V O Y A G E
rhume. En parcourant les feuilles du Courrier que le
gouverneur m’a remises, je Iis avec plaisir que les
places dmtendans des ports sont supprimées. C’est
un peut retour vers le bon sens, et un léger échec à
cet e funeste bureaucratie qui dévore les ressources
de la marme et s’oppose à la prospérité de ce corps.
Quand viendra l’époque où une main ferme et patriotique
en pourra faire justice complète, ainsi que de
bien d autres abus !...
Le babirous». de M. Lang a été embarqué et plaeé
dans la cage quon lui a préparée.
MM Stjmau, Paape et Je réaidem de Saparoa,
mont latt eue vi.iteà bord. Le dernier m'a raeonté
quon , „ ,a „ des douyong, sttr la cite de
Saparoa et que la chair de cet animal arait un goit
semblable a celle du veau.
Dans l’après-midi, je suis allé moi-même faire mes
.sites dadieu aux diverses autorités de la colonie.
Ce st ICI le cas de rendre de nouveau témoignage de
a franche hospitalité, de la cordialité et L politesses
de tout genre dont nous avons été l’objet de
la p rt de toutes ces personnes. A quatre mille lieues
patrie, d est bien doux de rencontrer de pareils
procédés, et ils se gravent dans la mémoire pour n ’en
jamais sortir I. t' u e n
' V ty e z noie. s.
DE L ’A S ÏU O L A B E . 425
CHAPITRE XXXVII.
■lltAVEnSKE u ’aMUOIKK a b a t a v ia . - RELACHE A MANADO E T A .BATAVIA.
Tout a été disposé pour l’appareillage; le calme
nous a d’abord retenus; puis il est survenu de faibles
brises d ’O. et S. O. qui ne nous étaient pas plus
favorables.
Cependant le gouverneur s’était rendu à onze
heures du matin sur le Bantjar, et une heure après
ce navire a mis sous voiles , ainsi que le Siva. Quoiqu’à
contre-coeur, à cause de la faiblesse et du peu
d’énergie de l’équipage, je me suis décidé à suivre
leur exemple. Après avoir louvoyé jusqu’à quatre
beures et demie, une faible brise du N. au N. N. E.
nous a enfin permis de sortir de la rade sur les neuf
heures du soir. Le Bantjar, grâce â ses voiles de
coton , nous gagne sensiblement de vitesse.
Au moyen d’nne faible brise de l’E. N. E. au S. E.,
nous mettons le cap sur le détroit de Bourou. La mer
est très-unie, et les côtes sont enveloppées par une
brume épaisse. A midi et demi, comme te Bantjar ne
se trouvait plus qu’à une encablure de VAstrolabe, je
lis mettre le bot à la mer, et j’envoyai quatre petits
182S.
18 j u i l l e t .
10-