dpnt le dimiputif eft gueujîllon. Ces
deux termes fe difent dans les groflès forges, des
mâffes prifmatiques de fer qu on a coulées dans le
fable-au fortir du fourneau de fufion.
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