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 CHAPITRE  XXXVIII. 
 TRAVERSEE  I)K  BATAVIA  A  I .  I I.E   DK  F R A N C E ,  ET  SEJOUR  DANS  
 C E T T E   i r .E . 
 i8a8. Sur les  sept heures du matin,  l’ancre  est  dérapée,  
 2  s e p t e m b r e ,   i j q u s   faisons voile, et je me dirige par la route qu’Hors-  
 burgh  appelle  Great-Oaler-Channel,  entre  les  îles  
 Poulo-Dapour  et  Amsterdam,  attendu  que  la  brise  
 du  S.  O.  m’empêche  de  suivre  XInner-Channel en  
 rangeant  constamment  la  côte,  comme  j’en  avais  le  
 désir. 
 A midi,  je  me  trouvais  entre  les  îles Hoorn,  Alk-  
 maer  et  Edam,  quand  le  vent  passant  au  nord m’a  
 forcé  à  changer de direction, et à gouverner à l’ouest  
 pour  tenter  le passage  entre Amsterdam  et  la  pointe  
 d’Ontong-Java. Nous avons rangé à moins d’une demi-  
 encâblure la balise d ’Ontong-Java ; mais à cinq heures  
 et  demie  du  soir,  le  vent  ayant  passe  à  l’O.  S.  O .,  
 nous  avons mouillé  une  ancre  à  jet  à  deux milles au  
 sud  de  la grande Cambuys,  par onze bi-asses  fond  de  
 vase molle. 
 La  cbaleui'  a  été  très-forte  toute  la  journée  :  les 
 côtes de Java,  comme  toutes  les  îles qui les bordent,  1828.  
 sont très-basses;  et  une  brume permanente empêche  
 de  rien  voir de  l’intérieur. 
 k   six  beures,  nous avons remis  en  route  avec  une  3. 
 petite brise d’E.  S.  E.  qui  a  varié  au  N.  E.  et  au N. 
 Après  avoir  dépassé  la  pointe  de  Man-Eatcrs,  nous  
 nous  sommes  trouvés  près d’un  lieu  couvert  de perches  
 surmontées  d’une  touffe  de  fucus.  M.  Dudemaine  
 avec  le  petit  canot  a  trouvé  7,  G,  5,  et même  
 4  brasses  d’eau  seulement  sur  cet  espace.  En  même  
 temps,  malgré  le  calme,  le  courant  nous  emportait  
 à  l’ouest,  et  nous a  fait  passer à trente  toises  au  plus  
 de  ce  haut-fond;  il  m’a  semblé que  ce  devait être  la  
 partie S. E.  des  bancs  d’Ostrich. 
 Après  avoir  prolongé  la  côte méridionale de Dabi  
 à  demi-lieue  de  distance, j ’ai gouverné au S. O.  et S. 
 S. O.  vers  la  montagne  de  Gounong-Aou,  e t,  à  six  
 beures vingt minutes du soir, j ’ai laissé tomber l’ancre  
 de poste de tribord, par vingt brasses, fond de vase et  
 coquilles,  à deux milles  au  nord  de Poulo-Panjong. 
 Au point du jour,  nous  avons  remis  à  la  voile,  et  /,.  
 j ’ai gouverné de manière à contourner la pointe Saint-  
 Nicholas,  à  moins  de  deux  milles  de  distance.  Vers  
 midi,  la  corvette  l’Astrolabe  cinglait  dans  le  détroit  
 entre  Poulo-Renjang  et  la  côte  de  J a v a ,  de concert  
 avec  le Lansdown, gros navire anglais qui se trouvait  
 mouillé près  de  nous  à  Batavia,  et  avait appareillé en  
 même temps que nous. 
 De  ce moment,  nous  avons  reçu  la  visite  de  plusieurs  
 pirogues  qui  nous  ont  successivement  accos- 
 M M’  J 
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