m
î f
I
i l l ' "
I
n
ÀuV\:<<
îiUi
i l
y i
5'; A
260 VOYAGE
1828.
A v r il.
de rinlervalle compris entre les premiers est occupé
par un récif. Ollap et Tamatam , les deux plus considérables,
n’ont pas plus de six à sept cents toises
d’étendue dans leur plus grande dimension, et Fanadik
est au moins deux fois plus petit. Cependant,
malgré leur modique surface, ces îlots sont couverts
de b o is, et nourrissent une population ro b u ste , active
et intelligente. Au moment où nous prolongions Ollap,
sept ou huit pirogues se détachèrent et voguèrent
vers nous. Mais comme je ne jugeai pas à propos de
mettre en panne pour les a tten d re , deux seulement,
montées chacune par cinq hommes, poursuivirent
leur route jusqu’à nous. Ces sauvages nous suivirent
une heure environ, et nous appelaient de temps en
temps pour nous montrer de petits modèles de leurs
p r o s , qu’ils désiraient échanger contre du f e r , riant
et dansant comme des hommes charmés de nous voir.
En ce moment, la corvette fdait six noeuds au plus
près du vent et avec une mer assez creuse. Cependant
P l. C C X L bis. les pros des naturels nous suivaient sans avoir l’air
d’êlre fatigués par la m e r, et il était facile de voir
qu’au besoin ils auraient pu aller jusqu’à sept ou huit
noeuds ; c’en est assez pour donner une idée de la
bonne qualité de ces embarcations.
Sur les dix sauvages qui montaient ces deux pirogues
, aucun ne m’offrit les formes déliées, sveltes
et gracieuses, propres aux Carolins de la belle race.
Ceux-là étaient vigoureux et avaient un air de santé
remarquable; mais leurs traits étaient grossiers, el
l’ensemble de leur personne n ’avait rien d’agréable.
Lki,
DE L’ASTROLABE. 2hl
A six h eu re s , nous passions à quatre milles à l’ouest
de l’endroit ou M. Freycinel indique une terre aperçue
du haut des mâts, à bord de l’ü ranie , et par conséquent
à dix milles plus près qu’il ne l’avait fait. Nous
avions un bel horizon, et nous ne vîmes rien. L ’on
doit en conclure que cette terre n ’existe certainement
point.
Nous ne fûmes pas plus h eu reu x , le jour suivant,
à l’égard de Lamurrek. A six heures du malin, nous
passions sur la position qui lui est assignée 'dans la
carte d’Arrowsmilh, et nous ne remarquâmes aucun
indice de terre. Du re ste , les travaux du capitaine
Lütke ont démontré qu’il y avait eu erreur pour
le groupe de Lamurrek, ou plutôt Namourek, et
qu’il existait bien plus loin dans l’O. S. O. de cette
position, très-près de la petite île Satawal.
Les courans nous portant désormais de l’immense
quantité de trente à trente-cinq milles par jo u r dans
le S. O . , j ’eus soin de me placer de bonne heure sur
le parallèle de G ouaham, afin de ne pas m anquer cette
de, manoeuvre qui nous eût forcés de poursuivre notre
route jusqu’à Manille , et eût retardé long-temps le
soulagement que chacun des malades attendait de son
séjour aux Mariannes.
Enfin, le 2 mai, à quatre heures quinze minutes du
matin, M. Gressien aperçut dans l’O. N. O. les terres
de Gouaham, et, à cinq heures du matin, je reconnus
que nous nous trouvions à peu près à dix milles dans
l’E. de la partie septentrionale de celte île. J e laissai
par conséquent porter à l’O. S. O. et au S. O. pour
29.
\ : \ \ ft J