Viin-Dicmcn s-Land. A ce conseil est réservé le droit
d’établir des impôts et de passer des lois. Leurs
séances sont secrètes , el personne n ’en comiait l’obje
t, jusiju’au moment où la gazette en publie le ré sultat.
La composition du conseil, presque entièrement
formé de fonelionnaires salariés, et sa manière de procéder
a huis-clos, ne tardèrent pas à exciter un mécontentement
général. Les principaux babitans, au
mois de mars 1827, prièrent le shérif, M. Feriday, de
convoquer une réunion générale des colons , afin de
demander au Roi et aux Chambres le jugement par
jurys et la législation par représentation. L ’assemblée
eut lie u , et une adre sse, tendant à cc b u t, fut signée
par presque toutes les personnes libres de la ville et
du voisinage.
La pétition fut envoyée en Angleterre par le navire
le Hugh-Crawford, et lors du passage de l’Astrolabe
on en attendait avec impatience les résultats.
Celte affaire était devenue l’objet de toutes les conversations
des b ab ilan s, et les journaux prenaient
une part fort active au succès de celle démarche.
L’île Van-Diemen, séparée de la Nouvelle-Hollande
par le détroit de B a ss, est comprise entre le
41° et le 44° degré de latitude méridionale, et entre
le 143° et le 146° de longitude à l’est du méridien de
Paris. Sa forme générale est celle d’un triangle presque
equilateral, dont le sommet Ircs-cmoussé regarde
le pôle antarctique, et dont la base un peu concave
s étend le long du détroit. Sa longueur cl sa largcur
moyennes sont de cent cinquante milles, et sa surface
est d’au moins douze mille milles carrés.
Avant la découverte de cette île par les Européens,
les naturels n’admettaient probablement pas d’autres
divisions que les étendues de territoire que les diverses
tribus avaient jugé à propos de s’arroger, comme sur la
côte orientale de la Nouvelle-Hollande. Ces divisions,
et même les noms des tribus, nous seront probablement
toujours inconnus.
Aujourd’h u i, les conquérans ou nouveaux propriétaires
du sol, les Anglais, ont divisé d’abord la su rface
entière de Van-Diemen’s-Land en deux grandes
portions ; l’une, qu’ils ont nommée comté de Bucking-
bam , occupe la partie méridionale de l’île, et l’a u tre ,
api)elée comté de Cornwall, comprend toute la partie
septentrionale. La rivière Macquarie, dans la jiarlic
de son cours voisine de sa source, paraît être la limite
de ces deux comtés. Dans l’état ac tu e l, l’un et
l’dulre n ’occupent guère que la portion centrale de l’île,
où se trouvent çà et là quelques élablisscmens ; les
régions plus voisines des deux côtes sont encore inhabitées
ou abandonnées aux peuplades indigènes cpii
s’y sont réfugiées pour y continuer leur manière de
vivre accoutumée.
La capitale de la colonie entière, et de Buckiugbam
en particulier, le siège du gouvernement, est Hobarl-
Tovim, située sur la rive droite du D erw en t, à dix
milles de son embouchure, et dans une plaine agréable
, au pied du mont de la Table. Cette ville contient
environ mille maisons, el six ou sept mille babitans.
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