écrit sur le front.... Ils sont destinas à
suivre l’Agneau par-tout où il va : ils
sont consacrés à Dieu et à l’Agneau,
comme des prémices.
On voit les vainqueurs du Dragon
chantant, le cantique de l’Agneau.
On voit lés ennemis de l’Agneau terrassés.
lieu triomphe, parce qu’il est
le Seigneur des Seigneurs, et le Roi des
Rois. Ceux qui sont avec lui sont appelés
lesxdus et les fidèles. ,
On trouve ailleurs une foule d’initiés
célébrant la fête des Hihiries ; on y
chante alléluia en l’honneur de l’Agneau
, dont les nôces sont venues : heureux
ceux qui ont éljé appelés/, au
soupqr des nôces de l’Agneau.
Enfin on voit l’enuemide l’Agneau,
le grand Serpeiffyet tous les Génies,.qui
forment son cortège , détruits et précipités
dans le Tartufe.
La nature se renouvelle , et on montre
aux initiés le spectacle de l’A gneau
et de la Cité bienheureuse , dans
laquelle l’initiation transporte ses amis.
Elle est divisée , cpmmc le ciel physique
, en douze stations, dont lé chef
est,comme dans le Zodiaque, l’Agneau,
sous le signe duquel le principe Lumière
rétablit. 1 harmonie de l’univers.
Elle est divisée de trois en trois, comme
■ les signes et les saisons. Les douze Génies
tutélaires des signes y président,
sous le nom d’Apôtres de l’Agneau ou
à'séries. Les fondemens de la muraille
sont les mêmes pierres précieuses, que
celles qu’on voyoit sur le rational du
Grand-Prêtre, et qui, suivant l’explication
quedonnent Joseph , Philonet'Clé-
ment d’Alexandrie ( i ) , désignent les
douze signesuîu Zodiaque. Elles sont les
mêmes tt sojat rangées dans le mêrneor-
dre, que les pierres par lesquelles les
Astrologues Arabes désignent les douze
maisons du Soleil, comme on peut le
voir dans Kirker (2). :
L ’Agneau est le temple , et la lampe
qui éclaire cette ville. On n’y admetque
ceux dont les noms sont écrits dans le
li vre de vie de l’Agueau, c’est-à-dire les
seuls initiés à là; lumière victorieuse
sous le signé de l’Agneau.
Enfin on voit le fleuve du temps,
qui , comme un fleuve d’eau claire,
coule du trône A'séries oude l’Agneau,
et sur les bords duquel est planté l’arbre
de vie, qui porte douze fruits, et donne
son fruit chaque mois. Il n’y a plus de
malédiction, parce que le trône de Dieu
et del’Agneauysera,etqueses serviteurs
( les initiés aux mystères de l’Agneau)
porterontson nom écrit sur leurs fronts.
Heureux ceux qui lavent leurs vêle-
mens dans le sang de l’Agneau , afin
qu’ils a.yent droit à l’arbre de vie,
On voit; combien cl.®fois dans cet ouvrage
d’initiation le nom d’agneau est
répété ; on voit,qu’il est le chef de toute
l’initiation; ',! le symbole sous lequel
on y révère le dominateur de l’L‘ci-
vers , le vainqueur du Dragon, celui
dont‘on attenaoif. ; la nuit de Pâque,
l’avénemeaty pour le renouvellement de
toutes choses,, et celui qui devoit transporter
dans le monde lumineux ses fidèles
élus., Car cet Agneau a toujours
été regardé avec raison comme l’image
symbolique du Réparateur, dont ou
avait fêté la naissance le 2 5 .décembre,
au Solstice , le jour de la naissance du
Soleil.
On remarque, que le type symbolique
du Soleil réparateur, ou du premier signe
où le Soleil avoit son exaltation , et
remportait la victoire sur les ténèbres.,
a été soigneusement conservé dans la
religion des Chrétiens, et que nommer
Christ ou l’Agneau , c’est la même
■ chose, quarfd on veut désignes le Réparateur.
Il s’ensuit donc, que les mystères
de Christ sont les mystères de l’Agneau,
et que les mystères de l’Agneau,
sont desmystères de même nature, que
ceux du BoeufMilhriaque, auxquels ils
(1) Stromat. 1. S. (2). CÊdip. T . 2. p. 177,
sucëêdèrent, par l’effet de la précession
des équinoxes., qui substitua au Boeuf
I égorgé l'Agneau égorgé.Nousrapportons
ces mvstèresà l’initiation Mithriaqu.e ,
parce que c’est chez les Perses seuls
|. que ce signe s’appelle l’Agucau ; les au- I très peuples l'appellent le Bélier. I Ainsi la même religion de Zoroastre,
I qui nous a donné la clef de la Genèse et
■ le mot de l’énigme du serpent destruc-
I teur, celle qui nous a expliqué la figure
I symbolique de la Vierge et de son en-
I jant , est aussi celle qui nous donne
I le mot des mystères de l’Agneau , ou
I du Soleil triomphant des ténèbres , à
I l’équinoxe de printemps , sous stries.
I Ce qui confirme toutes nos explications,
I puisque par - tout la lumière nous est
I fournie par la même théologie de Zo-
I roastre, dont la religion Juive et celle
I des Chrétiens sont une émanation.
On a £■ « soin de perpétuer parmi les
I Chrétiens 10 type et le nom symbolique
■ de l’Agneau , parce que c’étoit le mot
I du guet, le caractère , e t , pour ainsi
I dire, fessera, de cette société d’initiés ,
| quisedisoient les disciples del’Agneau,
Belles associés à l’initiation de l’Agneau.
■ Aussi c’étoit là le signe, et comme le
■ sceau, dont1 on--marquait tous les ini-
■ tiés. C ’étoit 1 attribut symbolique au-
■ quel ilsreeonnoissaient leur fraternité,
■ comme les francs-maçons ont leurs at-
■ trilmts caractéristiques, etjles symboles
■ communs, de leur association.
I De là l’usage, où l’on étoit dans la
■ primitive Eglise, de donner aux nor-
■ vaanx initiés , ou aux nouveaux bap-
■ fiscs pour -fessera ( 1 ) le sceau de l’A-
■ gtteau , ou une empreinte de cire re-
■ présentant l’Agneau. (k Jc)
I Les Chrétiens de ce temps-là faisoient
■ porter au col par leurs enfàns , ( 2 ) an
■ |)eu de bulle , l’image symbolique de
■ ‘ Agneau. Tous le lyonde Conçoit les
■ ‘iimeux lignas Del
B
I 0 ) Casafi de v e te r i S a c r . C h r is t, r ilih . c . 5.
■ p. 62; - I l 2) Id em . C a s a i, c . 48. p , 267.
6r
On ne connoissoit alors d’autre représentation
de Christ, que la figure de
l’Agneau, tantôt uni à un vase, dans
lequel eouloit le sang de l’Agrie.ui
égorgé , (3 y fautât aux pieds d’une
croix, [II) comme ou le voit dans un
monument ancien , imprimé dans Ca-
salius; (4)
Cette coutume d’exposer ainsi l’A gneau
symbolique à la vénération des
peuples subsista jusqu'à l’an 680, sous
le pontificat du Pape AgSthon ; et sous
l’empereur Constantin Fogonat. 11 fut
ordonné, au sixième synode de Constantinople
, can. 82 , qu’à la place de
la figure de 1 Agneau, le seul symbole
usité jusqu’alors , on représenteroit un
homme attaché en croix ; ce qui lut
confirmé par Adrien premier. ( 5 )
Le Pape Adrien premier, au septième
Concile , dans son Epiîre à Tarasius,
Evêque de Constantinople , approuve
la représentation de Christ sous la Ibrnie
de 1 Agneau , et l’adopte.
Toutes nos Eglises retracent encore
Christ, sous celte image. Ou le voyoit de
grandeur naturelle sur le milieu du por-
tailde Notre-Dame, (mm) On le voit sur
les tabernacles , sur les contre-tables ,
tantôt uni au livre des sept sceaux -, ou
de la fatalité planétaire, tantôt couché
avec la croix mystique. Tous Us
chants de l’Eglise au temps de Pâque
me parlent que de l’Agneau : signes
redemüoves. Il fournit la matière d’une
antithèse à l’auteur de l’hymne , V ic times
paschali, etc.
On ne peut donc révoquer en doute,
que la forme de l’Agneau , ou du signe
de l’exaltation du Soleil et j!e son
passage à 1 empire de la lumière , 11’ait
été destinée , par un usage aussi ancien
qu’universel,à désigner Christ dans son
exaltation et dans son triomphe sur les
puissances des ténèbres , au moment
où il répare tout le mal, que l'ancien
(3) Casai, ibid. ç. 3. p. 14.
(4) Ihid.p. 48.
(5) Decret, de Conseer. Distinct. 3. Can. Co>