
 
        
         
		VOYAGE 
 une centaine  de métairies,  dont  plusieurs  sont  d ’une  
 belle  tenue. 
 En remontant Goal River, qui prend sa source dans  
 les montagnes de la côte orientale de l’île , on se trouve  
 dans les plaines de Jérusalem,  en grande partie occupées  
 par de petits concessionnaires.  Puis,  si nous traversons  
 de nouveau les districts de Bagdad et de Cross-  
 Marsh ,  nous  arrivons  sur  un  territoire,  nommé Lovely  
 Banks,  appartenant  à M.  Hudson,  d’un  aspect  
 agréable,  modérément  boisé  et  fertile  en  bons  pâturages. 
   De  là  à  Hobart-Town,  on  compte  trente  six  
 milles et demi. 
 A  cinq milles et demi plus loin,  est une belle habitation  
 , appartenant à xM.  Edward L o rd , contenant six  
 milles  acres  de  te r r e ,  onze  cents  b reb is,  trois  cents  
 tetes  de  bétail,  etc.  De  là  à Je richo,  dans  un  espace  
 de six milles ,  la route  est montueuse.  A  deux milles  
 de  Jericho,  on  passe  sur  une  montagne,  nommée  
 Spring  H ill,  d’où  l’on  découvre  une  vue  magnifique  
 vers  la  partie  occidentale  de  l’île,  savoir  les  vallées  
 situées à vos  pieds  et les  montagnes immenses qui les  
 environnent. Le mont de la Table,  qui a beaucoup  de  
 ressemblance  avec celui du cap de Bonne-Espérance,  
 domine toute  la  scène  et  fixe surtout votre attention. 
 Quant a la ville de Jericho elle-même, on n’y trouve  
 encore  qu’une  prison  de  peu  d’apparence,  un  poste  
 de  soldats  logés  dans  des  hutte s,  et  l’habitation  en  
 bois  de  l’officier-commandant ;  p lu s ,  trois  ou  quatre  
 propriétés  particulières. 
 A  peu  de  distance,  derrière  une  rangée  de  coteaux, 
   est située  l’agréable habitation  de M.  Anstey,  
 dans la partie la plus  fraîche et la plus élevée de toutes  
 celles  qui  sont  cultivées  dans  l’île.  Des  milliers  de  
 brebis  paissent  l’herbe  des  vallées et des  coteaux  en-  
 vîronnans. 
 A  cinq  milles,  sur la  droite  de Jericho,  le Jordan  
 prend sa source dans une grande lagune de trois cents  
 acres  d’étendue,  nommée  Lemon’s  Lagune.  De  cet  
 endroit  a  Hobart-Town,  on  compte  quarante-sept  
 milles,  et  dans toute  cette  étendue,  la route est macadamisée. 
  Au-delà,  la nouvelle route suit  une  chaîne  
 de monticules, d’un aspect très-triste. Mais l’ancienne,  
 après  avoir traversé  un  pays  bien  dégagé,  passe  par  
 la  ville  d’Oatlands,  où  l’on  ne  trouve  encore  que  
 quelques  cabanes  en  terre  pour  les  soldats  et  les  
 convicts. 
 A  onze  milles  de  Oaliands,  après  avoir  traversé  
 quelques  pitons  rocailleux  et  l’immense  plaine  de  
 York  Plains,  on  doit s’arrêter  à  l’auberge  de White  
 Heart In n , à Tin Dish Holes ;  autrement il faut pousser  
 quinze  milles  plus  loin  jusqu’à  Ross  Bridge ;  ce  
 dernier espace est occupé par une plaine bien dégagée,  
 où se trouvent l’habitation deM. H arriso n , près d’An-  
 till  Ponds,  et  celle  de M.  Kimberly,  dans  la  vallée  
 nommée  Sait  Pan  Plains.  Ce  nom  lui vient de  deux  
 grands  marais  qui  s’y  tro u v en t,  et  déposent  en  été  
 beaucoup  de sel. 
 A trois milles a l’est de la ro u te ,  on voit un monticule  
 ,  nommé H arrietta,  de cent  pieds  d’élévation environ, 
   terminé  par  un  plateau  uni  et  découvert  de