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 mieux que personne  je pourrais  étendre  le  cercle  de  
 nos connaissances  sur les  îles de TOcéanie. Mais je ne  
 me  dissimule point  queje  suis loin  d’être  au  nombre  
 des favoris du  système  actuel ; mon  austère franchise  
 n’a  pas  été  propre  à  m’y  faire  des  amis.  Heureux  
 même si les vérités  utiles queje viens  d’énoncer  dans  
 ce  dernier  écrit  ne  m’attirent  pas  quelque  disgrâce  
 et  ne me  condamnent  pas  à  une  inaction  prématur 
 é e ! ....  Je  suis  résigné  à  tout.  Fier  du  sentiment  
 d’avoir toujours rempli mon devoir en bon Français et  
 en honnête homme,  je me  soumettrai paisiblement à  
 ma destinée,  et j ’attendrai de meilleurs temps ,  si toutefois  
 la  Providence  nous  en  ré se rv e !...  Dans  tous  
 les cas,  je croirai  avoir  marqué  la  trace  fugitive  de  
 mon  passage  sur  ce  globe  par  quelques  travaux  honorables  
 ,  et je  souhaiterai  de  bon  coeur  que jamais  
 d’autres  ne  fassent  plus mal que moi. 
 J .  d ’ U r v i l l e . 
 P a r is ,  le  26  novembre  rS J J , 
 N o t a .   Je  n’ai  pas  reçu  la  plus mince  faveur,  même  honorifique, 
   du  gouvernement  issu  de  juillet  i 83o  :  c’est  encore  à  
 la Restauration  que je   devais les  indemnités de publication qui  
 m’ ont mis à même  de prolonger mon  séjour à Paris aussi longtemps. 
   M ais,  comme  il  est  probable  que  ces allocations  vont  
 m’être enlevées par la marine au  i v  janvier  i 835,  je ne pourrai  
 mettre  au  jour  deux  ouvrages  importans  dont j ’avais  préparé  
 les  matériaux,  et  qui  auraient  exigé  au  moins  une  année  de  
 plus  pour  leur  publication.  L ’un  était  le  tableau  comparé  de  
 cent  vingt  mots  pris  dans  les  soixante  langues  océaniennes  
 aujourd’hui  plus  ou  moins  connues,  avec  des  considérations  
 générales  sur  les  rapports  et  les  différences  de  ces  peuples; 
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