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 police,  de  la  poste  et  de  la  compagnie  de  Van-Diemen  
 s-Land ;  la  chapelle  catholique,  diverses  écoles  
 ou  maisons  d’éducation;  enfin  divers  établissemens  
 particuliers  plus ou moins importans. 
 Au sud de la ville,  jusqu’à  l’embouchure  de  la  rivière, 
  s’étend le district de Sandy-Bay ou Queenboro;  
 il contient  quelques  habitations  éparses  çà et là  dans  
 la campagne, mais il n’y a aucun établissement remarquable. 
   Seulement,  sur  le  mont  Nelson,  on  a  placé  
 un  poste  de  signaux  et  un  télégraphe  qui  communique  
 avec  le  fort  Mulgrave,  et  donne  sur-le-champ  
 connaissance,  au  gouverneur,  des  mouvemens  des  
 navires en v u e ,  dés  qu’il  s’en  présente devant le cap  
 sud-ouest. 
 A  Sandy-Bay,  petite  anse située à quatre milles  de  
 la ville,  dans  une  position  agréable,  on trouve quelques  
 jolies  métairies  ;  cependant  la  qualité  du  s o l,  
 qui est  sablonneux ,  est  très-médiocre, et dans l’intérieur  
 le  pays  n ’offre  qu’une  suite  de  hauteurs  couvertes  
 de bois et  peu susceptibles de culture. 
 Le  long  de  la  rivière,  et  à  un mille  et  demi  de la  
 ville,  en  partant  du  quartier  appelé Lumber-Yard,  
 on arrive dans  un endroit nommé Loretto,  où le gouverneur  
 avait  eu  l’intention d’élever un palais, parce  
 qu’on  y trouve  d’excellente  pierre  à  bâtir.  Déjà  plusieurs  
 blocs  avaient  été  taillés  et  prépa ré s,  mais  le  
 projet  a  été  ajourné,  à cause  des  frais  considérables  
 qu’il  eût entraînés. 
 En  sortant  de  la  ville,  par  Elizabeth  Stre et,  on  
 se  trouve  sur  la  grande  route  qui  se  dirige  au  nord 
 et conduit à New-Norfolk et à Launceston ;  de chaque  
 côté de  cette  route,  durant  un  certain  espace,  s’élèvent  
 plusieurs  habitations  agréables  el  bien  bâties.  
 Quand  on  a  marché  l’espace  de  deux  milles  environ  
 ,  en  tournant  à  dro ite,  on  est  charmé  par l’aspect  
 d ’un  des  sites  les  plus  ravissans  de  toute  l’île.  
 C’est  là  New-Town,  qui  n ’est  encore  aujourd’hui  
 qu’un  village  composé d’un  petit nombre  de maisons  
 régulières,  de  métairies,  de jardins  et  dé  pâturages  
 rians, mais qui ne tardera pas  à devenir une jolie ville.  
 De  New-Town  on  a  la  plus  belle  vue  du  cours  du  
 Derw ent;  les  montagnes  hautes  et  déchirées,  qui  
 dominent  l’autre rive,  forment un contraste frappant  
 avec les cultures  qui environnent ce hameau. 
 Après avoir dépassé la belle  auberge appelée Rose  
 I n n ,  le voyageur n’a  rien  à remarquer, jusqu’au bac  
 d’Austin ,  que  la beauté de la route  et les circuits du  
 Derwent qui viennent de  temps en  temps  frapper ses  
 regards.  Sur  la  droite  de  la  ro u te ,  et à huit milles  
 trois quarts de Hobart-Town,  se trouve Ferry-House,  
 bonne et grande auberge ,  pourvue de toutes les commodités  
 possibles.  Là  se  trouve  aussi  le  bac  sur  lequel  
 on  traverse  d’ordinaire  le  Derwent  pour  s’avancer  
 vers  le  nord  de  l’ile. Mais,  pour le moment,  
 nous allons  quitter cette route pour  donner  une  idée  
 du p ay s,  aux  environs de New-Norfolk. 
 A  treize milles du b a c ,  en suivant les agréables  détours  
 de la rivière,  on  arrive à Elizabeth T ow n ,  chef-  
 lieu  du  district  de  New-Norfolk.  Dans  ce  trajet,  du  
 coté  de  l’o u e s t,  la  vue  s’arrête  sur  une  contrée 
 ri.  e u x 
 el  CLXIII.