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1828.
M ai,
25G VOYAGE
L’essentiel était l’autorisation de déposer nos malades
à terre et l’offre des bâtimens propres à les re cevoir.
Je me hâtai d’en u s e r , et sur-le-champ la chaloupe
porta à terre les malades dont voici les noms ;
Imbert. Hambilton. M a r tin .
M aille. W illiam s . Doche.
R eynaud. Richard . Cannac.
F a b r y . Vignale. Lauvergne.
Gossi. John . C ro c .
Grassa. Jacques. Bertrand.
Castcï. Mcdiola. Jacon .
A u b ry . Quemener. Lisnard.
G o u x . Escale. Cond riller.
Bélanger. Cha rle s . Sp ire .
Caravel. S pe r. V igneau.
Della-Maria. Deleuze. R e y .
Et M M . G a ima rd, P a r is , Lesson et Faraguet.
Les deux premiers de cette liste étaient à l’extrémité;
les sept suivans étaient fort accablés par la maladie
, et tous les autres se trouvaient plus ou moins
mal.Q
oique loin encore d’être rétablis, MM. Quoy,
Lottin, Dudemaine et B e rtran d , et Chieusse, Ni-
vière, Boutin et Guérin aimèrent mieux rester à bord.
En outre on devait compter une dizaine de personnes
en convalescence et dans un grand état de faiblesse.
On peut juger par là quelles suites funestes el opiniâtres
avaient eues les malheureuses fièvres de Vanikoro.
Du re ste , on doit observer que, parmi fous ces
hommes, il ne se trouvait pas un seul scorbutique.
DE L’ASTROLABE.
1828.
Mai.
Dans la soirée, nous avons reçu la visite d’un Français,
originaire du Hâvre, nommé Baptiste. C’est un
ancien marin .qui s’est établi dans cette île , où il a
épousé la nièce de l’alcade Flores. Cet homme qui ne
manque pas d’intelligence m’a dit que le peuple de
Gouaham était en général très-misérable, mais qu’il
devait en grande partie sa misère à sa lâcheté et à son
inertie. Néanmoins il se montre difficile et exigeant
dans ses marchés avec les personnes qui veulent acheter
des vivres et des provisions.
En ce moment, il y a sur la rade d’Apra deux navires
capturés sur les indépendans d’Amérique par les
bâtimens du roi d’Espagne. Ils sont destinés pour
Manille, mais on attend des bras pour les y conduire.
J ’ai trouvé que la chair du cerf était un excellent
mets. Il a fait toute la journée beau temps, et, dès
qu’il vient un souffle de vent, la température est délicieuse,
principalement à bord de la corvette.
A six heures et demie du matin, je suis descendu 4 .
à terre avec l’alcade, M. Jacquinot et le maître voilier.
D’abord j’ai visité l’hôpital que j ’ai trouvé très-convenable
pour l’objet que nous nous proposions. Ce local
est propre, vaste, aéré, et les malades y ont été pi, cxcix.
distribués par les médecins en diverses chambrées,
suivant l’intensité de la maladie. S’ils doivent se rétablir,
je pense qu’ils seront là mieux que partout
ailleurs.
De là , je me suis transporté au Palais qui dut être
jadis un endroit fort agréable, mais qui paraît aban- pi.
donné depuis fort long-temps et qui ne conserve plus CLXxxvni,
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