&J r e l i g i o n u n
que celui des Çhrétiens, qupQroient <jpe
Christ, par sa. mort et sa résurrection
Ùous affranchi t. de l’empire des, ténèbres [
çt npus fait passer dans le royaume des
çnfatis. de Lumière.
Ainsi l’origine et, le but.de cette fête
est le triomphe d’Orsipuscl sur Arhi-
nian , du dieu Lumiéqé sur le prince
d,es ténèbres, de l’Agneau du printemps
sur le $e.rpentd’autoioue, eide retour du
Sauveur et du Libérateur 4 e l’homme,
qui pendant six mois avoit gémi sous
fa tyrannie du mauvais principe, dont
les oeuvres vont être détruites par lç
retour du Spleil 'à l’Agneau, du printemps,
■ f. • * ". !..
Les Àrgièns cé.léb.rpient une fête de
deuil, à-peu-près sèmblable à celles que
nous venons 'de rapporter ( i ) , durant
laquelle les femmes pleuroient la mort
du.èfs.d’Apollon, du malheureuxLiuus
dont lè nom entroit dans tous les chants
lugubrés des poëte$. Cette fête.s’apper
laie, la fête de ŸAgneau , et le mois
ou’ on la célébroit , le mois de V A -
gneaii.
Enfin , pour, revenir au Dieu Mj-
thrafçcc)., auquel .se rapporte toute la
théorie que,nous venons Je développer,
non-seulement il naissait dans, une grpt-
te le m’ême.jonrqué Christ naissoit d_ans
une étable (2), mais ènc.ote il mouroi t et
avoit comme Christ son.sépulcre., près
duquel on venpit vprserd.es i.'inues. 5 es
Prêtres le portoien’t pendant la nuit au
tombeau : il étoit ‘étendu dans une litière.
Cette pmnpe était accompagnée
de chants funèbreÿ et dés'géhiissemens
de ses Prêtres , qui, aprèsi'avoir donné
quelques moiiiens.aux expressions d’unè
douleur simulée , allumèrent le sacré
flambeau ; Voignoient la figure de parr
fums; après quoi l’un d’eux prononçoit
gravement ces mots : « Rassurez-vous,
n> troupe sacrée des initiés ; votre Dieu
» est ressuscité : ses peines, ses souf-
» frances vont faire votre,salut s.
(1) Phot. Cod. 186.
I V E R S E L L E.
Pourquoi, reprend Firmicus qui 11011»
à donné tous ces détails , pourquoi
exhortez-vous ces malheureux à se réjouir
? Pourquoi les tromper par de
fausses promesses ? la mort de votre
Dieu est connue; sa vie nouvelle n’est
pas prouvée. Il n’y a,point d’oracle,.qui
garantisse sa résurrection ; il ne s’est
point montré aux hommes après sa
mort, pour qu’on puisse croire à sa
Divinité. C’est une idole, que vous en,
sèvelissez; c’est une idole, sur laquelle
vous pleurez ; c‘est une idole, que vous
tirez du tombeau , çt après qvoir été
malheureux, vous vous réjouissez le,’est;
vous qui délivrez votre Dieu,.etc. Lu
plupart des questions que E'irmiouSf
fait aux initiés aux mystères de Mi-
thra, et même toutes , peuvent être
faites avec autant de. raison aux adorateurs
de Christ, qui tous les.ans vont
pleurer sur son tombeau , e.t,chantent
ensuite sa résturtcliou. Je leur demande
, continue Eirmieus (3) : qui avus
» votre Die.u à cornes de boeuf, sur la
» mort duquel vous vousgffiigez ? » On.
pourrait lui dire; eh-vous, qui a vu votre
Dieu Agneau, ou à cornes de bélier,
que vous dites avoir- été .'égorgé pour
les péchés du.monde , et, dont vous célébrez
la résurrection ? Il semble que
Firmicus-, dans , tout cet endroit , ait
pris à tâche „en attaquant les Religions-
Payènnes, de rassembler, tous les traits
'dé ressemblance, qu’elles avoient avec
celle'«lès Chrétiens, cpi’il- défendait, et
'dont fes mystères,, de son aveu, assoient
beaucoup de conformité avec; ceux
de.s Chrétiens. Il s’attache sur-tout à
l’initiation Mithriaqua, qu’il compare
toujours ,à celle de Christ... Il est vrai
qu’il se. sauve à la,faveur d’une excellente,
raison,, déjà donnée par Tertuh
lien et par St. Justin , et qui consiste
à dire « que le Diable avoit pris pbi-
» sir à imiter les mystères et les cére-
» monies des Chrétiens». Supposition
(3) Jul. Firin. p. 44.
R E L I G I O N ü 1
■ admirable , et dont l’homme de bon
■ •sens doit sans doute se contenter. Nous
■ ne dirons pas avec ces pieux Chrétiens,'
■ nue long-temps avant l’établissement
■ des mystères de Christ, le Diable, au-
■ euel nous ne croyons pas, avoit copié -
■ ce qui devoit un jour avoir liéii dans la
■ religion de Christ éfêtre pratiqué patres
■ sectateurs; biais nousdironjstoüt b'oh'ne-
■ mênt, que la religion d'e Cnïist fondée',
■ comme 'toutes lès antrej, sur le culte.
■ du Soleil', eh'a reçd lés mêmes idée? ,
■ les mêmes pratiques , lés mêàuëÿ myS-
■ tères ; qtië.tout a été èoftirtiùl, fetreP
■ que le Dieu! l’étoit | qu’il n’y; aW§W|
Iles accessoires, qti'Font ptr'êtée drrrér.
■ rens, niais que la'basé étoit ld'hiëm'é;
I L’objet de tous les mysteèes'étpit la*
■ Lumière, la grande, Divinité1 de1 tou^l
■ les peuplés; On mëo'qüôit; le Dieti ÿA
■ éclaire toute la nature, et qui, coiiiitie
Hl’èpoux radieux, sort de sa couché nup-
■ tiàle. On y salüoit la lumière non-'
■ Velle (1). Je te salué , disoibon', Lu-;
■ jnièrenoüvellë. Ôn y saluait aussi le'
■ jeune époux , comme lé font lès initiés'
■ aux mystères de l’A’gneâu dans l’Apo-j
■ calypSe. On vépétoit cès mots : (2) Je!
■ te salue, jeune époux , et toi.Lumière!
■ nouvelle. Julius’ Firiiiiteùs opposé à'ceS1
■ mots ; consacrés, dans lés initiations Mi-
■ thrinqucs -, ceux-ëi dë l’Evahgilé:', oii‘
■ Christ, dit Je suis fa Luhiièrfe’ dit*
■ » monde '» ;'ét' Cès mots' dë' l’ApOta-:
^■ ypsë,: 'i Venez, 'jëvâis éotij'montrer’
Ÿ’ ‘la.bbüvéllë ’épéüse'1 de’ I’Aguèau, et' lès ’
IM» nocèspdë d’époü* i>i '''
■ La rèssèmbtànCe a 'été d’aiitaht plus'1
^■ aisec à établie, què ces iù’vstèfeS,'’sb<nt
.Jfëe mêriié uâ‘iffre*5ltsWjjff polir ’dbjéii la’
^■ jimière et sbth'^ triomphe £ stju’l'lè1, sïèriè1!
Boeüf'cëles'tè' daïis'cêhx'de Mftnrà1,,
sqüs lê signé Jel’A^héaitdàhÿ'Céh^' flf0
^■ Arist. Ce,s dernier^ soht'd,’:liu’éièp!rôcjqëJ
■ O ) '.Tulhis -l’ irm. n. 18. !
■ W Ib id . e .2 o C i ^ o - r
■ l ‘i) B e a u so ln T ta ilé du MaiVÎcU., T . a.Jp. ShA.
■ 'Theoddra.'fawéésrF'àilièl.
I I V E R S E L L F.
bien postéfîéhrè, püisqùè I’Âgiifeati avoit
succédé ail Bdëâr âtr point’ éqiiinaxiàf
du printemps, dcçiipé par lé Boeuf deux
mille ans auparavant. Mai S il ‘ri’y ’k'dj
changé quel’animal symbolique,' auquel
s’unissoit daiis'Aifii triomphé le Dieu
Soleil ; et celù parce' què ;,cé ch'àhgèL
ment éfoit effectivement arrivé .dhti'sjè
Ciel, dépüîs l’institution dès Mithrfâ-
quès, dhjüs lesquels le Ëoeüf e^É ï’âiiimal
immolé.
Âiis'sî les Manichéens (3), secte orientale
du Çhristianisme., qui n’avèlent'
paü pèrdif’tHiit-à-faitfe fil des 'idées Mi-
tni-iàqtreS ; disoient qiie le Soleil étolc
le Christ. Ce-fait estàtfesté pàV Théèp
d'oïët (ify .et pàf'Gyrillè (S) de Jérusalem.
1 E@?'ctiv.eméufArelielâüs dif ’â?Map
fiés'; dàhs'lk'çSnfer'çhBè' de,‘Gas!câf.(6qç
ëW f üSVhc'ti'vàht;Bàrbàfé*’; ptîêfrè dë
Mithfà\ ftt'n’ajéÿés'qWe-lé Sèlfell.' Ce
tjiii ië tfoüve Vèàl Jaïiè ridtrë sÿstc;më,
qui prouvé que là ftélïgion Clirètiénne,
dans quelque seqte cjii’ori là considère,’
n’eàt'qu’utre bTpnbhë Jé la‘ Rèlfgrp'a'Mf-l
tHrïàque.. 1 ' '1 .
; .St. Lé’on'^jrN1 dît é’^aléhàeqf, driellés
MànicHëerfs1 .plàèoièrit' .Gbriÿt' JàWJTS
sübStk'nc'e lllminëüsë Ju‘ p « B ér d§n£
celle dë la Lhine , qui’ n’est ellé-mèiué’
que la lumière du Soieifré'flécbie. î
■: C’est pâënrié' Shite dè cfetëë'oiihn'on 4
qtïè lës Gfecsfaisdie'nf àbiurér atfx'Aïà-
niéhéëhs!,’cbmiué tin’ dtSi’pHééîp’és'dS
leur foi (.8), que Christ et le Spleil p’ ë-
tèiëifF'ii'ii’dîiéisêtïlè'ë’E îttëïëê'péWmAie.
Gela ptbuGé, què léë MàrÆchêetfs’-éh-
fëhüoient mieux leur .^rçligKin qne(lëi
àWtrës' Chrëtittiè’ qtii’léiit.Tai^o'ièn? ab-
jtii-eh“cëàVérités3, pqu’r'àdèpter ulîb'iér-
i’èiît , sài’oir ,’1’ëxîslèri'èë ‘aq ,'CliriSf,!
ëôànme“ boïnm.è réël. Gar c’és’t’ bé qü^-
èr'ôÿoiëïit ‘i^uàTa'fis’;' 'è’èlt èé
-(51 Çyrilf. CaÀ'èéff. ÏS. J74;! ~ • !
°(6)> BèàfisobyfWdi p.' ëdo.“ ’ '
(ç) Léo. Serm.,4. ip Epiph. . , g
(B) Beausobr»-, p/254r-
L 1