
 
        
         
		Las  Cases 
 HerciJe 
 Amédée 
 Bonafoiis 
 Malte-Brun 
 NOTES. 
 Lakace 
 Akule 
 Amedé 
 Bonafous 
 Mato-Bruii 
 Lakatche 
 Erkule 
 Amédé 
 Bonalbutche 
 Mate-Brun 
 Ces  noms sont  les  premiers qui  se  sont présentés  à  ma  pensée  
 lorsque  j’ai  voulu  connaître  la  prononciation  de  la  première  
 peuplade  que  nous  avons visitée.  Je  possède  ces  noms  
 dans  toutes les langues des divers pays que nous avons explorés. 
 Le   district  de  Vanikoro  comprend  les  villages  ou  quartiers  
 de  N ama,  V a n o u ,  P a y o u ,  Raoulé,  Kaïamou,  Arambou,  
 A b en -H a ,  etc.  e t c .,  et  la petite  ile de Nanoun-Ha. 
 Au   district de  Tanéanou  appartiennent  les villages ou  quartiers  
 de T é v a i,  Manévai,  O c ili,  Ebao , Mambili,  e tc .,  etc. 
 Je n’entrerai  dans  aucun  autre  détail sur la langue  de  Vanikoro  
 ;  ce  n’est point ic i  le lieu. Je dirai  seulement que  les  indigènes  
 de  cette  île  prononcent  l ’é  ou  l’r  indifféremment,  et  
 qu’ainsi  ils  disent  Vanikoio  ou  Vanikoro.  I l  m’a  paru  que  la  
 première  de  ces deux  prononciations  est  celle  dont  iis  se  servent  
 le plus  fréquemment.  Souvent aussi  c’est  un son  intermédiaire  
 entre  1’/ et l’r ,   et  qui n’existe point  dans notre  langue. 
 Je  terminerai  en  indiquant  les  points  cardinaux  dans  la  
 langue vanikorienne;  les voici  : 
 Nord Togolooudou 
 Sud Gamouli 
 Est Taii-Haké 
 Ouest Lagui 
 Nord-Est Nomiaiiou 
 Nord-Ouest Palabou 
 Sud-Est Vakadjiou 
 Sud-Ouest Mouloubaïou. 
 Le  même  jour,  après  avoir  recueilli  quelques  autres  renseignemens  
 sur  la  langue  d’Outoupoua  et  de  Indéni,  je  fais  par 
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 terre,  avec Védévéré  et Hambilton, une  promenade  à Nogam-  
 b a ,  dans  le  sud  et  sur  la  route  de  Payou.  Là  sc  trouve  une  
 belle plantation  de  cocotiers  dont V édévéré parait  être le propriétaire. 
   I l me  fait  les  honneurs  de  ses  cocos,  que  je  trouve  
 excellens;  e t ,  pendant que  nous nous  reposons  sur  le  sable,  il  
 amuse  ses  compatriotes,  en  faisant  danser  devant  eux les pantins  
 que  je  lui  al donnés. 
 A  mon  retour à Nama,  je  dîne  d’un  excellent appétit. Pouamiéné  
 m’avait donné du poisson,  des ibiés,  des cocos,  des mangues  
 et des bananes.  Je  vais  ensuite  prendre  le  frais  au  chantier, 
  où  les  travailleurs se  renouvellent et  où la besogne va  plus  
 vile  qu eje  ne  pensais.  Le   vieux  chef Aboïo me montre  le  nord  
 comme  étant  la  direclion  dans  laquelle  se  trouve  l ’île  de Taumako. 
 Les naturels viennent me  dire que le vaisseau des papalan-hi  
 (VAstrolabe)  est parti et m’a laissé  sur leur île. Je leur  réponds  
 que  je  deviendrai  aligui de  Vanikoro,  et  que  je   prendrai  une  
 femme  chez eu x ,  ce  qui les  fait beaucoup  rire. 
 Je  réunis  autour  de moi  les vieillards de Nama.  Ils s’accordent  
 à  dire  que  les  deux  navires  français,  dont le  naufrage  remonte  
 à une  quarantaine  d’années,  se  sont  perdus,  l’un vis-à-  
 vis Pa you,  et  l’autre  auprès des  îles Makaloumou et Noungna.  
 Des vieillards que je  suppose  âgés de  soixante ans  me montrent  
 des jeunes  gens  de  vingt  ans,  en  me  disant  qu’ils  avaient  l’âge  
 de  ces  derniers  lorsque  le  naufrage  eut  lieu.  Parmi  ces vieillards  
 ,  les  uns  disent  que  tous  les  Français  ont  péri  dans  le  
 naufrage;  d’autres prétendent que  quelques  Français  sont  parvenus  
 à se  sauver, et  qu’ils  sont morts  à  Vanikoro  ,  après  plusieurs  
 années  de  séjour dans celte  ile.  I l  en  est  enfin  qui  assurent  
 que  les Français  construisirent  une  pirogue  des  débris  
 de  la  grande  et  qu’ils  quittèrent  Vanikoro.  Il  est  vraiment  
 difficile  de déterminer, parmi ces  différentes narrations,  quelle  
 est  celle  qui mérite  le  plus  de  confiance.  Un  point  sur  lequel  
 on  paraît s’accorder à Nama  ,  c’est  la  méchanceté  des  habitans  
 de Vânou.