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 blis sur une place  immense.  Le  premier aspect de ces  
 édifices a quelque chose d’imposant, et  répond  dignement  
 à  l’idée  qu’on  s’est  faite de  la  puissance hollandaise  
 dans  ces  régions  lointaines. 
 Le  capitaine  de  vaisseau  Demann,  commandant  
 supérieur  de  la  marine  dans  les  Indes,  m’accueillit  
 avec  beaucoup  de  cordialité;  il était déjà instruit  des  
 principaux événemens de notre campagne,  et,  malgré  
 sa  rudesse  de  vieux  marin,  il  s’attendrissait  au  souvenir  
 de  nos  travaux  et  de  nos  souffrances  à Vanikoro. 
   Enfin il ne  fut  point satisfait queje ne lui eusse  
 promis  de  venir  dîner,  moi  et  tous  les  officiers  de  
 r  Astrolabe,  avec  lui  à  l’hôtel  de  Provence. 
 Je me suis  ensuite rendu chez le secrétaire-génaral,  
 M.  Bousquet,  pour lequel M. Merkus m’avait donné  
 une letti’e de recommandation. M. Bousquet m’a reçu  
 très-poliment et m’a offert ses services.  Alors je  lui ai  
 fait part du  désir  que j ’avais  d’aller présenter mes  devoirs  
 au  commissaire-général,  Dubus de Gesignies,  à  
 Buy terzorg, si l’on pouvaitme fournir des chevaux pour  
 faire  ce  voyage.  MM. Merkus  et  Demann  m’avaient  
 assuré  que  cela  ne  souffrirait  aucune difficulté,  que  
 M.  Bousquet s’empresserait de remettre des chevaux  
 à ma disposition,  et que le commissaire-général  serait  
 peiné  d’apprendre  que  j’eusse  passé  à  Batavia  sans  
 aller  le  voir;  qu’enfin  Buy terzorg  était  un  lieu digne  
 de toute mon  attention,  et que je  ne pouvais me former  
 quelque  idée  de  l’intérieur  de Java  qu’en faisant  
 cette petite course. Malgré ma faiblesse, je ne demandais  
 pas mieux que  de la faire;  mais  les chevaux coiitalent  
 fort  che r;  je  n’étais  point  cousu  de  florins  
 comme MM.  les  officiers  hollandais,  e t,  pour  faire  
 des découvertes,  le  gouvernement  français  ne  m’accordait  
 pas une obole  de  plus  qu’à  ceux  de mes  confrères  
 qui  allaient tout  simplement  porter des  lettres  
 à un  consul ou des  fourrages  à des troupes.  Je jugeai  
 donc  à  propos  d ’attendre  les  effets  de  la  bonne  volonté  
 de M.  Bousquet. 
 L ’air embarrassé que prit ce fonctionnaire, aussitôt  
 que je  lui  eus  fait  cette  déclaration,  me  prouva  que  
 la  chose n ’était  pas  tout-à-fait aussi simple qu’on  me  
 l’avait  affirmé.  M.  Bousquet me dit  qu’effectivement,  
 peu de temps encore avant mon arrivée, on fournissait  
 sans difficulté des chevaux aux  étrangers  qui  se trouvaient  
 dans une position semblable  à  la mienne, mais  
 que depuis les ordres sévères d’économie apportés par  
 le commissaire-général,  cela  était beaucoup  plus difficile. 
   Pour  lever cette difficulté, M.  Bousquet m’offrit  
 de me conduire lui-même à  Buyterzorg; je lui répondis  
 queje ferais  avec  grand  plaisir  le  voyage  dans  sa  
 société, mais  que je  ne voulais  point l’entraîner dans  
 une  pareille  dépense,  si  elle  devait  retomber  à  sa  
 charge.  Enfin,  par manière d’arrangement,  il fut convenu  
 entre  lui  et moi  qu’il  allait  écrire sur-le-cbamp  
 au  commissaire-général  pour  lui  annoncer  mon  arrivée  
 a Batavia,  et  lui  faire  part  du  désir  que  j’avais  
 d’aller le saluer. La manière dont il répondrait à cette  
 ouverture  devait me  fixer sur  ce  que j’aurais  à faire. 
 Je  rendis  une  visite  au  général  commandant  la  
 place,  qui  se  trouvait  être M.  Chassé,  et  au  fiscal 
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