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 de hautes montagnes,  nommée Western Mounlains,  
 dont  l’élévation  est  d’environ  trois  mille  cinq  cents  
 pieds  ;  elles sont situées à soixante milles au N.  O.  de  
 Hobart-Town, à l’extrémité d’une plaine verdoyante.  
 Sur  leur  sommet  se  trouve  un  grand  la c,  où  l’on  
 conjecture  que  le  Derwent  prend  sa  source,  aussi  
 bien  que  les  rivières  qui  coulent  dans  le  hâvre Macquarie. 
 A  trente milles  au  S.  E.  de  Launceston  sont  les  
 deux  pitons  appelés  Ben Lomond  ou Bulls  et  le pic  
 de  Tasman,  l’un  et  l’autre  d’une  hauteur moyenne.  
 Au N. O.  de Launceston s’étend une chaîne de hautes  
 collines,  nommées  Asbestos  H ills,  parce  qu’on  y  
 trouve  beaucoup  d’asbeste.  A  seize  milles  au  N.  E.  
 de Hobart-Town ,  et  à  l’extrémité  septentrionale  du  
 district  du  Lake  R iv e r,  s’élève  une haute montagne  
 en forme de pain de sucre, nommée mont Mangalore. 
 Il  y  a  encore  plusieurs  autres  hauteurs  dans  l’île  
 qui méritent  à peine le nom de montagnes.  Du reste ,  
 à  l’exception  de  la  partie  située au  S.  et  au S.  O.  de  
 Hobarl-Town,  qui  offre  un  sol  nu  el  dépouillé,  le  
 reste du pays ,  quoique  parsemé  de  pitons et  de  collines  
 , avec des plaines et des vallées,  ne peut pas être  
 considéré  comme  rocailleux.  Les  parties  les  plus  
 montagneuses  ne  sont  point  dépourvues  de  végétation  
 ,  et  sont  en  général  couvertes  de  pâturages  entremêlés  
 de bois qui leur  donnent un aspect agréable. 
 Dans  le  grand  nombre  des  rivières  et des torrens  
 qui sillonnent la surface de cette île ,  deux  seulement 
 sont  remarquables  par  leur  largeur  et  leur étendue,  
 le Derwent  et  le  Tamar. 
 L ’embouchure du  Tamar ne peut compter  que  du  
 cap Direction et de la pointe Picrson,  attendu que les  
 eaux  de  la  baie  des  Tempêtes  et  du  canal  de  d’Entrecasteaux  
 appartiennent  presque  entièrement  à  
 l’Océan.  De là son cours est dirigé au N. N. O . ,  dans  
 l’étendue de  vingt  ou vingt-quatre milles ,  en  laissant  
 Double-Bay  sur  la  droite  el  la  ville  d’HobarGTown  
 sur la gauche ;  puis  il reçoit les  eaux  de Herdsman’s  
 Cove,  se détourne vers l’O.  et même vers l’O. S. O . ,  
 et  continue  d’être  navigable,  pour  des  bateaux  de  
 vingt  ou  vingt-cinq  tonneaux,  jusqu’aux  chutes  de  
 New-Norfolk. Son cours devient ensuite très-sinueux ;  
 il  traverse  les  riches  plaines  de  Macquarie,  e t,  suivant  
 l’opinion la  plus  commune,  il  prend  sa  source  
 sous les flancs  des montagnes  de l’ouest. 
 Ce  fleuve  abonde  en  poissons  de  diverses espèces.  
 Les  baleines remontent jusqu’à la ville,  et,  du rivage,  
 les  babitans  peuvent souvent  contempler les moyens  
 que  l’homme  emploie  pour  se  rendre  maître  de  ces  
 monstres marins. 
 Durant tout le cours  du  fleuve,  on peut jouir d ’un  
 coup-d’oeil  admirable,  souvent  romantique  et  pittoresque. 
   D ’énormes rochers suspendus presque à pic,  
 de  jolis  bocages  toujours  v e rts ,  de  riantes  prairies  
 et de vastes pâturages,  enfin  de nombreuses et agréables  
 métairies,  entourées de belles plantations,  fixent  
 tour  à  tour  les  regards  du  voyageur.  Des  vaisseaux  
 de  tout  rang  peuvent  trouver  partout  un  excellent