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 le  lieu  du  naufrage  de  Lapérouse,  avait  été  envoyé  à  M a llicolo  
 par  la  Compagnie  des  Indes,  qui  avait  fait  les  frais  de  
 cette  noble mission. 
 Il nous  était bien  diiHcile de  ne  pas porter envie  au  bonbeur  
 du  capitaine  Dillon. 
 {E x tra it du  Journal de M.  Gaimard.) 
 PAGE   i 3 . 
 J’allai  rendre visite au  gouverneur. 
 Le  19  ,  nous  allons  avec  M.  d’Urville  rendre  visite  au  gouverneur, 
  M.  le  colonel Ar th u r ,  à  qui  j’avais envoyé  de  la  baie  
 des  Iles  une  lettre  d’introduction,  qui  m’avait  été  remise  à  
 Londre s,  en  1825,  par M.  Macaulay  père,  à  la  recommandation  
 de  M.  l ’abbé  Grégoire.  I l  n’était  pas  présumable,  
 lorsque  nous  étions  à  la  Nouvelle-Zélande,  que  nous  viendrions  
 relâcher à Hobart-Town  ,  après  avoir  fait  le  tour  de  la  
 Nouvelle-Guinée  et  de  la Nouvelle-Hollande. 
 M.  le  colonel  Arthur  nous  apprit  la  mort  de  Canning,  de  
 Talma  et  de  La  Rochefoucauld-Liancourt. 
 ( E x tra it du  Journal de M .  Gaimard. ) 
 PAGE  i 4 . 
 J’y  gagnai  un  refroidissement  assez  grave,  bien  que  
 j ’eusse eu soin de  conserver mes vêtemens de drap. 
 Le 20, MM.  d’U r v ille ,  Sainson  et m o i,  nous allons assister,  
 sur  les  bords  du  Derwent,  à  une  fête  champêtre  que  le  gouverneur  
 donnait  aux  dames  de  la  colonie  et aux  officiers  de  la  
 garnison.  Nous  dînons  dans  un  cabinet  de  verdure  élégamment  
 disposé.  La   température  était  très-froide ;  il  tombait  
 même  de  la p luie,  et  tout  le monde  grelottait.  V ery  p le a sa n t,  
 me  disait mon  voisin-,  à  qui  je   répondais  à  voix  basse  :  Very 
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 couU.  En  effet,  c’est  bien  le  dîner  le  plus  froid  que  j ’aie  
 jamais  vu ;  et  cependant,  depuis  lors,  j ’ai  parcouru  la  Fin lande  
 et  la  Russie. 
 Dans  la  soirée,  des  sauvages  simulés  font  semblant  de  nous  
 attaquer. Quelques danses  eurent  lieu,  et  nous  vînmes  en  ville  
 prendre  le  thé  chez  le  gouv erneur,  où  nous  trouvâmes  une  
 température  véritablement  charmante. 
 Nous  eûmes  beaucoup  à  nous  louer  de  la  complaisance  de  
 M.  Pedder ,  grand-juge  de  la  colonie  ,  et  de  celle  de M.  Burnett, 
   secrétaire  du  gouvernement.  Ces  messieurs,  qui  nous  
 donnèrent  sur  l’établissement  de  Van-Diémen  des  renseignemens  
 fort  curieux,  ne  paraissaient  pas  avoir  une  grande  confiance  
 dans  les  récits  de M.  Dillon.  D’ailleurs,  tout  le monde  
 s accordait  à  blâmer  la  conduite  de  ce  capitaine  à  l ’égard  du  
 docteur T y tle r ,  nommé  par  la Compagnie  des  Indes pour être  
 le médecin  et  l’historien  de cette expédition philanthropique. 
 {Extrait du  Journal de M .  Gaimard. ) 
 Ce qu’il y  avait de  fondé dans les dispositions du marin  
 anglais. 
 C’est  par  les  trois  journaux  de  la  ville  que  nous  apprîmes  
 que le capitaine Dillon avait su, par des renseignemens positifs,  
 que  Lapérouse  avait péri  aux  îles  du  Saint-Esprit,  et  que  la  
 Compagnie  des  Indes  de  Calcutta  avait  expédié  un  n a v ire ,  
 que  commandait  Dillon  ,  pour  recueillir  les  débris  de  cet  illustre  
 naufrage.  La  Compagnie  anglaise  avait  mis,  comme  
 historien  .à  b o rd ,  le  docteur T y tle r ,  avec  vingt  mille  francs  
 d’appointemens. De nombreuses altercations,  survenues  entre  
 toi et le capitaine,  le firent débarquer  lorsque  le navire  toucha  
 à  Hob ar t-T own,  et  comme  ce  capitaine  parut  avoir abusé  de  
 .son autorité,  il  fut condamné,  par un jugement  que nousavons  
 vu  imprimé,  à  deux  mois  de  prison  et  quarante  louis  d’a- 
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