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étendue du pays. Dans l ’ouest, à l’extrémité des
monts W e s te rn , s’élève un piton sourcilleux qui domine
considérablement tout le reste de la chaîne. Son
sommet étant presque toujours couvert de neige, il a
reçu le nom de Frenchman’s Cap (bonnet du Français)
par allusion au bonnet blanc qui couvre presque
toujours le chef d’un cuisinier français. Sous les pieds
du voyageur s’étendent les fertiles pâturages des
districts de Sorrel et de Macquarie. Le feu gouverneur
Sorrel possédait une belle propriété dans ce
canton.
A la base d’un des pitons nombreux qui s’élèvent
sur cette partie de l’île et sur les bords du Clyde, sont
éparses quelques cabanes en bois et en gazqji, qui
marquent l’emplacement de la future ville Macquarie.
Tout le terrain qui l’environne est un sol d ’alluvion
d’une excellente qualité. Sur la droite, avant de traverser
le Clyde, est la belle habitation du docteur
Bromley; son ja rd in , qui s’étend jusqu’aux bords du
to rre n t, est un des plus beaux et des plus fertiles de
l’île.
Apres avoir dépassé le Clyde, on se trouve dans un
beau pays découvert, monlueux et tapissé d’immenses
pâturages, très-propres à la nourriture des troupeaux
et des bestiaux. On y remarque les propriétés de
MM. Langloh, P a rk e r, Owen, L o rd , etc. A trois
milles de Lawrennie est l’habitation de M. Marzette.
E nfin, plus au N. N. O . , et sur les bords de l’Ouse et
du Sh an n o n , sont les terres de MM. Austin, Ross,
Treffit, Patterson et autres. Mais dans ce nombre.
très-peu sont habitées par leurs propriétaires, et cette
partie du pays est encore peu connue.
Si vous remontez le cours du Clyde, en laissdnt
Abyssinie sur la droite, et Cross-Marsh sur la gauche,
vous rejoindrez la route de Launceston. Un peu dans
l’est de Cross-Marsh est la propriété de M. Burns,
entourée de hautes collines dépouillées de bois et couvertes
d ’excellens pâturages. Après avoir repassé le
Clyde, à un mille de cet endroit, le pays offre une
plaine unie de dix ou douze milles d’étendue, d ’un
aspect assez triste. En sortant de ces plaines, nommées
Emu Bottoms, on traverse des bois pour arriver
à l'emplacement destiné à la ville de Bothwell.
L habitation de M. R e id , la métairie de M. S cott,
quelques cabanes pour les soldats et une jolie maisonnette
pour l’officier-commandant, forment aujour-
dhui la cité de Bothwell. A un mille de distance, est
un excellent moulin à eau. A trois milles sur la gauche,
est le bel établissement du capitaine W o rd , environnée
par plusieurs jolies maisonnettes, habitées par
d’honnetes familles écossaises, amenées à ses frais
dans ce pays.
Les hauteurs d’Abyssinie ont été long-temps le repaire
d’une tribu de naturels qui ravageaient le pays.
Les lieux nommés Hunting G rounds offrent beaucoup
d’attraits aux chasseurs du kangarou. La rivière Jo rdan
poursuit son cours au travers de ravins immenses
, hérissés de rochers et parsemés de nombreux
précipices.
Plus loin, le Jordan s’égare dans les plaines fertiles