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iSas. mais ses coudées franches, il n’y a plus de terres dont
Sepiembre. j’approche soit à Craindre. Seulement je me contente
de faire remplacer les vieilles voiles qui sont complètement
usées par des voiles neuves. A sept heures et
demie du soir, le cap fut mis au S. O ., où il resta
presque constamment jusqu’au moment où nous eûmes
atteint le parallèle de l’Ile-de-France.
Dans cette traversée, nous eûmes fréquemment de
gros temps et des mers assez dures qui fatiguèrent
beaucoup les malades, et firent périr dès le commencement
les deux derniers buffles qui avaient été achetés
à Agner. Mais les babiroussas ont peu souffert, et
continuent de se porter très-bien. Durant plusieurs
jours consécutifs, le courant nous porta régulièrement
de trente-six à trente milles à fouest en vingt-
quatre heures. Il y eut cependant des jours où sa
direclion et sa force varièrent avec de singulières
anomalies, ce qu’il sera facile de saisir d’un coup-d’oeil
par f extrait des journaux du bord.
Le 16, nous observâmes des lames monstrueuses
du sud, qui se trouvaient heureusement adoucies par
le trajet qu’elles avaient eu à faire pour arriver ju squ’à
nous, depuis les latitudes où elles s’étalent probablement
formées.
Le 19, à minuit vingt minutes, Gemier (Jean) expira
des suites de la dyssenterie. Après lui, on comptait
encore dix malades au poste. Le maître-canon-
nier est toujours dans un état de paralysie presque
complet.
i6.
23. Dans la matinée, nous eûmes un calme parfait, et
je voulus profiter d’une circonstance aussi rare dans 1828.
celte mer, pour exécuter une expérience de tempe- Septembre,
rature capable de me conduire à un résultat plus concluant
encore que toutes les précédentes.
Je fis monter sur le pont toutes les lignes de sonde
qui restaient en état de servir, au nombre de douze;
le cylindre fut fixé au bout de la première ligne près
d’un plomb de quatre-vingt-dix livres; puis on fila
les douze lignes avec précaution, ce qui forma environ
1,160 brasses de profondeur parfaitement à pic.
Cette opération dura trente-cinq minutes; on laissa
le cylindre dix minutes à cette profondeur ; puis, à
huit heures cinquante-cinq minutes, on commença à
retirer les lignes. Cette seconde opération exigea une
heure et demie d’un travail très-pénible pour nos marins
méconlens et exténués.
Enfin le cylindre et le plomb revinrent en bon état ;
le dernier n ’avait pas atteint le fond. Le cylindre,
bien qu’hermétiquement fermé lors de fimtnersion,
revint complètement rempli d’une eau pétillante et
qui moussait en rendant un bruit absolument semblable
à celui qu’on observe dans le vin de Champagne;
mais son degré de salure ne me parut différer
en rien de celui des eaux superficielles.
Le thermométrographe semblait être aussi intact ;
rien de dérangé ni dans les index ni dans le mercure.
Seulement je restai confondu en découvrant que fin-
dex du minimam s’était arrêté à 8 °, 2 , et plus encore
en voyant que celui du maximam s’était élevé à 62°.
Au moment où il sortit du cylindre, le mercure se
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