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 1828. 
 Mai. 
 14 . 
 270 VOYAGE 
 nous possédassions, et, celte arme était, encore inconnue  
 à Gouaham '.Nous y  avons joint les  ustensiles  nécessaires  
 et  cinq  mille  capsules.  J ’avais  l’intention  d’y  
 ajouter une certaine provision de poudre  et  d’eau-de-  
 vie , mais Anderson m’en a dissuadé en m’assurant que  
 ces objets ne seraient d’aucun prix pour M. Medinilla.  
 A  son  retour de  Manille ,  il  a rapporté pour plus  de  
 soixante  mille  piastres  d’objets  de  toute  nature  qu’il  
 peut débiter aux habitans  de  Gouaham,  et  il  fait  de  
 fort bonnes affaires,  attendu qu’il n’a point de concur-  
 rens dans ce trafic. Ce monopole qui, dans nos moeurs,  
 serait fort peu honorable de la part d’un gouverneur,  
 n ’a rien de choquant aux Mariannes.  Depuis un temps  
 immémorial les gouverneurs  se  sont arrogé  ce  privilège  
 ;  d’ailleurs,  il faut  ajouter  que  le  bon  Medinilla  
 ne recevant point de solde de la métropole depuis longtemps  
 ,  n ’a  pas  d’autre  moyen  de  se  tirer  d ’affaire  
 qu’en se constituant le premier et l’unique commerçant  
 de son île. 
 Anderson est reparti pour Agagna,  emportant  une  
 lettre que j’écris au gouverneur,  pour le remercier de  
 ses  bonnes dispositions. 
 A deux heures et demie après midi je suis  descendu  
 à  terre  avec M.  Jacquinot.  En me promenant  sur  le  
 derrière  du  couvent, au milieu  d’une touffe épaisse et  
 verdoyante  de  bambous,  nous  avons  découvert  un  
 endroit  où  la  petite rivière  d’Umata  forme un  bassin  
 l'ort  agréable  d’une eau pure et fraîche.  J ’y ai  pris un 
 1  Voyez  noie  18 . 
 DE  L’ASTKOLAIîE. 271 
 bain  qtii  m a  lait  tant  de  bien  que je  me  suis  promis  
 de  le répéter  tous les jo u rs , jusqu’au moment de mon  
 départ. 
 J ’ai  fait  une visite  aux malades  qui m’ont paru  généralement  
 mieux. 
 P ar  suite  des  observations  que  M.  Jacquinot  a  
 faites  du  5  an  H   mai,  et  en  employant  la  moyenne  
 des marches du  n° 83 à Vanikoro et à Umata,  la  longitude  
 de cette  dernière  place  serait de  142o  12' E.  
 et par le  n° 38,  ]4I<>  55'  long.  E. ;  mais  la  marche  
 de  cette  dernière montre  ayant  beaucoup  varié  dans  
 le  trajet,  nous  cesserons  ju sq u ’à  nouvel  ordre  d’y  
 faire  attention. 
 Ce résultat est de vingt minutes plus faible que celui  
 qu avait adopté  M.  F reycine l, et  se  rapproche beaucoup  
 de  celui  de  Malaspina.  Mais nous  devons  faire  
 observer  qne  cette  longitude  dérivait  de  l’hypothèse  
 où l’on aurait pris pour Vanikoro  164°  IG'  1 5 'long. E.  
 Comme  nous  avons fixé définitivement cette dernière  
 île , par le méridien de  164" 31' 47" E. ; celui de Gouaham  
 ,  par le transport du temps avec la montre n° 83,  
 serait  142° 27'47"  E. 
 Quoi  qu’il  en  soit,  par les  motifs  exposés  dans  la  
 partie hydrographique, nous avons établi notre observatoire  
 à Umata  par  142°  17'  44"  long.  E. 
 L ’unique  observation  de  latitude  a  donné  13“  17'  
 43"  latit. N.  La carte de M.  Freycinet indique  13° 17' 
 1 9"  latit. N. 
 Flores m a apporté une lettre du gouverneur, qui me  
 remercie  très - poliment  du  fusil que je lui  ai envoyé, 
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