
 
        
         
		i  ’  i  f! 
 :  i  Y   i 
 ‘  '  î 
 1 
 ri Y  1|  
 iir  klHl 
 iS'iÇ). 
 Janvier. 
 d’une manière  fort aimable d’en remettre chaque jour  
 une à ma  disposition,  et en  outre  de  nous  en  donner  
 plusieurs  au  moment  de  notre  départ.  Chacun  sait  
 combien la chair de tortue  est  un  mets  salubre pour  
 les  équipages  fatigués  par  un  long  séjour à la mer.  
 Aussi  j’acceptai de grand  coeur l’offre  de M.  Bate,  et  
 lui en témoignai toute ma gratitude. 
 Plusieurs  officiers  de  l ’Astrolabe  sont  allés  faire  
 un tour à  l’établissement de la Blontagne-Verte. Pour  
 moi, j ’ai gardé le bord  toute  la  journée,  et  j ’ai  passé  
 le  temps  à  parcourir  les  numéros  du  Courier  anglais. 
   J ’y  ai  trouvé  l’aperçu  du  voyage  de M. Dillon  
 sur  le  Research,  dont je  n’avais  encore aucune connaissance. 
   J e  me suis aussi assuré par un de ces journaux  
 que  le  navire  le Persian était arrivé à Londres  
 le  31  août.  Cette  nouvelle m’a  été  particulièrement  
 agréable,  en  ce  quelle  m’a  prouvé  que  le ministère  
 avait dû  recevoir  les  rapports,  les  dessins,  les  cartes  
 et  les mémoires envoyés  de Hobart-Towm. Ces documens  
 ont  dû  fixer  son  opinion  sur  l’importance  de  
 nos  travaux,  et  le  déterminer  à  accorder les  récompenses  
 que je demandais  pour  mes  compagnons;  de  
 sorte  qu’à  mon  arrivée  en  France,  je  n’aurais  plus  
 qu’à m’occuper  de  la  publication.  Car  il me  semble  
 que cette affaire ne souffrira  point de difficulté,  après  
 ce  qui  a  été  fait  pour  les  expéditions  de  l’Cranie  et  
 de la Coquille qui,  sous aucun  rapport,  ne sont comparables  
 à celle  de V Astrolabe. 
 Les  deux  capitaines  Bate  et Payne  sont venus me  
 faire  une  visite  à onze  heures  du matin,  et j ’ai  dû me 
 2 6 . 
 PI. 
 CCXXXIX. 
 rendre  à  leurs  pressantes  sollicitations  pour  aller  
 dîner  avec  eux.  Les  officiers  qui  étaient  allés  à  la  
 montagne  sont  revenus,  à  sept  heures  du  soir,  enchantés  
 de leur promenade. 
 A  six  heures  du  matin,  MM.  Quoy,  Jacquinot, 
 Lottin,  Pâris et moi,  nous  avons monté à  cheval, et,  
 conduits  par  le  capitaine  Bate,  nous  nous  sommes  
 gaiement  dirigés  vers  Green - Mountain.  Le  chemin  
 m’a  paru  bien  amélioré  depuis  quatre  ans,  surtout  
 la  partie qui règne sur l’étendue de  la montagne.  On  
 a  fait  de grands  travaux  aux  sources  de Dampier, et  
 l’on  construit  un  beau  réservoir  en  pierre  qui  contient  
 plus  de  cinq  cents  tonneaux  d’eau;  l’eau  sera  
 conduite au  rivage au moyen  de  canaux  en  fonte. Un  
 détachement  de  la  garnison  occupe  habituellement  
 cette station;  et  l’on aime à voir combien  il a fallu peu  
 de temps  a un  petit nombre d ’hommes actifs et industrieux  
 pour  convertir un l’oc  aride et sauvage  en  une  
 petite colonie,  qui  offre  déjà  plusieurs  des  agrémens  
 et  des  ressources  de  la  civilisation. 
 L’établissement  du  sommet  de  Green-Mountain  a  
 surtout reçu de notables améliorations.  Plusieurs  éta-  
 bles et écuries nouvelles  ont  été  bâties.  Les  cultures  
 ont reçu  beaucoup  d’extension;  quelques arbres fruitiers  
 et  d ’agrément commencent  h  s’élever  sur un sol  
 qui n ’avait jamais vu  que  des  buissons,  des  fougères  cc.xxxv  
 et  quelques  herbes  sauvages.  Les  poules  et les  pintades, 
   abandonnées  par  le  colonel  Nicholls  à  l’état  
 sauvage,  ont  prospéré  d’une manière  étonnante,  et  
 dans  une  promenade que nous  fîmes  sur le revers  de 
 Pl.