En 1788 el 1789, le capitaine Hunter sc contenía
de reconnaître a la voile quelques parties de cette
terre. La baie aux Huîtres sur l’île Maria fut découverte
en 1789 par Cox, qui y mouilla el vit les naturels.
Vancouver, en 1791, ne fit qu’entrevoir ses
côtes.
D’Entrecasteaux, en janvier 1793, parut su r la
partie méridionale de Van-Diemen’s-Land, et consacra
près de quarante jours à reconnaître avec soin
toute celte étendue de côte. Il parcourut en entier le
canal magnifique qui reçut son nom, el les officiers de
l’expédition s’avancèrent dans le Derwent jusqu’à
l’endroit où son cours se détourne pour se diriger
vers l’ouest. Les travaux de ce navigateur n’ont presque
rien laissé a faire à ses successeurs pour ce qui
regarde cet important canal -, et les naturalistes, notamment
M. Labillardicre, firent connaître en détail
les productions de cette contrée.
L année suivante, l’Anglais Hayes remonta fort
avant la riviere, a laquelle d’Entrecasteaux avait
donné le nom de Rivière du Nord , et que Hayes appela
Derwent. Ce dernier nom a préva lu, par la raison
fort simple que les compatriotes de Hayes ont
seuls profité des découvertes du navigateur français.
Mais on ignorait encore si la terre de Van-Dicmen
faisait partie de la Nouvelle-Hollande ou était une île
distincte. Le cbiriirgien Bass eut l’honneur de résoudre
cette importante question de géographie. Sur la
fin de 1797, il eut le courage de s’avancer, dans une
simple chaloupe de baleinier, jusqu’à Port-Western.
Ainsi fut découvert le détroit de Bass, et constaté
que la terre de Van-Diemen était séparée du reste de
l’Australie.
Sur-le-cbamji, cette découverte fut vérifiée par le
lieutenant Flinders q u i, sur la goélette Francis, releva
les diverses parties de ce détroit avec beaucoup
d’exactitude. Puis , au mois d’octobre 1798, cet officier
s’étant rembarque avec Bass sur le sloop le Norfo
lk , ils opérèrent en commun la circumnavigation
complète et détaillée de Van-Diemen. Dans ce voyage,
lut tracée pour la première fois la configuration exacte
de celle grande île.
En 1802, le capitaine Baudin fit aussi explorer
avec soin les côtes orientale et septentrionale de cette
lie. Les résultats de son expedition ont ajouté de
nombreux et utiles documens aux reconnaissances de
Flinders, et les recherches des naturalistes épuisèrent
presque la matière sur le littoral de celte contrée.
L’apparition des Français sur ces plages lointaines
fit craindre au gouvernement anglais que leurs rivaux
n’eussent l’intention d’y fonder un établissement
semblable à celui de Port-Jackson. Po u r empêcher
l’exécution d’un semblable projet, il prit lui-même
l’initiative. En juin 1803, une colonie, formée d’un
détachement de soldats du corps de New-Soutb-W a les
, de quelques officiers civils et d’un petit nombre
de convicts, vint s’établir sur les bords du Derwent,
sous les ordres du capitaine John Bowen. Ôn eut
d’abord à lutter contre de nombreux obstacles el contre
la rigueur de la saison ; le premier établissement