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Juillet.
férens chefs, qui parlent souvent des langues diverses,
et sont ou chrétiennes ou idolâtres.
51. 5Ierkus m’a appris qu’à peu de distance de
Kema, il existait des mineS d’or exploitées par les naturels,
qui sont obligés d’en fournir une quantité déterminée
an gouvernement à raison de seize florins
l’once, tandis qu’ils livrent le reste au commerce pour
trente et trente-deux florins. 51. Pietermat nous montra
divers échantillons de cet or, tant à l’état de minerai
plus ou moins riche, qu’en poudre, obtenue par
les naturels au moyen du simple procédé du martelage
et du lavage. 51. 5Ierkus eut même la complaisance
de me céder un morceau de minerai, dont la
base est un bloc de quartz parsemé de veines terreuses
où l’or se trouve disséminé en paillettes brillantes.
51. Pietermat a écrit aux chefs de Likoupang et de
Kema, pour les inviter à faire chasser des babiroussas
et des sapi-outangs, et il m’a communiqué leurs
réponses qu’il a déjà reçues. Ces chefs protestent de
leur parfait dévouement aux ordres du gouverneur,
et de l’empressement qu’ils vont apporter à satisfaire
ses moindres désirs.
J ’ai diné à la résidence avec 51. Jacquinot. A mon
retour à bord, vers onze heures du soir, on m’a appris
que Fabry, l’un de nos dissentériques, avait expiré
une heure auparavant. Depuis quelques jo u r s , ce
malheureux était à l’extrémité, et cet événement ne
m’a point surpris.
A mon grand regret, il s’est élevé une brise d’ouest
assez fraîche qui a amené dans la rade une grosse
houle et une pluie continuelle. Ce vent pousse l’a rrière
du navire à très-peu de distance du banc, et il
suffirait que l’ancre du large chassât tant soit peu
pour nous jeter à la côte. Aussi je me déterminai à
laisser tomber une seconde ancre avec la grosse chaîne
en fer par trente-trois brasses pour reculer ce désastreux
moment.
Fabry a été inhumé dans l’après-midi; 51. Pâris et
une dizaine d’hommes de l’équipage ont accompagné
son corps jusqu’au tombeau.
Le vent d’ouest persistant, j ’écris au gouverneur,
afin de le prévenir que, si ce temps continue le jour
suivant, il me sera impossible de quitter le navire
pour l’accompagner à Tondano. 51. 5Ierkus répond
fort obligeamment qu’il regretterait vivement que le
voyage ne pût avoir lieu le lendemain même, attendu
que toutes les mesures étaient prises et les ordres
donnés sur la route ; mais que si les circonstances
l’exigeaient, il le remettrait au surlendemain, car il
tenait beaucoup à ce q u e je fisse cette course.
Heureusement, au coucher du soleil, le vent tomba,
et durant le reste de la nuit le temps acheva de s’em-
bellir tout-à-fait.
Après avoir laissé mes recommandations à 51. Jacquinot
pour ce qu’il avait à faire durant mon absence,
et avoir spécialement chargé 51. Pâris de lever le
plan de la rade de 5Ianado, à six heures du matin, je
me rendis à la résidence, accompagné de 5151. Quoy,
Gaimard, Guilbert et Sainson. 5IM. 5Ierkus et PieiSü
«.
J u ille t .
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