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La lèpre est à peu près la seule maladie qui règne parmi
eux.
I l y a un médecin à T ik o p ia , dont l ’huile de coco , administrée
en frictions, est le remède universel. Ce médecin se
nomme Brinotaou; il a une maison dans chacun des villages
suivans ; Outa , Namo et Faéa.
Les travaux de l ’homme et de la femme consistent surtout
à aller chercher des alimens ; les femmes travaillent plus que
les hommes. Les hommes construisent les pirogues. Le grand
charpentier, Béré-Ciaki, dirige tous les travaux de ce genre; il
réside à Namo. Les Tikopiens travaillent la terre avec des
instrumens de bois. Ils se servent pour la pêche de lignes et de
filets.
Un homme qui n’a rien à manger peut aller dans le champ
d’autrui; personne ne lui dit rien.
Il y a très-peu de femmes publiques ; ce sont exclusivement
des veuves ; et ce genre de commerce se fait ordinairement
la nuit.
Les Tikopiens croient à une vie future : ils sont persuadés
que toutes les ames vont dans le ciel. Je demandai à l’un d’eux
.s’il croyait à la punition des méchans et à la récompense des
bons. I l n y a pa s de méchans parmi nous, me répondit-il très-
naïvement.
Ils n’ont ni augures ni devins.— Avant d’enterrer les morts,
ils ont soin de les peindre en rouge.
Les chefs ne sont pas autrement tatoués que les hommes du
peuple. Le tatouage se pratique avec une arête de poisson ,
fendue en cinq parties, qu’ils frappent avec une longue baguette.
Deux espèces de tatouage existent parmi eux; celui de
Tikopia et celui de Rotouma.
Dans aucune circonstance , ils ne sont assez fous pour se
couper un d o ig t , se casser une dent, etc.
Ils se baignent très-fréquemment.
Ils dansent quelquefois toute la n u it , quand il fait clair de
lune.
Les colliers, lesbracelets, les pendans d’oreilles, sont les parures
ordinaires des hommes et des femmes.
Ils divisent l ’année par lunes.
Ils désignent les quatre points cardinaux par les noms
suivans ;
Fagatiou répond au nord.
Parapou, au sud.
T o n -h a , à l’est.
B a k i, à l ’ouest.
Ils ont des manufactures d’étoffes de mûrier-papier.
Ils n’ont point d’instrumens de musique ; dans les danses ,
ils battent la mesure avec deux bâtons dont ils frappent une
planche qui leur sert de tambour.
A la mort d’un c h e f, c’est le fils qui succède : à défaut, c’est
le frère. C’est encore le frère, si le fils est trop jeune.
Les naturels, avant de parler à leurs chefs quand ils vont
leur demander quelque chose, embrassent la terre devant eux.
A l ’époque du départ du capitaine Dillon , beaucoup de
Tikopiens furent pris d’une toux épidémique. ( C ’était peut-
être lu grippe?) Ils s’imaginèrent que le capitaine Dillon leur
avait apporté cette maladie. Quinze à vingt jours après le départ
de ce dernier, voici ce qu’ ils firent pour mettre un terme à
cette affection ; ils construisirent une petite p irogue, la gar
nirent de bouquets ; les quatre fils des premiers chefs la portèrent
sur les épaules tout autour de l’île, 'foute la population
de Tikopia assistait à cette solennité. Les uns frappaient sur les
broussailles; d’autres jelaieut de grands cris. Revenus au lieu
du départ, à Faéa, ils lancèrent la pirogue à la mer.
Cette cérémonie a lieu lorsque quelque épidémie exerce ses
ravages à Tikopia.
Les Rats et les Roussettes sont les seuls Mammifères de
Tikopia. Nous avons trou v é , dans cette île , des Colombes,
des Perroquets, des Canards et fort peu d’insectes. Les M ollusques,
plus nombreux, nous ont offert des Néritcs, des