quinze ou vingt acres de surface. Vu d’une certaine
distance, il ressemble à une vaste fortification.
Les eaux d’Anlill Ponds , après un cours sinueux
de cinq ou six milles, vont s’unir au torrent de Blackman.
La route passe sur cette rivière à Blackman’s
Bridge, sur un pont de cent pieds de long; dans cet
endroit éloigné de soixante-sept milles de Hobart-
Town , on ne voit que deux ou trois maisons isolées.
Mais, à quelques milles plus loin, sont la propriété et
le grand moulin à eau de M. Lackey, les domaines de
MM. Eddie, Badley, et plus haut la grande maison
de M. C u rr C la rk e , où madame Clarke a établi une
pension pour les jeunes demoiselles.
Dans ce même district, et près du ruisseau de
Penny-Royal C re e k , sont encore les habitations de
MM. Vorke, Sutherland, une distillerie fondée par
d ’honnêtes familles écossaises, enfin un beau moulin
à eau, appartenant à M. Gatenby, avec des ateliers
de charron et de forgeron. La terre est généralement
fort bonne dans ce canton.
Si nous reprenons la route de Launceston à Blackman's
Bridge, nous passons devant les habitations de
MM. Kermode, Parrymore et Horton, et, après une
course de sept milles, nous arrivons à l’auberge de
Man of Ross à Ross Bridge. Cet endroit est destiné
à devenir le siège d’une ville ; il y a de l’eau en abondance
et quelques carrières de bonne pierre à bâtir. Il
y a un lieu préparé pour les courses de chevaux.
Enfin, on y traverse le Macquarie sur un pont de
deux ou trois cents pieds de longueur ; et ce fleuve est
la limite des comtés de Buckingham et de Cornwall.
De Ross Bridge à Campbell T ow n, la roule tra verse
une plaine riche et fe rtile , où l’on remarque une
ferme considérable du gouvernement, et la belle habitation
de M. Home. La ville même de Campbell
Town, située au confluent d’Elizabeth River avec le
Macquarie, ne se compose actuellement que d ’une
maison neuve en briques qui sert d’auberge ; mais les
diverses habitations de bons cultivateurs qui l’environnent
lui donnent l’apparence d’un bourg.
Des^ rives du Macquarie jusqu’aux montagnes de
l’Est le pays est fertile et présente une suite de bons
pâturages. Ces plaines portent le nom de Saint-Paul
» et Break-o’-Day. A six milles de Campbell T ow n ,
vous laissez sur votre gauche la belle habitation et les
nombreuses clôtures de M. Willis ; un mille plus loin,
vous laissez aussi à gauche les marais de H y la n d ,
vaste réservoir d’eau fort utile aux troupeaux en été.
Puis vous quittez un pays dégagé pour entrer dans la
triste forêt d’Epping , qui n’a pas moins de huit milles
d’étendue.
E nsuite, on se trouve dans des plaines magnifiques
que traverse le cours sinueux du South Esk ; ce fleuve
prend sa source sur les flancs du sourcilleux Ben
Lomond, dont la masse domine la chaîne entière des
montagnes voisines. On passe successivement devant
les propriétés de MM. Gibson, Thomas, Voul; on
traverse sur un b a c , établi depuis plusieurs années ,
le South E sk , près de l’habitation de M. Nolan, et
à cent douze milles de Hobart-Town.
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