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 réunies  qui  doivent  équivaloir  à  une  certitude  complète!... 
 Comme on s’attendra sans doute à me voir émettre  
 mon  opinion  sur  la  route  que  les  Français  durent  
 suivre après avoir quitté Y"anikoro, je déclarerai qu’a  
 mon avis ils durent se diriger vers la Nouvelle-Irlande,  
 pour  atteindre les Moluques  ou  les  Philippines,  sur  
 les traces de Carteret ou de Bougainville. Alors c’était  
 la  seule  route  qui  offrît  quelques  chances  de  succès  
 à un navire aussi faible,  aussi mal équipé que pouvait  
 l’être  celui qui  fut construit à  Vanikoro;  car  on  doit  
 présumer que les  Français  avaient été  singulièrement  
 affaiblis par la fièvre et leurs combats avec les naturels. 
 J ’irai même plus lo in , et j’oserai dire que ce sera sur  
 la  côte  occidentale  des  îles  Salomon  qu’on  p o u rra ,  
 par  la  suite, retrouver  quelques  indices  de leur  passage. 
  Le document suivant me paraît propre à donner  
 quelque poids à ce pressentiment. 
 Comme je cherchais à Hobart-Town tous les moyens  
 possibles  de  percer  le  mystère  dont M.  Dillon  avait  
 enveloppé  la  position  de  Vanikoro  dans  sa  relation,  
 j’appris avec surprise qu’il existait dans la colonie une  
 personne  qui prétendait  avoir ren co n tré,  long-temps  
 auparavant,  des traces  de  Lapérouse.  Jaloux  d’examiner  
 jusqu’à  quel point ce  bruit pouvait être  fondé,  
 je fis  des  démarches  près  de  cette  p ersonne,  et j ’en  
 obtins le  rapport suivant  écrit en  anglais ,  dont  voici  
 la traduction  littérale. 
 E xtra it du jou rn a l de  James Hobbs, premier officier du  navire  
 l ’U n io n ,  de  Calcutta  {capitaine  John  Nichols)  destiné  pour  
 Penang. 
 14   Bvril  i 8r i . 
 Comme nous étions en calme sur  la côte de la Nouvelle-  
 Géorgie ou îles  Salomon ,  je m’en allai  dans  le canot avec  
 quatre  lascars  et  un matelot  anglais,  pour  me  procurer  
 quelques fruits pour l ’équipage, sur une île située par 8» 18’  
 latitude S. et 166“ 30’ longitude E ., ne pensant pas qu’elle  
 fût  habitée,  attendu  qu’elle  paraissait  fort  petite.  Nous  
 étions beaucoup plus  loin  de terre qu eje ne le  croyais,  et  
 avant d’y  être rendu  le  navire  fut  hors  de  vue.  Quand  
 nous  fûmes près du  r ivage,  f ile   nous  parut traversée par  
 un  chenal à marée haute ;  au  milieu de  ce passage, je pus  
 observer  très-distinctement  un  grand  espars  ou  bien  un  
 mât  planté droit debout avec quelque  chose qui me parut  
 être  le  gréement pour le  soutenir.  Une  pirogue  montée  
 par  un  homme  et huit  ou  dix jeunes  gens  s’avança ,  en  
 nous  montrant  une  branche  d’arbre,  pour  nous  inviter  
 à descendre à terre  avec eux.  Ils  semblaient très-bien  dis  
 posés,  et je  désirais me rendre à  leurs voeux;  mais  je  ne  
 pus  y déterminer mes  compagnons. J ’eus alors  recours  à  
 des  moyens  plus  sévères ;  ils  furent  également inutiles,  
 car mes hommes déclarèrent qu’ils se  feraient plutôt tuer  
 dans le canot,  que de  consentir à aller  à  terre pour y  être  
 mangés.  Durant  ce  temps,  le  rivage  s’était  couvert  de  
 naturels ;  ceux-ci  voyant  que  les  vieillards  et  les  jeunes  
 gens ne  pouvaient réussir  à  nous  amener  avec  eu x ,  une  
 femme  s’avança  seule  dans une pirogue.  Les  hommes  du  
 rivage voyant  que  toutes  leurs  sollicitations étaient sans  
 succès,  et  le  canot  étant  tout  près de  terre,  en quelques 
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