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pains frais à 51. 5Ierkus pour sa lable; c’était la
friandise la plus recherchée que je pouvais procurer
à un Européen dans sa position, d’autant plus qu’il
n existe pas, dans toutes les 5'Ioluques, un boulanger
qui sache faire de bon pain.
A dix heures quarante-cinq minutes du soir, nous
avions dépassé la pointe occidentale de 51anipa, et
nous gouvernâmes au N. N. O. pour le passage
d ’Oby.
5Iais les calmes reviennent el nous retiennent longtemps
à peu de distance des hautes terres de Bourou.
Durant la n u it, nous poursuivons notre route au
n o rd ; et le 21, à neuf heures du matin, le ciel s’étant
éclairci, nous reconnaissons visiblement les terres
de Lissa-5Ialula et d’Oby-5Iajor, qui laissent entre
elles un spacieux canal de cinquante milles de largeur.
Le Bantjar se trouvait alors dans l’E. j i N.
E . , à cinq ou six milles de distance.
Notre relâche à Manado avait eu d’autant plus
d’attrait pour moi, qu’elle me mettait à même d’exécuter
la dernière partie de mes instructions, celle qui
se rapportait à l’exploration des Moluques. En quittant
les iles Pelew, mon intention était de me diriger
vers cet endroit pour en faire la géographie ; mais on
a vu que les vents et les courans s’étaient opposés
à ce projet, et la santé délabrée de l’équipage m’avait
fait presque renoncer définitivement à ce travail. Le
nouvel effort que je venais de tenter dans l’intérêt
de l’histoire n atu re lle, me rappelant dans le passage
des Moluques, je voulus utiliser notre traversée au
profit de la géographie, et 51. Pâris fut chargé de
tous les travaux hydrographiques à exécuter dans le
détroit des 5Ioluques, sur Célèbes et à Manado.
Nous avons ran g é , à quatre ou cinq lieues de distance,
les côtes d’Oby-Minor, Typa, 5Iandoli et
Tawally. Dans le lointain, on distinguait les pitons
élevés de Batchian et de Guilolo. Si j’avais été seul,
j’aurais approché bien davantage de ces terres ; mais
je tenais à conserver en vue /e Bantjar, et le capitaine
de ce navire, qui se souciait très-peu de géographie,
aimait mieux se tenir à une distance raisonnable
de la terre.
Dans la soirée, nous passâmes à poupe du Bantj
a r pour envoyer à 51. 5Ierkus sa ration de pain
habituelle, et nous causâmes un moment ensemble.
Je demandai au capitaine quelle serait sa route pour
la nuit ; il me répondit leN. ' fO. ; mais il se trompait
évidemment, car il suivit, comme moi, le N.
N. O. pour se maintenir à une certaine distance de la
côte.
A huit heures dix minutes du matin, M. Jacquinot
observait des angles horaires à dix milles de la partie
la plus occidentale de Tawally; puis nous fîmes route
au N. O. pour rallier la partie septentrionale de
Célèbes.
Dès neuf beures du malin, nous apercevions les
sommités de 51alcbian, Molir et Tidore par-dessus
les îles L atta, à soixante et quatre-vingt milles de
distance.
Le Bantjar se maintient constamment à quatre
Juillet.