trois niais qui, répondent à trois signes
du Zodiaque, et le partagenten quatre
parties , de trois signes chacune , dans
les quatre conversions de Soleil, suivant
une marche ou rapport constant
et divin, La variété même des couleurs
des pierres , dont aucune ne ressemble
à l’autre , sert à exprimer la
différente nature et les propriétés
variées des signes. Car le Zodiaque, dit
Philon, imprime aux élémens, à l’air,
à l’eau et à la terre , à leurs qualités,
ou modifications variéesaux animaux
et aux plantes, une couleur analogue
à la nature de cliaque signe. Nous avons
vu,dansMartianusCapella,une opinion
à-peu-près semblable , sur la raison des
teintes des différentes pierres , qui,
groupées trois par trois, composent la
couronne de Junon, et qui par leur nature
expriment le caractère des saisons
et les teintes différentes, que prend la
nature élémentaire, durant une révolution
solaire. C’est une opinion fort
ancienne , que celle des influences du
Zodiaque sur les élémens et sur leurs
qualités. « Le principe actif des géné-
» rations est tout ce qui est au-dessùs
» delaLune,dit Occellus Lucanus (i),
» et sur-tout le Soleil, qui par ses allées
» et ses retours change coçtinuelle-
» ment l’air, en raison du froid et du
» chaud ; d’où résultent les change-
5i mens de la terre et de tout ce qui
» tient à la terre.
■ » L ’obliquité du Zodiaque , qui in-
» flue sur le mouvement du Soleil,
3» favorise encorecescbaiigemens. C’est
» encore une cause de génération
5» (x) ».
Delà est née l ’opinion générale , que
tonte la nature sublunaire est soumise
à l'action des douze signes, et qu’il n’y
a pas, comme disent tes Rabbins Astrologues
, de plante sur la terre , qui
n’ait sa Constellation et son Astre, qui
lui crie, croissez. C’est d’après cette
croyance où l’on était de l’action impérieuse
des douze signes et des intelligences
, qui étaient censées y présider,
sur les plantes , sur les pierres
sur les métaux , sur les couleurs , sur
les animaux , sur les qualités élémentaires
, sur l ’homme , sur les parties
de son corps , que les Anciens dressèrent
des Tables Astrologiques, qui con.
tiennent tous ces rapports de la nature
sublunaireavecle Ciel, et sur-tout avec
le cercle de vie, ou vivifiant, appelé Zodiaque.
Nous avons tracé ici à côté une
de ces Tables, .d’autant plus,curieuse,
que les douze pierres précieuses, qui
correspondent à chacun des signes,
sont précisément les mêmes, que celles
de l’Apocalypse, et qu’elles se suivent
dans le même ordre, sans aucune transposition
quelconque. D’où il sera aisé
de conclure, que l’auteur de PApoca-
lypse ,en construisant sa ville Sainte,
appuyée sur le Ciel des fixes , et sur
le Zodiaque, a consulté un de ees livres
de l’Àstroiogie Orientale, dont les
Arabes firent tant de cas , et dont ils
ont, ainsi que les Cabalistes, conservé
lès principes fondamentaux. Afin que
cette comparaison puisse se faire plus
facilement, je vais tracer cette Table,
que l’on trouve dans l’OEdipe de Kir-
ker.
En comparant ce Tableau et celui
de PApocalypse > et les séries des pierres
qu’ils renferment, on verra que ce
sont absolument lesmêmes pierres,rangées
dans le même ordre successif, et
qu’il n’y a de différence que dans la
manière de compterla série {«)■ L ’Apocalypse
commence par le jaspe, et finit
par l’améthyste ; au lieu que c’est par
I’améthystequecomiriencentlesArabes,
et que c’est par le jaspe qu’ils finissent.
Du reste l’ordre est le même y l’un
compte en montant , et l’autre en
( i) Ocell. lucan, c, a. <*) Ibid. $. 17.