quanlc lieues du N. O. au S. O. de Tikopia. Dans le
premier c a s, cette île devait appartenir au gi-oupc de
Santa-Cruz; dans le second, au groupe de Banks.
Ces deux groupes, a peu près aussi inconnus l’un
que l’a u tre , se trouvaient également sur la direction
de la route que devait tenir Lapérouse, en se rendant
des îles des Amis aux côtes de la Nouvellc-Guinée.
E n fin , je pouvais espérer qu’en me rendant d’abord
à Tikopia, les babilans de cette île me donneraient
les renseignemens nécessaires pour me l’aire parvenir
à Vanikoro.
Malgré les rafales qui descendaient de la montagne
de la Table avec une impétuosité extraordinaire,
M. Kelly a voulu tciiler de nous conduire au mouillage.
A midi, nous avons dérapé; mais, en ce moment
même, le mariage de la lournc-virc a manqué
deux fois de suite, et nous avons beaucoup perdu sous
le vent avant de iiouvoir faire route. Enfin, nous
avons couru des bordées pour nous élever au vent ;
mais, a deux heures, les rafales sont devenues tellement
furieuses, qu’il a fallu laisser retomber l’ancre
dans la rivière, un peu plus bas que l’endroit que
nous venions de quitter. Ce vent a duré toute la soirée,
e t, bon gré mal g r é , nous avons dû nous résoudre à
passer encore celte nuit hors du mouillage de Hobart-
Town.
Une circonstance qui rend ce mouillage si difficile
à atteindre avec les vents contraires, c’est que les
eaux du ileuve descendent to u jo u rs, même au moment
de la marée montante. Le fiot n ’a d’autre effet
que de faire hausser leur niveau, mais ne détruit point
la direclion du courant.
Le gouverneur m’a envoyé une invitation pour assister
demain à une fêle champêtre avec MM. Cai-
mard et Sainson.
M. Kelly est arrivé à dix heures du malin à bord,
et à onze heures nous avons couru de nouveau des
bordées pour atteindre Sullivan-Cove. Le vent sout-
flail encore à l’O. N. O ., par grains, et d’une manière
très-irrégulière, de sorte que nous avons eu
beaucoup de peine à nous élever jusqu’à la hauteur du
bon mouillage. Cciiendant, à une heure après midi,
nous avons mouillé l’ancre de trib o rd , à un demi-
mille au sud de la ville, par un excellent fond de vase
de treize brasses.
Tandis que M. .lacquinols’occupait de faire amarrer
la corvette, à poste fixe, d’ajirès les directions du
pilote; accompagné de MM. Crcssicn, Faraguet, Cai-
m a rd , Sainson et Bertrand, j ’allai rendre visite au
gouverneur. Au moment où nous quittions le bord,
Vyjstrolabe fit une salve de vingt et un coups de canon,
qui lui (ut sur-le-champ rendue coup pour coup.
M. Arthur nous reçut d ’uiic manière très-polie, et
me renouvela l’assurance que tous les objets dont
j ’aurais besoin me seraient aussitôt fournis par les magasins
du gouvernement. En sortant du palais, je me
rendis , avec l’agent comptable, chez le commissaire-
général , M. Moodie, à qui je fis part de mes besoins ,
et que je priai surtout d’apporter la plus grande célérité
dans la remise des articles cpie j ’allais lui dcmau-
1827.
DócenilfiTì.
Il
à