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 II 
 182S. 
 Aoiil. 
 tincelles  beaucoup  plus  petites,  mais  toujours  aussi  
 éclatantes.  C’était  la première fois  que je remarquais  
 ce fait extraordinaire. 
 Ainsi  s’est  écoulée  notre  relâche  à  Manado  q u i,  
 malgré sa courte durée, a été d’un intérêt majeur pour  
 l’expédition. En effet, elle l’a enrichie de trois peau.x de  
 sapi-outang,  animal  inconnu  des  naturalistes;  d’une  
 peau  de  jeune  babiroussa,  et  de  deux  beaux  babiroussas  
 adultes,  espèce de quadrupède connue,  mais  
 très-inexactement décrite, et que le Muséum  de Paris  
 ne possédait point ;  en o u tre ,  d’une foule  de serpens,  
 oiseaux, poissons,  etc.,  rares ou nouveaux. Elle nous  
 a procuré des renseignemens curieux sur l’état des colonies  
 hollandaises  dans  cette  partie  de Célèbes,  sur  
 la nature du sol,  les coutumes et les moeurs des habitans, 
  et  l’espèce  de servitude mitigée dans  laquelle ils  
 végètent  sous  le  joug  de  la  Hollande.  J e   regrette  
 beaucoup de  n’avoir  pu  visiter  les  mines  d ’or  de To-  
 toc,  qui fournissent, dit-on,  par an  deux  cents  réaux  
 ou onces  d’or  à  la  Hollande,  ainsi  que  quelques-uns  
 des nombreux cratères des environs de Manado. Mais  
 quand l’état des marins de l’Astrolabe ne se fût point  
 opposé à un  plus long séjour, je   ne  sais  trop  si l’état  
 de  ma  propre  santé m’eût  permis  ces  courses.  Mes  
 forces  sont  encore  bien incomplètes,  et j’ai  besoin  de  
 grands ménagemens 
 Au  point du jour,  j’ai  envoyé  dans  la  baleinière à  
 Likoupang MM. Quoy, Pâris, Sainson, et Barbier qui 
 I  Voyez 
 1828. 
 Août. 
 m’avait  accompagné  depuis  Manado.  Pendant  leur  
 absence,  tous  les  préparatifs ont été faits  pour l’appareillage  
 définitif.  La  baleinière  est revenue vers neuf  
 heures ; M.  Pâris m’a rendu compte que  le fond  diminue  
 de  trois  ou  quatre  brasses  jusqu’à  demi-distance  
 de notre mouillage  à  te rre,  puis il  augmente  de nouveau  
 jusqu’à  dix  brasses,  qualité  de  vase,  et  se  soutient  
 à  cinq et six  brasses à moins  d’une encâblure du  
 rivage.  M.  Barbier  m’a  assuré,  en  outre,  qu’à  deux  
 milles  à  l’ouest  de  Likoupang,  se  trouve  l’embou-  n. CCxix.  
 chure d’une belle rivière qui n’offre pas moins de cinq  
 ou six brasses  de  fond jusqu’à  une  assez  grande  distance. 
   Ces  divers  avantages  rendent  le  détroit  de  
 Banka  d’une  grande  importance, et il  est  surprenant  
 que les Hollandais  n ’y  aient  pas  formé leur  principal  
 établissement,  plutôt qu’à 5Ianado,  dont la baie est si  
 mauvaise el  le mouillage si dangereux 
 Aussitôt que l’observation de la latitude a  été  faite,  
 nous avons  profité d’une  petite  brise  de  sud  pour  lever  
 l’ancre  et  mettre  à  la  voile;  M.  Barbier  a  pris  
 congé  de  n o u s,  et  s’en  est  allé  dans une  pirogue du  
 pays.  Comme  le  courant  portait avec force au  nord,  
 j ’ai serré la côte de Célèbes ; nous nous sommes  trouvés  
 sur  un espace où  l’on  voyait  des  pâtés de coraux  
 à cinq  ou  six  brasses  sous  l’e a u ,  et  à  une  encâblure  
 du  navire, l’eau était  si  décolorée,  qu’elle  devait couvrir  
 un  banc dangereux.  Des  rafales assez  brusques  
 du  S. S. O.  nous ont  fait  passer si rapidement sur ce 
 I  Voyez  noie  7. 
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