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 Décembre,  hoi's d ’état de se rv ir,  la cuvette du mercure étant couverte  
 1828. 
 I  janvier. 
 P l .   CLII. 
 d’une  croûte  épaisse  et  noire  qui  empêchait  
 de  lire la graduation.  Il m’a fallu renoncer à ce genre  
 d ’observation. 
 Un navire à trois mâts est arrivé ce soir sur la rade  
 et a mouillé près  de  nous. 
 Deux beaux navires à trois mâts ont encore mouillé  
 sur  rade  ce  matin.  Le  capitaine  de  l’un  d ’eux  m’a  
 communiqué le New-South-WalesAdverliser du 5 décembre  
 ,  ou  se  trouve  un  article  relatif au  capitaine  
 Dillon.  C’est  une  lettre  par  laquelle  il  annonce son  
 heureux  retour  a  la  baie  des  Ile s,  le  6  novembre,  
 après  avoir  visité  les  îles  Vanikoro.  Il  ajoute  qu’il  
 rapporte du naufrage de Lapérouse divers objets qu’il  
 spécifie, et termine enfin en disant que les nombreuses  
 maladies  dont l’équipage  a été  atteint, jointes  au  défaut  
 de vivres, l’ont obligé de quitter les îles et de toucher  
 a la Nouvelle-Zélande à son retour. 
 Cette  nouvelle  inattendue me  paraît  si  contradictoire  
 avec  la  lettre  précédente  de  M.  Dillon,  que je  
 retombe dans mon anxiété primitive, c’est-à-dire, que  
 je  ne  peux  y  ajouter  fo i,  ni  la  croire tout-à-fait  dépourvue  
 de  fondement.  Du  reste,  chacun  dans  la  
 colonie  la  regarde  comme  entièrement  fausse,  et les  
 officiers  de l’Astrolabe  partagent  cette  opinion.  Cependant  
 j'en fais  part au ministre de  la marine,  dans  
 une  lettre  supplémentaire  que  je  remets  à  bord  du  
 Persian qui  n ’est  pas encore parti. 
 Après mon  dîner,  j’ai  fait  un  petit  tour de promenade  
 le long  du torrent  qui  coule près  du  fort  Mul-  
 grave;  ce  dernier  n’est  qu’une  batterie  barbette,  
 montée de cinq ou six canons en fort mauvais état. De  
 ce côté,  il y a des sites assez agréables,  et qui probablement, 
   dans  un  petit  nombre  d’années,  offriront  
 de jolies maisons de campagne et  de belles  fabriques. 
 Quoique souffrant encore d’un violent catarrhe, je  
 me  détermine  à  exécuter  la  course  que j’avais  projetée  
 pour  aujourd’hui.  Dès  trois  heures  quarante-  
 cinq  minutes,  je  quitte  le  bord  ,  accompagné  de  
 MM.  Dudemaine  et  Lesson  et  des  matelots  Crasse  
 et  Jean.  Au  bout  de  la  je té e ,  nous  avons  trouvé  
 M. .Franckland  qui  nous  attendait avec de bons chevaux; 
   M.  Dudemaine  et  moi  nous  en  avons  monté  
 chacun  u n ;  M.  Lesson  a  préféré  faire  la  route  à  
 pied. 
 Nous  avons  promptement  parcouru  l’espace  qui  
 sépare l’habitation de M.  Thomas de la v ille ,  et sur la  
 route  deux  jeunes  gens ,  qui  doivent nous  servir de  
 guides,  se sont joints à nous. Dans toute son étendue,  
 qui  est  de  quatre milles environ,  le  terrain  offre  une  
 agréable  variété  de coteaux,  de  plaines  et  de  forêts,  
 oû  la  civilisation  commence  à  marquer  ses  progrès  
 p ar des défricbemens  opérés  sur les endroits  les  plus  
 fertiles. 
 L ’habitation  de  M.  Thomas,  assise  à  la  croupe  
 même de  la montagne  de la Table,  se compose  d’une  
 jolie petite maison avec un jardin et quelques champs,  
 le  tout situé dans  une délicieuse position.  En un mot,  
 c’estce que les Anglais nomment un charmant cottage. 
 1828. 
 Janvier. 
 PI.  C L X .