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 1S29. 
 Janvier. 
 ses  services,  el m’inviter,  ainsi  que  toutes  les  personnes  
 de  l’état-major,  à  dîner  à  terre.  J ’appris  que  
 le  colonel  Nicholls  était  reparti  depuis  deux  mois  
 pour  l’Angleterre,  et  que  le  capitaine  Baie  était  le  
 commandant  actuel  de  l’Ascension. 
 A  peine  eûmes-nous  terminé les  opérations  nécessaires  
 pour amarrer  le bâtiment,  que  toutes  les personnes  
 de  l’équipage  se  sont  mises  à  pêcher  à  la  
 ligne.  Pendant  toute  la  durée  de  notre  séjour  dans  
 cette  baie,  on  n’a  cessé  de  prendre  chaque jour des  
 quantités  incroyables  de  poissons,  dont  quelques-  
 uns  sont  d ’une excellente  qualité. 
 A trois heures après midi, accompagné de plusieurs  
 personnes  de  l’état-major,  je  me  suis  rendu  à  l’inviI 
  829  , 
 Jaiivicp. 
 tation  des  officiers  de  la  garnison.  Leur  repas  était  
 certainement  peu  somptueux,  et  le  biscuit  comme  
 le  tafia  qui  en  formaient  la  base  le  rendaient même  
 assez  frugal.  Mais  en  retour,  on  ne  pouvait  rien  attendre  
 de plus  cordial ni de plus affectueux  que  l’accueil  
 et les procédés de tous  ces officiers  envers  nous  
 autres.  Ils  mirent  tant  de  franchise,  un  désir si  sincère  
 de  nous  obliger et  de nous être  agréables,  dans  
 toutes  leurs  manières,  que  nous  fûmes  bientôt  tous  
 ensemble  sur  le  pied  de  vieux  amis  et  d’anciens  camarades. 
 Dans  la  soirée,  le  capitaine-commandant Bate,  un  
 lieutenant  et  M.  Triscott,  viclualler  (fonction  qui  
 répond  à  peu  près  à  celle  de  munitionnaire),  arrivèrent  
 de  la montagne,  el  rivalisèrent  avec leurs camarades  
 de  soins et  d ’attentions  pour  nous. 
 Le  lieutenant-colonel  Nicholls  est  reparti  pour  
 l’Angleterre le 2  ou  3 décembre dernier par le navire  
 l’Undaunted.  Il  n ’avait quitté ce poste  qu’avec beaucoup  
 de regret; mais  il  s’était rendu  odieux  à  la garnison  
 par  un  caractère  impérieux  et  même  tyrannique  
 ;  on  pense  que  son  rappel  a  été  provoqué  
 par  quelques  actes  arbitraires  un  peu  trop  prononcés. 
  L ’établissement,  qui lui doit  du reste de grandes  
 améliorations,  prend  chaque  jour  de  nombreux  ac-  
 croissemens,  particulièrement  sur  le  sommet  de  la  ccxxxvir.  
 montagne.  La  colonie  se compose de deux cent quarante  
 personnes environ, hommes, femmes et enfans. 
 Le  réservoir  creusé  pour les  tortues  en contient une  
 centaine  de  diverses  grandeurs. M. Bate m’a promis 
 PI.