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NOTES.
PA G E 282.
Et à l’impossibilité de pouvoir les assujétir à un régime
convenable.
Cependant, il y avait près de vingt jours que nos malades
étaient à terre avec des vivres frais, jouissant de la promenade
le matin et le soir aux heures où il fait le moins ch aud, sans
q u ’il y eiit de l’amélioration dans l ’état de l ’ensemble ; ce qu’il
faut attribuer à l ’impossibilité où nous étions de pouvoir les
empêcher de se surcharger l’estomac de toute espèce d’alimens
qu’ils se procuraient des habitans. Les maîtres n’étaient pas
plus raisonnables que les matelots, et, durant tout le temps que
les fièvres de M. Gaimard durèrent, je n’ai jamais fait de service
plus désagréable et avec de telles gens. Obligé quelquefois
de céder à leurs criailleries, je leur accordais des médica-
raens dont je savais que l ’effet allait être détruit par leur intempérance.
C’est ainsi que l ’un d’eu x, l ’Anglais que nous avions
pris .à T ik o p ia , bâta sa fin en mangeant du cerf avec excès. Je
serais aussi disposé à croire , avec le gouverneur, que le séjour
d’Umata est un peu humide pour des malades, et que celui
d’Agagna serait plus convenable. Nous n’avions pas à choisir. Il
étaitdetoute impossibilité à VAstrolabe, une fois mouillée dans
la vaste rade d’A p r a , d’envoyer tous ses malades à terre et de
faire le plus petit service du bord , à cause de l’éloignement où
se trouve la ville. Ce que V Uranie avait fait n’était pas praticable
pour nous; de sorte que nous rembarquâmes presque
tous nos malades avec la fiè v re , après un mois de séjour. Quelques
uns cependant prirent de la force tout en la conservant,
et purent faire le service entre les accès.
{Extrait du Journal de M. Quoy.)
F t » D ÏS MOTES B E E * P R EM IE R E P A R T IE D U C IK Q Ü i Èm e V OLUME.
VOYAGE
L’ASTROLABE
CHAPITRE XXXVI.
TRAVERSÉE DR GQUAHAM A AMBOINE E T SEJO U R KN C E T T E COLONIE.
A quatre heures et demie du matin, le branle-bas
eut lieu; à cinq heures et demie, nous levâmes l’ancre;
e t, poussés par une brise inégale de FE. S, E.
au S. S. E ., accompagnée de grains de pluie, nous
eûmes bientôt perdu de vue dans la brume les terres
de Gouaham c
Mon intention était désormais de rentrer dans les
Moluques pour atteindre le mouillage d ’-Ymboine;
mais je voulus rendre ma traversée dans les Carolines
occidentales utile à la navigation. En consé-
• Voyez note i.
TOME V . oÇ,
1828.
3ü mai.
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