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 exempts  et où les  canots puissent  aller jusqu’à  terre. 
 Nul Européen, sans  doute, ne  s’avisera de disputer  
 le  fatal  honneur  d’avoir  découvert  ces  îles  à  notre  
 infortuné Lapérouse, honneur qu’il acheta au prix de  
 la perte de ses vaisseaux, et probablement de sa propre  
 vie.  Le  capitaine  Edwards,  de  la  Pandora,  paraît  
 avoir été  ensuite  le  premier Européen  qui  l’ait vue  le  
 13 août  1791  ;  il  passa  entre elle et  l’île  Edgecumbe  
 ou Touboua,  et la  nomma  Ile P itt.  Sous  ce  nom  de  
 P i l t ,  elle figurait  dans  la carte d’Arrowsmith par  11°  
 52' lat. S.  et  164°  23' long.  E. Le 19 mai  1793, d’Entrecasteaux  
 en  passa  à  douze  ou  quinze  lieues  dans  
 l’o u est,  et la  nomma  Ile  de  la Recherche ,  d’après le  
 navire  qu’il  commandait.  Il  la  jugea  beaucoup  plus  
 petite  qu’elle  n ’est  réellement,  mais  il  détermina  sa  
 position d’une  manière  fort  exacte,  car  il  plaça  son  
 sommet par  11° 40'  lat.  S.  et  164° 25'  long.  E. 
 Sur la Coquille, dans la nuit du 1°° au 2 août 1823,  
 nous  ne  dûmes  en  passer  qu’à  quatre  ou  cinq  lieues  
 de  distance;  nous  la  reconnûmes  dans  la  matinée  
 du 2 ,  et nous vîmes  qu’elle  devait  être  plus  considérable  
 qu’on ne l’avait figurée dans l’Atlas  de  d’Entrecasteaux. 
   Nous  ignorons  quelle  position  lui  assigna  
 M.  Duperrey. 
 Au mois de mai  1826, M. Dillon, maître du navire  
 le  Saint-P atrick,  recueillit à Tikopia  les  premières  
 notions  sur le naufrage  de Lapérouse  à Vanikoro ,  et  
 il  voulut  visiter  celte  dernière  île;  mais  le  calme  le  
 retint  en  vue de celte  te r r e ,  durant huit  jours ,  sans  
 lui  permettre  d’y aborder. 
 Expédié  par le  gouvernement de la  compagnie des  
 Indes-Orientales, avec  le Research sous  ses  o rd re s ,  
 avec la mission  de vérifier les rapports  qui lui avaient  
 été  faits  à Tikopia,  M.  Dillon mouilla dans  le  havre  
 d’Ocili  le  13  septembre  1827,  et  ne  quitta Vanikoro  
 que le  8 octobre suivant.  Nous renverrons  le  lecteur  
 à la  relation de son  voyage  pour les  détails  de  sa  re lâche  
 à Vanikoro;  qu’il  nous  suffise  ici  de  dire qu’il  
 réussit à se p ro c u re r,  de la part des naturels ,  à force  
 d’échanges,  les  objets  les  plus  intéressans  du  naufrage, 
   et qu’il ne laissa guère  à recueillir à ses  successeurs  
 que  des  articles  de  peu  de  v a leu r,  et ceux  qui  
 étaient  restés  engagés  dans  les  récifs  sous  les  eaux.  
 M.  Dillon  a  établi  la  position  du  hâvre  d’Ocili  par  
 11° 41'  lat.  S.  el  164° 45'  long.  E. 
 Enfin  l’A stro la b e ,  après  avoir  déjà  exécuté  de  
 grandes reconnaissances hydrographiques, eut à Hobart 
 Town  une  connaissance  vague  des  découvertes  
 de M.  Dillon,  et  se  dirigea  vers  Vanikoro,  où  elle  
 mouilla le 22 février  1828, et qu’elle quitta le  17 mars  
 suivant. Nous  venons  de raconter  les  événemens  qui  
 lui arrivèrent durant son mouillage. Les observations  
 de  l’Astrolabe  ont fixé la position  d’Ocili par  11« 40'  
 24"lal.  S.  e tl6 4 ° 3 2 'lo n g .  E. 
 Le  groupe  de  Vanikoro  n ’offre  qu’une  très-faible  
 population.  Les  côtes  seules  sont  habitées,  et  tout  
 l’intérieur  n’offre qu’une  forêt compacte,  sauvage et  
 presque  impénétrable.  Je  ne  pense  pas  qu’on  puisse  
 estimer à  plus de  douze  ou  quinze  cents  individus  le  
 nombre  total  de  ses  habitans.  La  paresse  de  ces 
 1828. 
 Mars.