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 VOYAGE 
 voil le inont Direction et les sommets  intermédiaires ,  
 de l’autre les monts Asbestos et Pleasant Hills. 
 A  vingt milles  de  l’embouchure,  sur le  bord  occidental, 
   sont  les moulins  nommés Supply Mills,  élevés  
 à  grands  frais  par  M.  Charlton  sur  le  ruisseau  
 Supply.  Ils  peuvent  moudre  quatre  cents  boisseaux  
 de grain  par jour. 
 George  Town est situé à trois milles de l’entrée du  
 port Dalrymple,  qui forme l’embouchure  du Tamar,  
 et sur sa rive  orientale.  Le  gouvernement  a dépensé  
 beaucoup d ’argent pour  cet établissement,  auquel on  
 avait  attribué  d’abord  une  haute  importance.  Mais  
 comme  le  sol  des  environs  est  extrêmement  nu  el  
 rebelle a  toute  espece  de  culture,  peu  de  personnes  
 ont voulu  s’y fixer,  et  George Town  n ’est pour  ainsi  
 dire  qu un  établissement militaire.  Il  y  a  un  nombre  
 considérable  de  condamnés  qui  sont  gardés  par  un  
 détachement de vétérans. On y avait aussi établi, il y a  
 quelques années,  une maison  de travail pour les femmes  
 ,  mais on n ’y renferme que celles  qui se sont rendues  
 coupables  de récidive. 
 Du  coté  de la  rivière  opposé  à la ville,  est  l’habitation  
 du  capitaine  Townsend. Sur  la rive  orientale,  
 et à la bouche  même  du  fleuve,  est la maison du  pilote, 
   qui  sert en même temps de  poste de signaux. 
 A quinze milles  à  l’est  du  Tamar,  coule  la  rivière  
 Piper,  dont l’entrée est obstruée par un banc. Sur ses  
 bords on trouve quelques morceaux d’un bon  terrain,  
 mais personne ne s’y  est encore établi. 
 Du côté du cap P o rtlan d ,  entre Ringaroome River 
 DE  L’ASTROLABE. 
 et  la  baie  de  Fives,  le  pays ne  consiste  qu’en  landes  
 arides  et  pierreuses,  qui  ne  paraissent  offrir  aucun  
 genre d’utilité. 
 Jusqu’à trente milles de son embouchure,  les bords  
 du Ringaroome  annoncent  une  meilleure  qualité  du  
 sol ;  mais,  comme son niveau est plus bas que celui de  
 la rivière,  il est à craindre  qu’en hiver tout  cet espace  
 ne soit  submergé. 
 A  l’ouest  du  Tamar,  trois  rivières,  nommées  première, 
   deuxième et  troisième  rivière W e ste rn ,  viennent  
 décharger  leurs eaux  à la mer.  Sur  leurs bords,  
 on trouve de beaux  pâturages  où les  bergers  conduisent  
 leurs  troupeaux.  Sur  la  pointe  nord-ouest  de  
 Van-Diemen,  la  compagnie de Van-Diemen’s-Land a  
 pris  possession  d’une  concession  de  deux  cent mille  
 acres  de  te r r e ,  sous  la  direclion  d’Edward Curr,  el  
 elle  s’occupe d’y  former un très-grand  établissement.  
 La  péninsule seule de Circular Head,  dont cette compagnie  
 a fait  l’acquisition,  contient  près  de huit mille  
 acres de terre ,  dont  la moitié  offre d’excellens pâturages. 
 Pour faire  connaître  au  lecteur  le  reste  du  territoire  
 aujourd’hui  occupé  dans  l’île  de Van-Diemen,  
 nous  allons  le  ramener  de  Launceston  à  Hobart-  
 Town  par une autre route que  celle  que nous  venons  
 de  suivre. 
 En  sortant  de  Launceston,  par  la  partie  de l’e s t,  
 après avoir dépassé un monticule,  on arrive bientôt à  
 de grands marécages dont les  bords  sont  aujourd’hui  
 tapissés de  trèfle blanc.  Un  officier  du  régiment  qui 
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