D E L A S
Biouris9 qui approche fort de Biou
ou A biou, premier Décan des Poissons.
Le quinzième , Saophis , prend le
nom de Comatus, et répond à la partie
du Ciel , où est Coma Berenicès.
Le dix-huitième Dynaste est Mus-
thi; il répond au dernier Décan de la
Vierge. On trouve au troisième Décan
du Capricorne , Muth, nom assez semblable.
-
On remarque à la vingt - deuxième
place, ou au premier Décan du Scorpion,
une Reine d'Ethiopie appelée Nitocris.
Parmi les Paranatellons du Scorpion,
on trouve aussi une Reine d’Ethiopie $
c est Cassiopee. La fable Egyptienne ,
qui suppose qu’elle bâtit un palais souterrain,
où elle fit couler un fleuve,
qui noya beaucoup d’Egyptiens, s’explique
aisément par le coucher de Cassiopée
, qu accompagne le fleuve d’O-
rion. Ce coucher est suivi de celui du
Cocher, Myrtile, Paranatellon suivant,
qui^ a sous ses pieds Âmmon, ou le
Relier, après lequel il Se lève. A la
suite de Nitocris, ou à la vingt-troi-
sieme ^ place , on trouve le Dynaste
Myrtée, fils à? Ammon : il porte dans
ses mains la Chèvre, Aiga, fille du
Soleil, dont le nom oriental est Thyas.
Nous voyons à la quatrième place,
Thyosi, appelle Fortis Sol.
Nous trouyons à la vingt-neuvième
place, Chôma, Dynaste du deuxième
Décan du Capricorne 3 et dans la série
des Décans, deux places avant, Commê,
dernier Décan du Sagittaire. On traduit
ce nom par Cosmos, ou mundus Vul-
cani. C est le Paranatellon, qui monte
avec cette division , connu sous le nom
de Couronne Australe , ou du Sagittaire,
appelé aussi Cosmos, et Coelu-
lum.
On voit à la trente et unième place
des Dynastes, ou au premier Décan
du Verseau, Athyris, et à la trente-
(1) Hygin. 1. 3, c. i 3 .
(2) Hyd. Com. UIug-Beigh, p. 16.
deuxième des Décans , ou au deuxième
du Verseau, Astyro, nom fort approchant.
On a dû remarquer aussi un Hercule
Harpocrate, vingt - sixième Dynaste
répondant au deuxième Décan du Sagittaire
, avec lequel se lève Hercule
Ophiuchus (1).
Enfin le trente-sixième et dernier
Dynaste, car je regarde Amuthanteus,
non comme un trente - septième Dy-
nàste , mais comme l’épithète de celui-
ci, est Nz lu s, le Nil. Effectivement le
dernier Paranatellon, celui qui' se lève
avec le dernier Décan des Poissons, est
le fleuve céleste, appelle Nihls.
On pourroit encore faire d’autres rap-
prochemens 3 mais ceux-ci nous parois-
sent suffiSans, et sur - tout ceux des
Décans du Cancer, pour justifier notre
opinion, que cette Série de Dynastes
prétendus n’est qu’une' Série de Dynastes
célestes , Décans et Paranatellons,
què l’on a pris à tort pour des
Rois d’Egypte. Le premier Décan de
la Série des Décans, rapportée par Sau-
maise, est Contarè ; il est répété trois
fois dans la Série, savoir : au premier
Décan du Belier ; au troisième de la
Balance, et au deuxième des Poissons.
Nous croyons que c’est le Centaure,
appelé Contarè, par corruption, au
lieu de Kentaurè, nom qu’il prend de
sa Javeline, Contis, Le Bouvier, qui est,
comme lui, Hctstili armatus, s’appelle,
dans les Tables Persiques, Contaratus (2).
Ce qu’il y a de certain , c’est que le
Centaure est effectivement Paranatellon
de ces trois Décans. Alor». il répondrait
à Menés ; et si Menés répondoit à
Minos, on expliqueroit. aisément, comment
Minos étoit célèbre par sa justice,
puisque le Centaure, dans la fable, est
recommandable sur-tout par sa justice et
sa sagesse (3 ) , comme le célèbre Législateur
Minos. Sa position sous la Balance
lui a vaiu cette réputation. Il est placé,
(3) Hyg- b s , c. 3j , Gennaa. c. 39. Th«o» J
p- 15°* Eratosth.. c, 4».
comme Minos , au lieu du Ciel, où se
fait le passage du Soleil aux Enfers,
ou à la partie inférieure du Ciel, et
près de la partie du signe de la Balance,
où est le Styx ( 1 ) ; il a au dessus
de lui Ariadne, fille de Minos. On
pourroit suivre plus loin les rapports ,
qu’il y a entre le Centaure et le fameux
Minos des Cretois, et le Menés des
Egyptiens. Je me borne à cet échantillon,
et je termine ici cette courte
dissertation sur les Dynasties. Quelque
opinion que l’on en ait, l’on ne peut
disconvenir, que la Série des Dynastes,
comparée aux deux Séries de Décans
avouées pour telles, offre au moins autant
de ressemblance avec elles, qu’elles
peuvent en avoir entre elles 5 ce qui
nous suffit. Nous avons, dans le cours
de cet Ouvrage, reconnu des erreurs
bien plus fortes dans nos Erudits, pour
que celle-ci ne puisse pas nous étonner.
Je laisse au Lecteur à apprécier ces
rapprochemens.
(1) Firmic. J. 8, c. 12.