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 182S. 
 Mai. 
 ({lie  de  faibles  vestiges  de  son  ancienne  splendeur.  
 Toutefois c’eût  etc  pour moi  un  logement  fort  commode  
 , si j ’eusse  voulu  m’établir  à terre.  On  y  jouit  
 d’une vue charmante,  d’un  très-bon air,  et  iesappar-  
 leinens en sont très-vastes. 
 Nous allâmes ensuite au  fort Sant-Angel; c’est tout  
 Pl.  cxciii.  simplement un rocher isolé et couronné par une petite  
 plate-forme qui a reçu  deux  petits canons en bronze.  
 Flores nous dit que les deux autres forts étaient désar-  
 ■  més. Nous  comptions  d’abord y  établir notre  observatoire; 
  mais M.  Jacquinot  m’ayant  fait  remarquer  
 que le vent s’y faisait  fortement se n tir, et qu’en outre  
 il n ’y avait point  d’endroit propre  à  recevoir  les  instrumens  
 ,  il  fut  arrêté  que  les  observations  seraient  
 faites au Palais. 
 L ’alcade Flores se rapelail  bien  avoir  vu  les  bâtimens  
 de Malaspina  à  Umata,  et  ce  capitaine  fit  ses 
 1828.  
 Mai.  
 l’ I.  C X C i. 
 observations  au  fort  Sant-Angel  et  dans  la  batterie  
 près  de l’Eglise. 
 En  allant au  fort et en  revenant,  nous traversâmes  
 le  village composé d’une  centaine  de cases,  alignées  
 sur deux  rangs,  de chaque côté de  la ro u te , et agréablement  
 situées  à Tombre de beaux cocotiers. Ces cases  
 sont  en bois,  assez proprement tenues,  couvertes  
 de feuilles  de palmier et  exhaussées  de  deux ou trois  
 pieds  au-dessus  du  sol  pour  les  garantir  de  l’humidité. 
   Quoic|ue pauvres,  ignorans  etfainéans,  les  ha-  
 bitans paraissent en général joyeux,  paisibles  et  contens  
 de  leur  sort.  Umata compte,  dit-on,  298  habi-  P i.  cxcv  
 tans, et Merizo,  située à  deux  milles  au sud,  sur  la  
 pointe méridionale  de Gouaham ,  303. 
 A  neufheure s, je su is retourné  à  bord  et  n’en  ai  
 plus  bougé.  Malgré  le  plaisir  que  j ’éprouverais  à  
 me promener dans  r ile ,je  me trouve  beaucoup  trop  
 faible pour m’y livrer, el je me sens très-fatigué, après  
 avoir fait quelques centaines de pas. 
 Le baleinier  anglais avait appareillé la veille dans la  
 soirée,  sans que j ’y eusse fait  attention.  Aujourd’hui  
 l’on m’a raconté qu’il  avait  hâté  son départ,  dans  la  
 crainte d ’être  atteint  p a rla  maladie  contagieuse  que  
 nous  venions  d ’apporter avec notre corvette,  et Flores  
 paraissait lui-même  disposé à  concevoir  quelques  
 appréhensions.  J ’ai  fait en sorte de lui persuader que  
 notre maladie n’avait  rien de contagieux,  et les  médecins  
 ont  appuyé mes  assertions de  toute  la  force  de  
 leur raisonnement. 
 Un  des Anglais que  nous  avions embarqués  à  Ho- 
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