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VOYAGE
sept personnes. Les sept premières sont dans un état
tres-fàcheux, et je plains vivement le jeune Cannac
qui est un excellent sujet.
En o u tre , ceux dont les noms suivent ont été remis
à leurs plats , mais ne font point de service ;
V ign a le.
M oreau ,
R eynaud,
Jacon .
Lauvergne.
E scale.
Divol.
Sper.
BeiTrand.
D enis.
G ou x.
Enfin, d an s l’état-major, MM. Gaimard, Bertrand,
Lesson, Faraguet, Pâris et Dudemaine ne sont pas
encore débarrassés de la fièvre. M. Quoy lui-même
en éprouve de temps en temps des accès.
En définitive, la relâche n’a produit que quatre on
cinq guérisons complètes et une mort. J ’ai déjà expliqué
que ce triste résultat devait s’attribuer aux excès
que les malades faisaient sous le rapport des alimens,
et a 1 impossibilitéde les assujettir à un régime convenable
'. D’un autre côté, le séjour de Gouaham a été très-
favorable à ceux que la fièvre avait épargnés ou abandonnés
; le bon air et la bonne qualité des vivres ont
corroboré les forces des uns et rappelé promptement
celles des autres.
Tout bien considéré, Umata est un excellent point
de relâche pour les navires qui mouillent à Gouaham
dans cette saison , et pour quelques jours seulement.
Autrement, il vaut mieux aller sur la rade d ’Apra ,
ï Voyez note 19,
DE L’ASTROLABE. 28.3
où l’on peut tirer d ’Agagna tous les objets nécessaires,
car ils sont dans cette ville en plus grande abondance
et à meilleur compte.
Les mouchoirs d’indienne à carreaux rouges ou
b le u s, la poudre à canon et la toile bleue ont été les
seuls objets que les habitans aient voulu recevoir en
échange à Umata. Il est vrai que tout le reste était de
si mauvaise qualité, que les sauvages eux-mêmes n ’en
voulaient point. Mais que pouvait-on se procurer pour
la misérable somme de cinq mille francs qui avait été
assignée à cet objet, lors de l’armement de l’Astro labe
p ...
Après le grand travail de M. Freycinet sur les îles
Mariannes , il serait tout-à-fait déplacé de vouloir m’é-
tendre, avec quelques détails, sur ce sujet. Aussi
vais-je me contenter d’ajouter deux mots touchant
Tétat actuel de cette colonie espagnole.
Tout l’archipel des Mariannes obéit à un seul gouverneur
qui doit être nommé par le Roi et renouvelé tous
les cinq ans. Celui qui s’y trouve aujourd’hui est dom
José de Medinilla y Pineda, le même qu’y trouva l’U-
ranie en 1819, et qui accueillit avec tant de noblesse
et de grandeur M. Freycinet et ses compagnons. Il
paraîtrait qu’à l’époque où le parti constitutionnel
triompha en Espagne, Medinilla fut remplacé par
Ganga Herrera qui rendit le commerce extérieur libre
aux habitans , et dont la mémoire leur est restée chère
pour ce motif. Ganga fut destitué pour le meurtre
qu’il commit sur la personne d’un capitaine baleinier
anglais, nommé Estevan, et peut-être pour des raisons
182S.
Mai.