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 de  l’une  des  rives  on ne  voit  qu’à peine  la rive  opposée. 
   En toutes  saisons,  à croire ce qu’on dit,  ses  eaux  
 déborderaient  en  abondance  par  diverses  issues,  ce  
 qui  déjà  est  fort  étonnant;  mais  en  temps  de  pluie,  
 ses débordemens deviendraient terribles.  C’est à cette  
 cause qu’il faudrait attribuer l’irrégularité des marées  
 dans  le  Derwent,  car  on  suppose  que  cette  rivière  
 doit  sa  source  à  ce  grand  réservoir.  Nous  sommes  
 forcé  de  faire  observer  que  nous ne trouvons aucune  
 trace  de ce  lac  dans  la  carte  de  Cross,  et qu’au contraire  
 elle indique  un  lac Beaumont  vers  le milieu de  
 l’île,  lac où le Clyde prendrait  naissance.  Nous  invitons  
 les futurs  explorateurs de la  Tasmanie  à  décider  
 cette  importante  question. 
 A neuf ou dix milles à l’est de Hobart-Town, est un  
 autre  lac fort  étendu,  nommé  Pitt W a te r,  qui  communique  
 par  un  chenal  étroit  avec la baie du  Nord.  
 Son  étendue  est  d’au moins  six  milles  de  lo n g ,  sur  
 trois  de large,  e t,  en  certains endroits,  il  a  assez de  
 fond pour recevoir  des navires  de cent  tonneaux.  Le  
 Coal  River vient  se jeter  sur  la  partie  septentrionale  
 de ce bassin ;  ses marées sont de quatre ou cinq pieds ,  
 et l’on y trouve en abondance  diverses sortes de poissons, 
   surtout  des  huîtres  aussi  belles  qu’en  aucune  
 partie  du monde.  En certaines places  ,  ses bords sont  
 couverts de crête marine,  qui  croît sur des  arbres  de  
 cinq ou six pieds de h auteur,  dont les troncs ont près  
 d’un  pied  dé circonférence.  Deux  ou  trois petites îles  
 sont  disséminées  sur  la surface de ce  bassin. 
 Le  lac  qui  porte  le  nom  de  Lemon’s  Lagoon  se  
 trouve  a trente-cinq milles  environ au N.  E.  de Ho-  
 bart-Town ,  et à  cinq milles  à droite  de  la  route  que  
 l’on  suit  communément  pour  aller  de  cette  place  à  
 Launceston.  Sa forme est circulaire,  son étendue est  
 de plus de sept milles de circuit, et il est environné de  
 hautes collines.  Il  a  très-peu  de  profondeur,  excepté  
 dans la saison pluvieuse,  où,  en outre de ses propres  
 eaux, il reçoit toutes celles des torrens qui descendent  
 des  hauteurs  voisines.  Du  reste ,  deux  ou  trois  cou-  
 rans d’eau s’en  échappent constamment,  et  l’un  d’eux  
 devient  la rivière Jordan.  Ce  lac  abonde en  gibier  de  
 toute  espèce,  et  le  pays  d’alentour nourrit beaucoup  
 d’emus et  de  kangarous. 
 A  quarante  milles  de  H obart-Town,  entre  deux  
 collines à l’extrémité des plaines de Je rich o ,  au milieu  
 de  beaux  pâturages ,  se  trouve  une suite  de marais ,  
 nommés Macquai’ie  Springs.  A cinquante-cinq milles  
 delà même ville,  sur la grande route de Port Dalrymple  
 , on rencontre une autre chaîne de marais,  vulgairement  
 appelés Sorrel  Springs. 
 Ceux  qui  ont  été  nommés  Antill’s  Ponds  sont  situés  
 au  pied  d’une  chaîne  de  coteaux,  dans  la  partie  
 méridionale  du  district  de  Sait  Pan  P la in s,  vers  
 le  centre  de l’île.  Dans  ces  plaines,  on  trouve  plusieurs  
 lagons,  dont  trois  ont  leurs  eaux  tellement  
 imprégnées  de  sel,  que  chaque  année  on  y  récolte  
 plusieurs tonneaux de cette  substance.  Ces  lacs  sont  
 éloignés  de  plus  de  trente milles  de  la  côte  la  plus  
 voisine,  comme  de  tout  courant  d ’eau  salée.  On 
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