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1829. solidement le long des bouteilles de la corvette.
1 janvier. jg gomptals mettre à la voile, mais de fortes rafales
de l’O. et de l’O. N. O ., accompagnées d’une petite
pluie continuelle, m’en ont détourné. Plusieurs des
matelots’embarqués à Bourbon ont déserté au Cap,
et notre équipage est encore une fois très-faible. Le
beau navire du commerce le Fils-dc-France, arrivé
depuis trois jours au Cap, a appareillé à huit heures
du soir, et emporte plusieurs lettres de l’Astrolabe
qui annoncent notre prochaine arrivée, car je me propose
de toucher à Sainte-Hélène et à l’Ascension.
Nous avons trouvé pour différence de longitude,
entre Maurice et le cap de Bonne-Espérance, en adoptant
la moyenne des résultats du n° 38, par les marches
de départ à Maurice et d’arrivée à l’Ascension,
39° 2' 38" 0. Or, nous avons adopté pour Maurice la
longitude trouvée par la Coquille, de 56° 9' 49" E.
Celle de la ville du Cap sera donc de 16° 7' 11" E. '
I Voyez noie i3.
CHAPITRE XL.
TR.VVERSÉIÎ DU CAP DE BO rtlT E -E S PE R A I« E EN ERAKCE.
;
A neuf heures et demie du matin, l’ancre fut levée,
et nous fîmes route pour sortir par la passe
du n o rd , avec une belle brise de sud. A midi, nous
étions déjà au large des terres et des îles, et nous
gouvernâmes à grandes journées vers Sainte-Hélène.
On sait que celte traversée offre rarement des difficultés
; elle fut aussi très-favorable pour l ’Astrolabe
qui fila souvent huit et neuf noeuds.
Le nombre des malades était réduit à six , et
quatre d’entre eux ne devaient leur mal qu’à leurs imprudentes
galanteries. Aussi l’Astrolabe avail perdu
cet aspect d’infirmerie auquel elle avait été si longtemps
condamnée, et chacun de nous rouvrait peu à
peu son coeur aux douces illusions de l’espérance.
Le 6 , je passai une revue générale de mes collections
d ’insectes. Malgré le soin que j ’en avais pris,
plusieurs individus étaient totalement perdus, et la
plupart endommagés par l’humidité. Cette perte était
182g.
2 janvier.