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et deux plus petits vinrent à b o rd ; ils communiquent avec
Guam,et avec les baleiniers, car il y avait des naturels avec
des cbemises bleues et des moucboirs d’Europe : l ’un d’eux
parlait un peu espagnol. Yap paraît avoir un port dans les récifs.
Nous n’avons pas vu toutes les Carolines; mais celle-ci,
par sa grandeur et la disposition de son s o l , nous paraît une
des plus fortunées.
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D’après nos déterminations définitives, cette longitude
est de 131“ 4 5 ’ E.
Le 7, on fit une grande partie de la géographie des îles
Pelew : ce sont les Palaos des Espagnols. Réunies entre elles
par des ré c ifs , elles ne semblent former qu’une seule terre
assez élevée dans toutes ses parties. Ces îles sont connues des
navigateurs par l’intéressante relation du voyage de UAntslope,
commandée par W ils o n , qui amena en Angleterre le fils d’un
des principaux chefs. Je crois même que c’est lui qui donna à
ce groupe le nom de Pelew qu’il a conservé : c’est probablement
tout ce qui a été agréablement narré par son histoire sur
les moeurs de ses habitans qui a déterminé plus tard le lieutenant
Mac-Cluer à aller habiter parmi eux.
Cc géographe, connu par de grands travaux sur les côtes de
Tlnde et de la Nouvelle-Guinée, aura sans doute éprouvé
quelque injustice pour prendre une pareille détermination.
I l a été bientôt désabusé des douceurs prétendues de la vie à
demi-sauvage , et il a vu combien les moeurs de tous ces insulaires
sont loin de ce qu’on les dit être.
La g u e r re , la rapine et la mauvaise foi s’exercent là dans
toute leur r ig u e u r , et sans aucun dédommagement qu’on
trouve au moins dans les pays civilisés. Une erreur dans laquelle
sont les Européens, c’est de croire qu’en arrivant parmi
ces peuples, ils vont jouir de la haute considération que
semblent devoir leur attirer leurs connaissances dans les arts
utiles : i l n’en est rien. Tous ceux que nous avoqg vus étaient
attachés a des chefs qui s’en servaient sans jamais les élever
jusqu’à eux; et s’ils obtenaient quelque pouvoir sur le peuple,
c ’était toujours à l ’aide et sous l ’influence de ces mêmes chefs.
L ’état d’étranger et la différence de couleur sont sans doute
cause de cette singulière exception que nous avons vue aux
Sandwich pour Yong et Wilson , à Tonga-Tabou pour S in-
gleton, à Tikopia dans la personne de Butcher, aux V it i,
e t c . , etc.
M. Mac-Cluer ne demeura que quelques années aux Pelew.
Un homme aussi actif ne pouvait y rester sans rien faire ; nous
lu i devons la géographie assez détaillée de ce groupe : il est
probable qu’il avait emporté tous les instrumens convenables
pour la faire exacte.
Comme cette chaîne d’îles n’a point de ports (un seul assez
difficile), lorsqu’on est pris de calme trop près de terre, on
peut se trouver entraîné par les courans sur les récifs qui la
bordent : c ’est ce que nous eûmes un instant à c ra in dre , et
pendant la nuit. Le vent qui reparut nous tira d’affaire.
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Attendu la proximité où ces îles sont de Bourou.
Cayely- sur Bourou est probablement le port des Moluques
qui offre le plus jo li coup-d’oeij. La rade est vaste, en demi-
cercle; au m ilieu, sur le bord de la mer, est bâti l’établissement
hollandais protégé par un fo r t , de chaque côté duquel
s’étendent les maisons des Malais. Cinq petites mosquées élancées
en pyramides quadrangulaires produisent un fort bon
effet. Ce village est ombragé par une belle verdure du milieu
de laquelle s’élancent de nombreux aréquiers, l ’un des arbres
les plus élégans du tropique; divers ruisseaux viennent se jeter
à la mer. Les montagnes qui couronnent cet établissement
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