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 J u i l l e l . 
 ï i i f K 
 m’a parlé,  en oulre,  d’un làc célèbre  dans  le  pays,  situé  
 fort  avant dans  l’intérieur  et  dont  la  profondeur  
 était  immense.  51. Arago,  avant mon départ, m’avait  
 affirmé  à  diverses  reprises  que  rien  ne  serait  plus  
 intéressant  pour  la  physique  que  d’avoir  des  expériences  
 de  température  exécutées  à  de  grandes  profondeurs  
 dans  de  vastes  réservoirs  d’eau  douce.  
 Alors  je  croyais  encore  que  ce  savant  me  saurait  
 quelque  gré  de mes  efforts;  et, malgré l’élat  délabré  
 de  ma  santé,  je me  sentais  le  courage  et la  volonté  
 de  faire  un  voyage  pénible  pour  offrir  d’utiles  documens  
 à  ses  études.  J ’exprimai  donc à  51.  5Ierkus  
 combien  des  expériences  de  thermométrographe,  
 faites  dans  le  lac  de  Tondano,  seraient  importantes, 
   et  je  m’informai  en  même  temps  des  frais  que  
 pourrait  occasioner  une  pareille  excursion,  afin  de  
 connaître  s’ils  ne  dépasseraient  pas  mes  faibles  
 moyens.  Avec  la  plus  aimable complaisance,  il  s’empressa  
 de  déclarer  qu’il  voulait  se  charger  lui-même  
 de  me  servir  de  guide  dans  cette  promenade,  et  
 que  je  n ’eusse  à  m’inquiéter  en  aucune  façon  des  
 frais  ni  des  moyens  de  transport,  attendu  qu’il  se  
 chargerait  de  to u t,  voulant  me  laisser  tout  entier  
 a mes  observations. Après  lui  avoir  témoigné ma re connaissance  
 pour  un  procédé  si  généreux,  je  convins  
 avec 51.  51erkus que le voyage aurait lieu  le surlendemain  
 29  juillet.  Il  promit  de  s’occuper  sur-le-  
 cbamp  des  préparatifs  de  cette  expédition. 
 Au  premier abord,  j’ai  été frappé d’étonnement  en  
 voyant  combien  le  caractère de  figure,  la tournure  et  
 l’extérieur des habitans de Célèbes près 5Ianado, rapprochaient  
 bien plus ces hommes des Polynésiens que  
 des 51alais.  Leur teint  est  plus  clair,  leur visage plus  
 arrondi, et leur corpulence plus marquée  que  dans  la  
 famille  malaise  proprement  dite.  En  un  mot,  il  me  
 semblait retrouver parmi eux plusieurs  de  ces figures  
 que j ’avais  déjà  observées  à  Taïti,  à Tonga-Tabou ou  
 à  la  Nouvelle-Zélande,  tandis  que  je  ne  retrouvais  
 aucun  rapport, ni avec  les  Papous  de Doreï,  ni  avec  
 les Harfours de Bourou, ni même avec les faces équar-  
 ries  el  osseuses  des  5Ialais.  51.  5Ierkus  m'a  assuré  
 que ce  peuple était  doux,  paisible et  très-dévoué  aux  
 Hollandais.  Dans  cette  partie  de  File,  les  naturels  
 sont  divisés  en  petites  tribus  qui  reconnaissent  dif- 
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