Plus lo in , le pays devient montagneux jusqu’aux lacs
où la rivière prend sa so u rce, et qui servent d’asile à
une foule d’oiseaux de toute espèce, comme cygnes
n o irs , canards sauvages, bécassines, cailles, etc.
A la jonction de la rivière Lake avec le Macquarie,
est l’habitation de M. Corney; à la suite viennent
celles de MM. Simpson, Von-Bibra, et les terres
de MM. Young, Fletcher, W a tso n , S to d d a rt,
Dixon, etc. Des limites de M. Simpson à Ross Bridge,
la route traverse un très-beau pays dans l’étendue de
seize milles , le long du Macquarie , et ce district renferme
plusieurs jolies métairies dont les possesseurs
cultivent du blé seulement pour leur consommation,
attendu qu’ils sont trop éloignés des deux extrémités
de l’île pour l’envoyer vendre.
Nous avons déjà décrit l’espace compris entre Ross
Bridge et Hobart-Town. Nous dirons donc un mot
de l’établissement formé à Oyster Bay ou Little Swan
P o rt sur la rive orientale de l’île. Son éloignement du
chef-lieu par eau, et la difficulté du chemin par te rre ,
ont empêché ses progrès durant plusieurs années,
et M. Meredith a été long-temps seul habitant de
ces lieux. Mais deux fermiers et leurs familles sont
allés dernièrement y établir des laiteries ; quelques
autres ont commencé à y louer de la terre. Il y en a
plusieurs milliers d ’acres d ’assez bonne qualité et
bien arrosée ; en outre on peut y établir d’utiles pêcheries.
Entre Oyster Bay et Frederic Hendrick’s Bay, on
trouve File Maria, dont le sol est détestable, et par
conséquent de peu de valeur. Celte place a été longtemps
le siège d’un établissement pénitentiaire, et l’on
y envoie encore ceux qui sont condamnés dans l’île.
On ne sait pas trop à quoi ces gens sont employés.
Le hâvre Macquarie, situé sur la côte occidentale
de l’île, contient un autre établissement pénitentiaire,
ou sont envoyés les sujets les plus incorrigibles, et leur
traitement est plus rigoureux que partout ailleurs.
Plusieurs sont condamnés pour la vie, et quelques-
uns ne peuvent travailler qu’enchaînés. La plupart de
ces hommes sont occupés à abattre du bois et à le débiter,
d ’autres construisent des canots et de petits
navires pour le gouvernement. Leur nourriture consiste
en une faible ration de boeuf salé et de biscuit.
Chaque jo u r, quand leur travail est te rm iné, ils sont
ramenés sur une petite île nommée Sarah , au milieu
du h â v re , et renfermés dans une forte prison durant
toute la nuit. Un détachement, commandé par un capitaine
, est chargé de les surveiller.
Le pays qui environne le hâvre Macquarie passe
pour etre affreux et incapable de recevoir aucune
espèce de culture. Plusieurs condamnés aiment mieux,
d it-o n , subir la m ort que d’y être transportés pour la
v ie , et l’on a vu parmi eux des individus commettre
des meurtres tout exprès pour être délivrés de la misérable
existence à laquelle ils sont réduits.
Ju sq u ’à ce jo u r on connaît très-peu de chose de
la côte occidentale; cependant il est des personnes
qui croient qu’entre la chaîne des Western Mounlains
et la cote, on trouve encore de bons terrains, en re-
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