( Dimôsîh. pro Cùrcmâ. ) -On peut consulter on
c>;t endroit Proclus, qui parle de la période de
trois mille et de raille ans.
Il en est de même du mauvais principe. Il
est enchaîné d’abord pendant mille ans; et ensuite,
vaincu de nouveau, il est précipité dans
1 étang de feu et de soufre, pour y être tourmenté
dans les siècles des siècles (i).
(c) On voit dans l’Apocalypse c» 6 , y. 9 , à
l’ouverture du cinquième sceau,, placé soüs l’autel,
4 -$ aines de ceux qui étoient morts pour la pa-
iota, et qui crioient, en demandant justice. J’ignore
si i’uu'el désigne ici la Lune, que dans
les mystères d’Eleusis, le porte-autel représentait
Ce qu’il y a de certain, c’est que dans ces
mystères, on faisoit entendre différentes voix qui
frappoient l ’oreille des récipiendaires. •( Dion
Chrysost. Orat. 12; Meurs;usEieusin, c. il ),
,.( a ) Caflien dit que si Jérusalem , dans Iç
sens historique, désigne le nom 4’one ville, dans
le sens analogique, on peut la prendre pour la
Çlti céleste ± et selon la Tropclogie pour Taine
tie rhomme.
( b ) Ipsius civititis nomen mysticum , id est Je*
rusalem , visio pacis interpretatur. Au gus t. de civ.
P c i , 1. 19 , c. 1 1.
Le Vayant s’appeloit un Israélite dans le style
des franc-maçons. Nos franc-maçons travaillent encore
à rétablir par la vertu la céleste Jérusalem,
dont ils sont les architectes.
( c ) Les Ases paffênt pour erre venus d’A s ie ,
et avoir paffé dans le Nord quelque temps avant
1 Ere chrétienne, soixante - dix ans, ditron, avant
J. G. 11 n’est pas étonnant qu’ils aient porté avec
eux îa théologie du pays qui leur servit de berceau,
et que leurs Prophètes aient parlé le langage
des Prophètes de l’Orient.
( d ) Voyez Plutarque de Isid. p. 382. Les âmes ,
tant qu’elles sont détenues dans la prison du corps
ici bas, n’ont aucune communication-avec Dieu,
^u’autant que la philosophie le leur fait entrevoir
«1 travers un voile, et comme en songe.; mais à
la mort elles se rendent dans un lieu pur, inac-
cefîifcle à U douleur et aux pallions. Dieu leur
sert de guice et de R c i, et là elles jouiflent sans
satiété de la vue de beautés- indicibles.
• ( O L’auteur anonyme d’un Commentaire sur
Denis le voyageur ( 2 ) compte douze pierres,
appelées par excellence précieuses, et il les nomme
Sardoine, Topaze, Emeraude, Anthrax vu Escar-
boscle, Saphir, Jaspa , Ligyrion , Agate, Améthyste
, Chrysolithc, Béryle, Onyx.
{a) Audi Tertulhen ( 1. 3 contre Marcion )
parlant de la Sainte Jérusalem descendue du Ciel,
( 1 ) C . jo , v . 3 , v . « e t iq .
(?) V. 73».
,1’Jut» de Isid, p. 382,
dit-il qu’ Ezkhiel la -connoiffoit, que Jean I’a-
voit vue, etquelts nouvelles prophéties en avoient
représenté le plan , avant qu’elle fut construite.
En effet les Perses , dans le Boundesh , ou dans
leur ancienne Cosmogonie , disent que le Dieu lumière
Ormusd, par l’amour qu’il a pour les boni-«
mes, fait, couler des eaux auprès de son trône,
( Boundesh. p. 361 ).
( b ) Plutarque (3) dit que , durait tout le temps
que lesames sontici enchaînées à la matière du corps,
elle ne peuvent avoir de commerce avec Dieu que
par La philosophie; mais qu’à la mort elles sont
transportées dans un lieu pur, oh Dieu devient
leur Conducteur et leur R oi, oh elles jouiffent
de sa vue sans se rassasier, et oh elles sont tenues
par le désir d’une beauté ineffable. Ici bas, dit
Plutarque, on ne peut le voir qu’à travers un
voile. Ainsi partait Saint Paul, Telle étQÎt la phi-.
Josophie de ces siècles-là.
Notes du Mémoire sur l ’origine des
Ço ns tellati ons.
(à) 11 est question dans Job (4) de plusieurs
Constellations telles, que Aisch, Chimay Kesil,
Theman\ et des Maçyaroth. Les interprètes sont
partagés sur celles de nos Constellations, auxquelles
ces noms conviennent, mais ils s’accordent
tous à les regarder comme différentes Etoiles qui
piésidoient aux saisons. Voyez la dissertation de
M. Goguet ( r. 1 , p. 393, origine des lois).
Plusieurs entendent par Aisch, les Etoiles de
l ’Ourse, d’autres Arçturus. Pour moi je pense
avec M. Hyde , commentaire d’Ulug-Beigh (p,
2© etc. ) , que cet Aisch est l'A is k , ou ki% des
Grecs, la Chèvre et ses Chevreaux , une des
Constellations septentrionales, q u i, par son lever
du matin , annonçoît le Printemps. Una vocatur,
A/g, quae mater est, duce vero nitnis Lucidce ,
Haeduli ( Theon, p. 123 ).
Homère (5 ) nomme l’Ourse ou le Charriot,
1 e Bootès , et Orion, et Sirius. Plusieurs s ivans ^
tels que Crûtes } pensent qu’Homèr.e étoit Astronome
(£ ) .
Les Pleïades, Orion, l’Arcture, Sirius,. sont
nommés par Hésiode dans son poème sur les
travaux et les jours.
Toutes les traditions des plus anciens peuples,
s’accordent à attribuer l’invention de l’Astronomiç
aux_premiers fondateurs de leurs empires ; les
Atlantes à Uranus, les Chinois à Fohi, le? Babyloniens
à Belus, les Juifs à Seth, les Grecs à
Hercule et à Atlas. Ce qui prouve que son originç
(4) Joh. c. 38, v. 31 et 32.
(ç) Odyss. I. 1.
(6) Achill. Tat. Uranol. Pctav. p, 74,
remontoir au-delà des temps connus, et aux
siècles mythologiques.
Le Gentil ( 1 ÿ prétend, que l’Astronomie des
Indiens offre des preuves d’une antiquité très-
reculée, et que les Brames d’aujourd’hui ne possèdent
que les débris d’une science cultivée avec
succès bien des siècles avant, notre Ere.
(0) Théon assure', que les Grecs reçurent leur
Astronomie des Fgyptiens et des Chaldéens (2).
Ce fut, dit-on, Thaïes, qui.apporta d’Egypte en
Grèce les premiers élémens de la Géométrie et
de l’Astronomie, qui y fit connoître la division
de la Sphère , qui marqua les points des Tropiques
et des Equinoxes, qui expliqua les Eclipses, les
prédit et les calcula ( 3 ). Strabon prétend ( 4 )
que ce furent les Phéniciens, qui firent connoître
aux Gitecs la petite Ourse. Le même Strabon
ajoute ( 5 ) , qu’avant les voyages de Platon et
d’Eudôxe en Egypte , les Grecs ignoroient la
véritable durée de l ’année, ainsi que beaucoup
d’autres ehoses. Je crois que ces témoignages ont
besoin d’uneexplicatipn. Les Grecs, sans doute,
voisins dés siècles de Platon, pourvoient être fort
ignorans dans cette partie, et c’est pour cela
qu’ils n’entendirent point les anciers poèmes, que
leur avoient laissés leurs pères, et que nous avons
expliqués. Mais les Grecs de la haute antiquité
eennoissoient l’Astronomie, puisqu’ils faisoient des
poèmes Astronomiques.
L ’Astrologie est de la plus grande antiquité,
sur-tout dans l ’Orient. C ’est un fait qu’on ne
peut révoquer en doute; or l’Astrologie n’est
qu’une Astronomie dégradée , et que l’abus
d’une science plus ancienne. La meilleure preuve
qu’elle est bien postérieure à l’invention des caractères
ou figures Astronomiques, et des emblèmes d’animaux
tracés dans les deux, c’est qu’elle-même
tire tous sas pronostics de la nature des animaux
symboliques , figurés sur les Constellations ;
et que les influences célestes portent toujours sur
la terre les caractères des animaux ascendans
au Ciel. Si un homme naît juste , c’est qu’il’
vient au monde sous l’aspect des Etoiles de la
Balance :
'* M cn su ræ t r ïb u e tv i r e s e t p o n d é ra r t r um , dit Manil.
» E t l i c i tu m s c i â t , e t v e t itum quic p a n a se q u a tu j-.
.ii .P c rp e tu u s p o p u l i p r iv a t o in lim in e P r a t o r ».
Pour qu’on pût tirer ce pronostic , il fal-
tait déjà que la figure d’une Balance eût désigné
ce groupe d’Etoiles, et que la main de l’Astronome
eut tracé dans les Sphères ce symbole allégorique.
Car certainement la nature ne l’avoit •
(1) Voy. aux Ind. t. I , p. j i ï .
(2) T heon ad A ra \ Phæn. p. i8 r .
(? ) Herod. 1. 'i. D io g , La ert, v it . Thaï,
(4.) Strab. I. r, p. 3,
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pas fait, et les Etoiles, figurées par des animaux
célestes, ne ferment nullement entre elles les. différentes
configurations, qui circonscrivent les Constellations.
il en étoit de même du Lion, scüs
l’aspect duquel naissoient les hommes braves et courageux.
La Vierge dennoit des moeurs chastes,
et un caractère modeste, etc. ainsi des autres
Constellations, qui feurniffoient à l’homme, qui
naissoit sous leur aspect, des inclinations, et un
caractère analogue à la nature des emblèmes
qu’on y avoir tracés ; à moins qu’on ne supposât,
que les observations faites, sur le caractère et les
goûts de ceux qui naissoient sous certains Astres,
avoient constaté qu’ils étoient toujours analogues
a la nature de certains animaux , et que c’est
pour cela que les figures d’animaux , qui exprimoienc
la douceur, comme l’Agneau ; le courage, comme
le Lion ; la cruauté , comme le Loup, avoient été
tracées dans les Cieux. Cette opinion est amplement
réfutée par Saumaise (Ann. Clim. p. 5 ) et
est beaucoup plus invraisemblable que l’autre , d’autant
plus que l’observation n’a jamais pu conduire
l ’homme à ce résultat ; au lieu que l’inspection
des figures symboliques a bien pu faire créer
ces rapports chimériques, chez des hommes persuadés
, que le Ciel aimoit toujours à reproduire
en bas les formes supérieures et engendrer des
êtres analogues à la nature de ses différentes par-
I g l D’ailleurs , si on eût cherché à peindre
ainsi les caractères de l’homme par ceux des animaux
, on n’y verroit que des animaux qui existent
réellement dans la nature , et qui ont un caractère
connu, et non pas des monstres qui n’ont.nulle
part de T yp e , tels que les Centaures , etc. (Salmas.
p. 11 ).
(0) Avant de donner des noms aux divisions' du
Zodiaque, et aux autres parties du C ie l, on y
traça des figures symboliques, dont ces divisions
prirent ensuite leurs dénominations (6). Ainsi on
appela signes du Belier, du Taureau etc. les divisions
dont les Etoiles étoient groupées, sous
les images de ces animaux symboliques.
(d) Sextus Empiricus (7) observe avec raison,
que ce n est pas sur un fond de ressemblance
qu ont été inventes les symboles Astronomiques ;
mais qu ils sont comme des caractères emblématiques
de la science, con me des signes d’instruction.
(<) O c e a n i s î t i e n s cum ja m C a n i s h a u s è r it K n ia m ,
E t p a r ib u s T i t a n orbem l i i r a y e r i t h o r i s , erc.
•( Goîumelle, 1. 10, v. 41).
( f ) Les système Zodiacal présentoit le tab'eau
de l’année entière, considéiée dans ses' rapports
< 0 Idem I. 1 7 , p . 806 .
•((S) Gémi'', p. 7.
(7) Sex. hmp, adv. Math. 1. 5, p* iaj.