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droits, long-temps niés, ont été adoptés en principe; il ne
reste pins qu’à les reconnaître en fait.
M. Adrien d’Épinay est parti pour aller rendre compte de
.sa mission à scs commcttans, et je ne doute pas que sa présence
dans la colon ie, et les concessions favorables qu’il a su
obtenir, ne ramènent à Maurice l’ordre , la paix et la prospérité.
Le séjour ou les différentes excursions que je fis aux Pamplemousses,
cb e zM . Blackburn, grand-juge de la colonie; à
F la cq , chez M. Julien Desjardins, naturaliste fort estimable
et d’un grand zèle > ; aux Quatrc-Cocos , chez madame L e -
breton; au P ito n , chez M. Desfontaines; à l ’Amitié, chez
M. Edouard P ito t; :î Bon - Espoir et à Beau - M anguier,
chez M. Te lfair , me rétablirent presque entièrement. Je ne
.saurais me dispenser de mentionner les politesses qui me furent
faites par les personnes que je viens de nommer, ainsi que par
MM. Prosper d’E pin a y , Delisse, Guillemeau, Desnoyers,
Gourdel, Arnaud père et fils, e tc ., etc. Dans ce voyage, comme
dans celui de l’Uranie, l’Ile-de France est le point du glob e, je
me plais à le répéter, où nous avons été accueillis avec le
plus d’ empressement et de cordialité. Il me reste un devoir
plus important à remplir; c ’e.st de relever une erreur accréditée
par un ouvrage récemment p u b lié , et qui tendrait à
faire croire que le commerce des nègres se continuait, il y
a quelques années encore, à Maurice. Il est avéré aujourd’h
ui, même pour ceux qui ont le plus souvent attaqué les
colons de cette î l e , que depuis 1822 il n’a pas été introduit
clandestinement un seul esclave. Les hommes distingués qui,
I C ’est surtout à M. Julien Desjardius et à M. T e lfa ir qu’est due la
fondation de \a Société (THistoire ncuurèlle de l'île Maurice. Cette société, qui
.a devant elle un si bel avenir, et qui compte parmi ses membres M M . Julien
D esjardins, Bouton , B o je r , T e ll'a i r , L is le t-G e o f f ro y , D e lis s e , noms bien
connus dans le monde sc ien liiiq u e , a déjà publié des travaux fort importans
sur l’hisloire naturelle de cette intéressante colonie.
depuis cette époque, ont tenu les rênes du gouvernement local
ont donné, à cet égard, au bureau colonial, des explications
et des assurances qui maintenant ont dissipé tous les doutes.
A la fin de notre séjour dans cette île, je fus pris de violentes
coliques semblables à celles que j ’avais éprouvées à Van-Diémen
et il Guam. Je voulus , cette fois, essayer le calomel : il
détermina une inflammation de la langue dont l’intensité devint
telle qu’il me fut impossible de manger , de boire et de
parler, et que je fus obligé de rester à l ’île Bourbon , chez
le docteur Chabrier. Le départ de l’Astrolabe m’affligea beaucoup.
11 était difficile de quitter un navire sur lequel j ’avais
couru des chances si diverses sans en être vivement affecté.
A Bourbon, mes vieux amis et mesdames Chabrier, Gueit et
Négrin me prodiguèrent tous les soins imaginables, et, après
mon rétablissement, me firent avec une grâce parfaite les
honneurs de la colonie.
Je profitai , pour retourner en France , du départ de la
Bayonnaise , que commandait M. le capitaine de vaisseau
L e Goarant. Cette corvette, qui avait visité après nous les îles
de Tikopia et de Vanikoro , nous apprit que le monument
élevé par nous à la mémoire de La Pérouse avait été religieusement
conservé par les naturels.
Je fis, avec la Bayonnaise, une courte relâche à Madagascar,
au cap de Bonne-Espérance, à Sainte-Hélène et à l ’Ascension.
Je crois devoir signaler un fait assez curieux dont je fus
témoin dans une de ces îles. A Madagascar, je vis dans une
cabane bien misérable un jeune Malgache qui lisait Horace.
Il se nomme Mandihi-tsara (beau danseur); il a été élevé près
de Paris, chez M. Morin, à Fontcnay-aux-Roses. MM. Scboell
et Ackerman nous accueillirent on ne peut mieux ; et ce dernier
me fit présent d’un grand nombre d’oiseaux, de poissons,
etc., pour le Cabinet d’Histoire naturelle de Paris.
Au Cap, je reçus une lettre de M. Desmarcst qui me mettait
au courant de tout ce qui s’était fait d’important en zoologie
depuis notre départ d’Europe.