
petite mortaife, dans laquelle entre la tête A de
la mèche. Cet infiniment avec fa mèche efl appellé
vilbrequin , & fans mèche il efl appellé fu fi de vilbrequin.
La fig. 2 efl un infiniment appellé compas, fait
pour prendre des intervalles égaux.
La fig. 3 efl un marteau à plaquer, fait exprès,
& qui ne fert pour ainfi dire qu a cela ; la partie
A B efl de fer acièré par chaque bout, dont celui
A fe nomme la tête, & B la panne à queue d’aron-
de y très-large & mince, percée au milieu d’un oeil
ou trou méplat, dans lequel on fait entrer un manche
de bois C un peu long.
La ƒ g. 4 efl un infiniment appellé maillet ; on
en fait de plufieurs groffeurs , félon la délicaçeffe
plus ou moins grande des ouvrages ; les uns &
les autres fervent également à frapper fur le manche
^de bois des cifeaux : on s’en fert pour cela
plutôt que.du marteau , pour plufieurs raifons ; la
première efl que , quoique beaucoup ■ plus gros , il
efl quelquefois moins pefant ; la fécondé', qu’il a
plus de coup ; la troifieme & la meilleure, qu’il
ne rompt point les manches de ces mêmes cifeaux :
ce n’efl autre chofe qu’un morceau de bois d’orme
ou de frêne ( bois qui fe fendent difficilement ) ,
arrondi ou à pan, percé d’un trou au milieu, dans
lequel entre un manche de bois.
La fig. j efl un polijfoir de jonc, fait pour polir
les ouvrages.
La fig.. 6 efl un inflrument appellé par les ouvriers
triangle angle , mais plus proprement équerre
a onglet y plus epaiffe par un bout que par l’âu-
tre % ?ont fépaulemejit À , ainfi que fes deux
e comités , font dxfpofés félon l’angle dé quarante-
c nq degrés; fon ufage efl pour jauger les bâtis des
cadres ou panneaux lorfqu’on les affemblè, afin
qu’étant coupés par leurs extrémités à quarante-
cinq degrés , ils piaffent faire, étant affemhlés , un
angle droit ou de quatre-vingt-dix degrés..
La fig. 7 efl un inflrument de bois appellé faujfe
équerre y on fauter elle, fait pour prendre des angles
de différente oiîverture.
La fig. 8 efl un fraifoir quarré fait pour fraifer
des trous par la fraife aciérée A , l’autre côté B
étant joint au fufl de vilbrequin , ou à un tourne-
à-gauche.
l a fig. ç efl auffi un fraifoir à huit pans par la
fraife A , pour le rendre plus doux lorfque l’on
s’en fert.
La fig. io efl un autre fraifoir femblable aux pré-
cédens , mais plus fort ; fa fraife A efl à plufieurs
pans , pour le rendre, à caufe de fa groffeur, plus
doux pour s’en fervir.
La fig. ii efl une mèche faite pour percer des
trous , dont la partie inférieure B efl évuidée pour
contenir les copeaux que l’on retire des trous que
l’on perce.
La fig-1 -2 efl une pointe à tracer, aciérée par un
bout A , & à pointe par l’autre, entrant dans un
manche de bois B.
La J ig .fi reprélente un petit marteau à plaquer'
dont A & B font le fe r , C le manche. *
La fig. 14 efl un infiniment double appellé te*
naif U' ou triquoife, compofé de deux bafcules A*
qui répondent aux deux mâchoires B , parle moyen
d’une efpèce de charnière en tourniquet C : leur
ufage efl d’arracher des clous, chevilles, & autres
chofes femblables , en ferrant les deux branches A
l’une contre l’autre.
La fig. if efl une équerre de bois affemblée en A
à tenon & mortaife, faite pour prendre des an!
gles droits.
La fig. 16 efl une autre équerre de bois employée
aux mêmes ufages que la précédente, & appelle
improprement par les ouvriers , triangle quarré •
mais qui plus commode, diffère-en ce que la bran!
che A efl plus èpaiffe que la branche B , & qUe
par-là l’épaulement C pofant le long d’une plan-
che, donne le moyen de tracer plus facilement
l’autre côté B d’équerre.
La fig- 17 efl un marteau qui fert à enfoncer des
clous , chevilles, broches , & autres chofes qui ne
peuvent fe frapper avec le maillet ; la partie A B
de ce marteau efl de fe r , dont A fe nomme le
gros ou la tête, & B la panne ; il efl percé au milieu
y d’un oeil ou trou méplat, dans lequel on fait
entrer un manche de bois C , qui efl toujours fort
court chez les .ouvriers de marqueterie, comme
chez les menuifiers, & qui pour cela a mpins de
coup, & n’en efl pas plus commode.
La fig. 18 efl un compas à verge qui fait en grand
le même effet du petit compas fig. 2, & qui fert
aux mêmes ufages ; il efl ainfi appellé à caufe de
fa verge quarrée A de bois dont il efl compofé;
cette verge porte environ depuis cinq pieds jufqu’à
dix à douze pieds de long , fur laquelle gliffent
deux planchettes B , percées chacune d’un trou
quarré de la groffeur de la verge A : leur partie
inférieure efl armée chacune d’une pointe pour tracer,
qui en s’éloignant ou fe rapprochant font l’effet
des pointes de compas; & la partie fupèrieure,
d’une vis pour les fixer fur la verge où on le juge
à propos.- .
La fig. 19 efl un inflrument de fer appellé fer-
genty compofé'd’une grande verge A , de fer quarré
d’environ dix à douze lignés de groffeur, coudée
d’un côté B avec un.talon C recourbé, & dune
couliffe D , auffi de fe r , portant une vis E , qui
fert à ferrer les ouvrages que l’on colle enfemble :
l’autre bout F de la verge A efl renforcé pour empêcher
la couliffe D de fortir.
La fig. 20 efl une efpèce de rabot d’une forme
longue appellée varlope, qui fert à dreffer & corroyer
de longues planches; la partie de deffous,
ainfi qu’à toutes les autres efpèces de rabots, doit
être bien dreffée à là règle : pour s’en fervir» on
emploie les deux mains, la, droite de laquelle on
tient le manche A de la varlope , & l’autre avec
laquelle ôn 3ppuie fur fa volute B ; il efl percé
dans fon milieu d’un trou qui fe rétrécit à mefuré
«„’il approche du deffous j & fait p o ur y loger u n e
efoèce de lame de fe r appellée fer du rabot , qui
corte lin taillant à bifeau & a c iè ré , arrêté avec
[eïecours d ’un coin à deux branches dans le ra bot.
Chaque ouvrier a deux varlopes , d o n t lu n e
appellée riflard fert à c o rro y e r, & l’autre appell
e varlope fert à finir & polir les o u v rag es; aufli
cette derniere eft-elle toujours la m ieux conditionnée.
■ ' I ... La fig• 21 efl un infiniment appellé couteau a
trancher \ fait pour couper proprement lès bois de
placage , compofé d’un tranchoir A , d’un fer
aciéré B à pointe par un bout, dans un long man-
La fig. 22 efl un infiniment appellé fer' crochu 9
coudé en effet par chaque bout A , portant un tran-
chant'aciéré B.
La fig. 23 efl un rabot appellé feiùlleret, dont le
fer & le coin ne diffèrent en rien de ceux des vàrune
petite pointe B , faite pour tracer ; & d’une
planchette G , percée d’un trou quarré, traverfé
fur fon épaiffeur d’un autre trou plat au travers duquel
pafïe une clavette de bois D en forme de coin
pour fixer l’une & l’autre enfemble ; cet inflrument
fert à tracer des parallèles en le gliffant le long des
planches.
Suit un autre trufquin plus fort , fervant auxJ
mêmes ufages , mais différent en ce que la clavette
D paffe à côté de la tige A au lieu de la traverferi
La fig. 36 efl une tarière pointue, faite pour percer
des.trous par la mèche évuidée A , en la tournant
par le tourne-à-gauche B.
La fig. 37 efl un inflrument appellé tourne-vis ;
dont la partie A aciérée, fervant à tourner les v is ,
entre à pointe dans un manche de bois B.
La fig. 38. eil un infiniment appellé tire-fond y à
v is , en bois aciéré par un bout A , portant par 1 autre
B un anneau pour le pouvoir tourner facilement.
Au refie, les ouvriers induflrieux dans la marlopes
& rabots. ,
La fig. M ’ efl un rabot armé de fer deffous', & .
nuelquefois par-les côtés, dont le fer & le coin j queterie, comme dans les autres parties, ont tou-
font très-inclinés, fervant à corroyer les ouvrages jours l’art de compofer de ouvrages nouveaux outils ^pluî
de placage. . -
La fig. 2f efl un rabot appellé guillaume, à 1 ufage
des plates-bandes, & autres ouvrages de cette efpèce
, différent des autres en ce que fon fer placé au
milieu comprend toute fa largeur.
La fig. 26 eft un rabot appellé demi-varlope, ou
varlope à gnglet » non qu’elle ferve plutôt que les
autres rabots pour des aüemblages en onglet, mais
feulement à caufe de fa forme qui tient une moyenne
proportionnelle entre la varlope , ^ . 20, & le rabot
, fig. 27 : fon fer & fon coin ne diffèrent en rien
de ceux des varlopes & rabots.
La fig. 27 eft un rabot connu fous ce nom à caufe
de fa forme & de fa groffeur, percé comme la varlope
d’un trou pour y loger fon fer & fon coin. .
La fig. 28 eft une petite gouge.
La fig. 29 eft un cifeau appellé gouge, dont le
taillant A , arrondi & évuidé dans fon milieu, fert
pour toutes les parties rondes.
La ƒ g, 30 eft un petit bec d’âne.
La fig. 31 eft un cifeau appellé bec d’âne ou cifeau
de lumière, fervant à faire des mortaifes qu’on
appelle lumières.
prompts & plus commodes que ceux dont ils fe
fervent ordinairement, & auffi plus propres aux
ouvrages qu’ils font.
lia fig. 39 eft un infiniment appellé racloir, com-
pofè' d’une petite lame d’acier, dont les angles horizontaux
font fort aigus, arrêtée dans l’épaiffeur
d’une pièce de bols B. Cet inflrument fert à racler
lès ouvrages que l’on veut polir.
La fig. 40 eft .une petite prejfe faite pour ferrer
les ouvrages collés, compofée d’un châflis A ren-
forcéde jumellesB, à l’extrémité duquel eft une vis Ç.
Après avoir donné une connoiffance générale dé
ïébiniflerie-marqueterie d’apres 1 ancienne Encyclopédie,
nous ne devons pas négliger d’entrer dans
quelques détails effentiels de cet art, pour lefquels
nous confulterons principalement l’excellent traité
de M. Roubo fils , maître menuifier, artifte auffi
habile que favant, & qui fe diftingue autant par fes
écrits que’ par les ouvrages de fa profeflion.
Des matières propres à VEbêmflerie.
Nous avons déjà parlé de certains bois qu’on emploie
foit pour les fonds , foit pour les ornemens
La fig. 32 eft un petit cifeau mince, à l’ufage des | dans l’ebenifterie. Nous allons les repiendre pour
ou.v..r..a_g_e_sj tdi -é licats.V ?E_n__tr_e celu•i -c•i &e . ile- rfu •i_v_a_n.. t, :iil lov d în e nrv> r»rrl rp ni nh abêti mie le s in ateen
eft d’une infinité de groffeurs & d’efpèces.
La fig. 33 eft un cifeau appellé ainfi à caufe de
fon bifeau A tout d’un côté ; on s’en fert à toute
forte de chofes.
La fig• 34 eft un cifeau appellé fermoir, parce
qu’il n’a aucun bifeau ; on s’en fert avec le fecours
du maillet, à .dégroffir les bois : ce cifeau s’élargit en
raffembler dans une ordre alphabétique les matériaux
propres à l’ébénifterie.
A c a ja ; arbre de C eylan, dont le bois eft rouge
& léger comme du liege. Il n’eft propre qu’à de
petits ouvrages.
A c a jo u ; efpèce de noyer qui croît dans le Malabar.
Son bois eft mou , d’une odeur un peu forte
fans être défagréable ; il eft de couleur rouflatre ;
s aminciffant du côté du taillant A ; l’autre bout B ! fon fil eft quelquefois fi tortueux, quon ne peut le
qui eft à pointe , entre dans un manche de bois C. j travailler qu’avec des fers brettès.
La fig. 2f eft un infiniment appellé trufquin ou I U y a d’autres efpeces d acajou ; celui de Cayenne
guilboquet, compofé d’une tige A , percée fur fa j a fon bois de couleur rougeâtre, quelquefois veine
longueur d’une mortaife, au bout de laquelle eft | ou marbré de jaune &. de blanc : il a une bonuQ