DE L’ASTROLABE. 27
1827,
D é c em b re .
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irographe; enfin, les calques de huit nouvelles ca rtes,
toutes terminées dans le trajet d’Amboine à Van-Diemen.
Je prie le ministre de remettre à l’Académie des
Sciences une partie de ces matériaux, et de conserver
les autres jusqu’à notre retour. Enfin, j’appelle de
nouveau les faveurs du Roi sur mes compagnons,
et je ne dissimule point au ministre les dangers auxquels
nous allons nous trouver exposés dans cette
nouvelle partie du voyage. Du moins , grâce aux précautions
que je viens de prendre , quand bien même
l’Astrolabe et ceux qui la montent viendraient à périr,
une grande partie de nos observations et de nos ré coltes
serait sauvée, et il y aurait déjà de quoi consacrer
suffisamment, et d’une manière honorable, le
souvenir de notre expédition.
M. Burnett, chez qui je dînais aujourd’hui, m’a
montré un petit phalanger rat et un dasyure charmant
a taches blanchâtres , l’un et l’autre très-doux et très-
familiers.
L ’indisposition de M. Gaimard prenant un caractère
plus g rav e, il a été obligé de descendre en ville
pour s’y faire traiter. J ’ai moi-même été assailli du
même mal dans la soirée ; j ’ai beaucoup souffert dans
la nu it, mais le lendemain les douleurs ont diminué,
et le soir je n’éprouvais plus qu’un accablement extraordinaire.
A la recommandation de M. Welsch, je consens à
rembarquement d ’un nommé H a rry , pauvre indigène,
élevé dans une famille européenne. C’est un
homme de vingt ans, robuste, assez bien conformé.
d’un teint très-foncé, sans être noir, ayant tous les
caractères de sa rac e, sauf la malpropreté. Harry
parle un peu anglais, mais il m’a paru avoir peu d’intelligence
et encore moins d’amour du travail, ce qui
me fait penser que le séjour du bord ne lui conviendra
guère.
Bien que je fusse encore très-faible, je me suis senti
sensiblement mieux.
A une heure, je me suis transporté sur l’autre rive
du D e rw en t, en face de la ville, et je me suis promené
trois ou quatre heures dans la campagne, en recueillant
des plantes, des insectes , et tirant quelques oiseaux.
L ’herbe est généralement brûlée par le sole il,
et les arbres mutilés par l’action du feu ; ces cause s,
jointes au défaut.d’eau douce, donnent à l’aspect général
du pays ce ton de sécheresse et d ’aridité qui partout
frappe le voyageur dans la Nouvelle-Hollande.
Du r e s te , j ’observai quelques jolies métairies, et les
plantations qui prennent un rapide développement
sur les bords du Derwent.
J ’ai reconnu que la réparation complète de la chaloupe
nécessiterait un trop long re ta rd , et j ’ai décidé
que cette réparation se bornerait à un des bords seulement.
Décidé à gravir la montagne de la Table, j’ai
arrêté avec MM. Franckland et Thomas, trésorier
de la colonie, les moyens d’exécuter cette course
que nous avons fixée a mercredi, 2 janvier. Comme
je me proposais de mesurer la hauteur de cette
- Montagne , j ’ai visité les deux baromètres qui me
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