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 1828. 
 Mars. 
 218 VOYAGE 
 entre la manière  dont j ’ai  écrit  le  nom  du  groupe qui  
 nous occupe, et celle qui a été employée par M. Dillon,  
 et  même  par  quelques-uns  de  mes  compagnons  de  
 voyage.  J ’ai adopté  le  nom de  Vanikoro,  tandis  que  
 M. Gaimard s’en  tient à  celui de Vanikoio,  et M. Dillon  
 à  celui  de Mannicolo. Quant  à  ce dernier,  il  est  
 certainement  inexact;  à bord de  i’Astrolabe,  il n ’y a  
 eu qu’une voix unanime  pour le rejeter. 
 Quant  à  décider  entre  Vanikoro  et  Vanikoio,  la  
 question  est  beaucoup  plus  difficile,  et  l’on  pourrait  
 en  dire : Adhup  sab ja d ic e  lis  est. ' Il  est  certain  
 que  les  naturels  n ’ont  p o in t,  à  cet  ég a rd ,  une  
 prononciation bien  arrêtée; je conviendrai même  que  
 le  plus  grand nombre,  surtout  parmi  les  femmes  et  
 les  enfans,  prononçaient  plutôt  Vanikoio  que Vanikoro. 
  Mais  il m’a semblé  que les hommes  faits,  ceux  
 dont l’autorité paraissait  devoir  être  suivie  de  préféren 
 c e ,  articulaient  presque  Vanikoro.  D’ailleurs,  
 quand je voulus  me  déterminer, je   puis  me  rappeler  
 que  la plupart  des avis  furent  pour Vanikoro,  et que  
 M. Gaimard  et deux  ou  trois autres  personnes seulement  
 opinèrent  pour  Vanikoio.  Sans  doute ,  pour  
 plus  d’exactitude, et pour concilier les deux opinions,  
 il  faudrait  adopter  un  caractère  de  convention  qui  
 n ’eût  ni  le  son  propre  de l’r ni celui de  Vi,  mais  un  
 son  intermédiaire  tenant  dô  l’un  et  de  l’autre,  qui  
 rendrait  plus  convenablement  la  prononciation  des  
 sauvages. 
 Chez  nous-mêmes,  en  E u rope ,  les  enfans  offrent  
 souvent des exemples de  cette  anomalie.  Po u r eux  le 
 son  de Yr se rapproche plus  ou moins  de  celui Yi,  et  
 il vient  un  moment  oû  l’on  ne  saurait  décider  à  laquelle  
 de  ces  deux  consonnes  on  doit  le  rapporter.  
 Combien  d’enfans,  jusqu’à  un  âge  avancé,  disent  
 matteau*  loti ,Jlicassée,  etc ,,  pour  marteau,  r é t i ,  
 frica ssé e ! La même chose arrive exactement pour les  
 hommes  enfans  de  Vanikoro  ou  Vanikoio.  Nous  déclarons  
 d’ailleurs que nous ne  tenons  pas  le moins du  
 monde  à l’une  de ces  désignations plutôt qu’à l’autre. 
 La meme  explication  doit s’appliquer aux noms de  
 Nelo,  Tangaloa,  que  M.  Dillon a écrits  plus correctement  
 peut-être Nero,  Tangaroa. 
 Enfin nous  allons terminer cette digression sur Vanikoro  
 par  un  tableau  offrant  la  synonymie générale  
 des désignations  employées  par  M.  Dillon  pour  les  
 diverses  localités  de ce groupe  d’îles  sur  sa c a rte ,  et  
 celles  que nous avons jugé convenable d’adopter. 
 M.  D ’Ü R V IL L E . M.  D IL LO N . 
 Iles Van ik o ro . Iles  Mannicolo. 
 I le   de  la Recherche. Ile  de  Lapérouse, 
 I le   T e v a i. Ile  Amhe rst. 
 Ile Manevai. Ile  de  la  D ire c lion . 
 Ile  Nanounha. Ile  Coraberoeère. 
 Ba ie  de T e v a i. B a ie  de  B a y le y . 
 Ba ie  de Maneva i, Baie  de Lushington. 
 B a ie   Sab oe . B a ie  Swinton. 
 Ba ie  Nimbe. Baie  T ro tte r . 
 Passe  de  l’E s t . Passe  Dillon. 
 Passe  du  Nord. Chen al  Hayes. 
 Pointe  de  la  Bayonnaise. P o in le   Brightman. 
 P o in te  Mambili. Cap Hayes. 
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