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 nougou. 
 Les  chefs  de  Vanou  sont  V a lié ,  B o a ,  Vonou,  L a va lo u ,  
 N é la ,  Moundja,  Vénembedjou,   T a v a g u é ,  Togohoua,  G u iri,  
 Tan-Haboulou,  T o a ,  Ouvia,  Kaoudji et Kombi. 
 Les  chefs  de  Tanéma :  iVaro,  B a d jé ,  Palabou,  Kovélé  et  
 Tamoua. 
 Les  chefs  de Naépé  ;  Amia, Mokia , Enguéa et Malavé. 
 Les  chefs  de Kombé  :  Togotdi,  Tchélou, Kabota,  Outangui,  
 Tapitoï et Méguédi. 
 Les  chefs  de Tévai  :  N é ro ,  A p o ï,  A la ï et  Ouaho. 
 Les  chefs  de  Manévai:  Tamanon-hi,  Mérugo,  A la n g o u a ,  
 K alaé,  Taliava, Monbé  et  Lavai. 
 Les  chefs  de Tanéanou  :  Népouaka,  Atchenpagui,  A n d é li,  
 A n ié , Ouéoua, A h o v é , Milina  et En-Haou. 
 Les  chefs  de  Arambou  :  Moundja,  Aoiakotdi,  Mogonofo  et  
 Tévéno 
 Les  chefs  de  l’île  Toupoua  ou  Outoupoua  sont  :  Orimé,  
 Nonboton-Hdio,   A v id jo ,  Ta u g u ila ,  B avié,  Langou,  Pagéva,  
 N ia ,  L a d jia ,  Ogué,  Ténounbili,  Oua,  T a n -H a lo a ,   Aouou-  
 ioko  et  V italé.  Ces  derniers  noms m’ont été  donnés par Orimé,  
 chef de  To up oua ,  qui  a  fait avec  moi  la course  de Vanou. 
 Le  lundi  3 mars,  je  vais  de  bonne  heure  prendre  un  bain  
 à  la  source  de  Kabalé-Valé.  Je  lève  ensuite  le plan  de Nama,  
 que  je  terminais  lorsque  les  naturels  viennent  m’annoncer  
 qu’on  aperçoit au  loin  les  canots.  Je  fais aussitôt préparer par  
 Hambilton  du  café pour MM.  d’U r v ille ,  Gressien,  Guilbert,  
 Sainson  et  P â r is ,  qui  devaient  se  trouver  dans  les  embarcations. 
 Je  déjeune  à  la  h âte ,  et  dans  l’intention  d’être  tout  prêt  à  
 partir  à  l’arrivée  des  canots;  voulant  d’ailleurs  éviter  à  nos  
 messieurs  le  trouble  que  peut  occasioner  une  distribution  de  
 cadeaux,  je  fais  cette  distribution  à  l ’instant  même.  Une  espèce  
 de  grande  hache ne se  trouve  point  dans  le  lieu  où je  l’avais  
 placée.  Mon  hôte  Védévéré  me  dit  que Dieu  {A to u a )  l ’a 
 prise.  Je  lui  réponds  que  j’en  suis  fâché  parce  que  je  la  lui  
 destinais.  Hambilton  a  l ’imprudence de dire , un  peu en  colère,  
 que  Y A to u a ,  ne  se mêle  pas  de  ceschoses-là  et  que  le  voleur  
 est  sans  aucun  doute  Védévéré.  A  peine  a -t- il  fait cette  observation  
 ,  si  singulièrement déplacée  h  l ’instant  où  nous  allions  
 quitter  nos Vanikoriens,  que  la plupart des naturels sc  mettent  
 en  colè re ,  el  cela  d’autant  plus  facilement  que  tous  n’ont pas  
 reçu des  cadeaux selon  leurs  désirs. Boouma  et A b o ïo ,  le grand  
 charpentier,  .se  font  remarquer  parmi  les  plus  turbulens.  Ils  
 parlent  souvent  de  la grande  loki. (C ’est le nom  qu’ils donnent  
 aux  haches).  Plusieurs  d’entre  eux  prennent  leurs  armes.  
 Oouma  pousse de grands cris et veut que je  sorte  avec lu i:  il est  
 furieux'et me menace  de  ses flèches. Les  autres  chefs me  disent  
 de  ne  pas  sortir  de  la  cabane  et  d’attendre.  Je  ne  quitte  pas  un  
 instant mon fusil et je parviens  à  tout calmer par des promesses.  
 Mais bientôt après,  éclatent  de nouveaux troubles,  dont Aboïo  
 paraît  être  le  principal  auteur.  J’ai  une  peine  extrême  à  les  
 calmer  de  nouveau  et  à  les déterminer  à  s’asseoir;  j ’y   parviens  
 cependant;  mais  ce  calme  apparent,  à  travers  lequel  il  est  si  
 facile  d’apercevoir  leur mauvaise humeur  et  leur  colère,  car  
 ils  ne  cessent  d’agiter  leurs  armes,  ne  semble  pas  devoir  être  
 de  longue  durée. 
 Le   péril  m’a  toujours  paru  piquant;  je  l ’avouerai,  il  a  un  
 réel attrait pour moi  :  je  parle  du  péril utile.  Il  rend  ma  circulation  
 plus  active,  mes  idées  plus  nettes,  mes  conceptions  
 plus  promptes,  mes  déterminations plus  rapides.  En  un mot,  
 il  me  donne  une  telle  intensité  d’existence  et  un  tel  bien-être,  
 que  l ’on  doit me  pardonner  l ’aveu  que je  fais  ici.  Cependant,  
 à  la  fin  de  mon  séjour  parmi  les Vanikoriens,  je  commençais  
 à  trouver  monotone  ce  danger  perpétuel,  et  à  comprendre  
 qu’il  n’y   a  rien  d’agréable  à  voir  sa vie  à  chaque  instant  compromise  
 au  milieu  de  ces  sauvages  dont  je  n’entends  plus  la  
 langue,  lorsque,  dans  leur  fureur,  ils  parlent  avec  une  incroyable  
 volubilité. 
 Quant  n  mon  Anglais Hambilton, ordinairement je  ne  l ’en