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M a i.
lalion aussi apathique. Pour preuve de cette excessive
paresse, nous dirons seulement qu’à Gouaham la terre
n’a de valeur positive qu’autant qu’il s’y trouve des
cocotiers qui sont estimés à une piastre le pied. Tous
les autres terrains sont à la disposition du premier
venu qui veut les cultiver suffit d’en faire la demande
au gouvernement qui les accorde, sans prix de
vente et même sans l’edevance annuelle. Les contributions
levées sur les habitans de la ville sont fixées par
des réglemens ; mais celles des habitans des campagnes
sont au caprice du gouverneur et des alcades, c’est-à-
dire discrétionnaires.
On compte quatre mille ames sur l’île entière de
Gouaham, dont mille dans la ville seule d’Agagna.
Cette population n’est pas la dixième partie de ce
qu’elle pourrait ê tr e , si le sol était convenablement
cultivé, et si ces insulaires étaient soumis à une administration
plus libérale et plus éclairée. La lè p re , les
ulcères et les goîtres exercent d’horribles ravages sur
les individus des deux sexes.
F IN DE LA P R EM IÈ R E PA R T IE DU C IN Q U IEM E VOLUME.